vendredi 2 septembre 2011

François Hollande dans l'Aisne.



François Hollande sera dans l'Aisne vendredi prochain, pour une réunion publique au Familistère de Guise, à partir de 19h30. Il y aura certainement du monde. Dans la fédération, Hollande est largement majoritaire. J'aurais bien sûr préféré qu'il fasse un petit tour par Saint-Quentin, où il est venu il y a douze ans, à l'époque où j'étais secrétaire de section. Mais notre ville ne reçoit plus de leaders socialistes nationaux depuis pas mal de temps.

Avez-vous remarqué ? François Hollande ressemble de plus en plus à François Mitterrand. D'abord physiquement : il se fait jour après jour une allure, un profil et une tête de président. Ensuite dans la parole, le verbe, les accents du discours : la tonalité est mitterrandienne, jusque dans l'humour, l'ironie. Enfin, très important, il y a la démarche, ancienne, tenace, indépendante, qui est la vraie marque d'un chef.

La comparaison porte aussi sur le passé et son évolution. Hollande a été pendant dix ans à la tête du PS un peu comme Mitterrand dans les gouvernements de la IVème République, léger, manoeuvrier, inconstant. Et puis, dans la vie d'un homme politique advient une sorte de miracle : pour Mitterrand, c'est le retour à l'opposition pendant 23 ans, contre de Gaulle ; pour Hollande, le délai a été plus bref mais le socialiste s'est métamorphosé en retournant à la base et en reconquérant progressivement l'opinion, contre toute attente. Il y a cependant un point qui les distingue, Mitterrand et Hollande : l'un était distant, impérial, parfois méprisant, l'autre est sympa, jovial, toujours proche de son interlocuteur.

Entre Aubry et Hollande, il n'y a pas de différence fondamentale, mais simplement ce profil mitterrandien, ce qui fait beaucoup, réveille une certaine nostalgie, pèsera lourd dans le résultat des primaires. Pour moi, je n'ai aucun doute : François Hollande sera le candidat de la gauche à la prochaine présidentielle, grâce peut-être, et paradoxalement, au soutien de Ségolène Royal.

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