lundi 12 septembre 2011

Primaires citoyennes et avenir.

A la suite des questions sur les primaires qui m'ont été posées vendredi soir à Guise, je veux apporter quelques explications sur leur déroulement à Saint-Quentin, et encourager toute personne intéressée à venir voter, les 9 et 16 octobre prochains. Les modalités du scrutin peuvent paraître compliquées, il faut donc les rendre claires et simples.

D'abord, qui peut voter ? Tout citoyen dont la sensibilité est de gauche, ce dont il attestera en signant une déclaration et en versant un euro. C'est pourquoi il ne faut pas parler de primaires socialistes mais citoyennes. Un communiste, un écologiste, par exemple, peuvent tout à fait participer. D'ailleurs, parmi les six candidats, un n'est pas socialiste mais radical, Jean-Michel Baylet.

Ensuite, où voter ? C'est la question la plus courante et la plus délicate. Les saint-quentinois qui sont inscrits, aux élections locales et nationales, dans le canton nord iront voter le 9 octobre à l'Espace Matisse, un centre associatif bien connu, 3 rue Théophile Gautier. Pour le second tour, le 16 octobre, le bureau de vote ne sera pas à la même adresse, mais dans la maison de quartier d'Europe, rue Henri-Barbusse.

Les électeurs saint-quentinois du canton centre voteront pour les deux tours au cercle Jean-Jaurès, 20 rue de Théligny, et ceux du canton sud à la mairie annexe Saint-Martin, 132 rue de Ham. Tous les bureaux seront ouverts de 9h00 à 19h00.

Cette consultation inédite, véritable révolution au parti socialiste, n'aura pas pour seul objectif de désigner notre candidat à la présidentielle, mais aussi de mesurer la capacité de nos sections à mobiliser nos sympathisants. Sans un travail militant préalable, d'information de notre électorat, la participation ne saurait être importante. C'est pourtant un afflux massif dans les urnes citoyennes qu'il faut viser et encourager, sinon le vainqueur partira avec un handicap, sa faible légitimité.

A Saint-Quentin, le nombre de votants permettra de jauger notre influence, même si les médias nationaux auront leur part dans la participation. Les prochains scrutins locaux seront en partie conditionnés par ce résultat. Il faudra être également attentif aux scores réalisés par les différents candidats. Si François Hollande l'emporte localement alors que les élus de la section soutiennent Martine Aubry, si Arnaud Montebourg, le candidat le plus à gauche parmi les six, obtient un score modeste alors que la ligne politique locale est très à gauche et partenaire de l'extrême gauche, mon projet d'un socialisme recentré, modéré et réformiste retrouvera de la pertinence, la voie sera désormais ouverte pour les élections municipales.

Car je suis de ceux qui pensent que ce processus des primaires citoyennes est historique, qu'il bouleversera en profondeur le parti socialiste, qu'il fera entrer l'opinion dans nos choix futurs, y compris locaux, que plus rien ne pourra arrêter cette dynamique de la démocratisation. A Saint-Quentin, l'ancrage à l'extrême gauche n'est qu'un pur produit de l'appareil, accidentel et circonstanciel, qui ne survivra pas à l'avis de notre électorat.

L'évolution de la gauche saint-quentinoise est inéluctable. Elle se fera avec moi ou sans moi, peu importe, puisque ma démarche n'a jamais été guidée par l'ambition personnelle. Peut-être même que ceux qui aujourd'hui sont les plus chauds partisans d'une ligne radicale et d'alliances à l'extrême gauche tiendront un discours contraire et singeront mes propos d'aujourd'hui, tellement la politique est affaire d'opportunités. Je ne m'en formaliserai d'ailleurs pas, puisque ce qui compte pour moi est l'intérêt collectif et la victoire de la gauche. Mais je ne pourrai pas m'empêcher de laisser passer un léger sourire.

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