dimanche 16 octobre 2011

Hollande-Aubry.

Je n'éprouve ce soir aucun sentiment de triomphe à la très nette victoire de François Hollande. D'abord parce que c'était quasiment acquis, depuis quelques jours. Ma seule préoccupation était l'écart entre les deux finalistes, faible ou pas. C'est réglé.

Ensuite parce qu'il n'est jamais bon qu'un socialiste l'emporte sur un autre socialiste : c'est tout le parti qui en pâtit, ce sont des divisions durables qui s'installent. Ce soir, mon état d'esprit n'est pas celui d'un vainqueur, surtout pas. Si Hollande a été qualifié, Aubry n'a pas été disqualifiée. Je souhaite d'ailleurs qu'elle retrouve son poste de première secrétaire.

Enfin parce que l'heure est maintenant au rassemblement et qu'on ne se rassemble pas avec soi-même ou ses copains mais avec les autres, tous les autres, qui ne pensent pas nécessairement comme vous. Je souhaite, à ce propos, une sorte de ticket Hollande-Aubry pour la présidentielle, même si je sais parfaitement que ce n'est pas dans la tradition française. Mais les primaires non plus.

Et puis, le résultat de ce soir est moins un aboutissement qu'un commencement, celui de la campagne des présidentielles : si victoire il y a, ce sera celle-là, pas celle d'aujourd'hui. Ma dernière pensée ira à Dominique Strauss-Kahn, n'oubliant pas qu'il avait de grandes chances d'arriver premier de ces primaires citoyennes, si le destin n'en avait pas décidé autrement. Mais lui aussi a sa place, toute sa place, dans la nouvelle aventure politique qui démarre ce soir.

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