dimanche 19 juin 2011

Très classe.

J'aime beaucoup les effets de contraste. C'est ce qui rend la vie intéressante. C'est ce qui fait aussi qu'une société est complexe. Dans la même journée et la même ville, la mienne, Saint-Quentin, deux mondes se sont rassemblés, distinctement, deux univers très loin l'un de l'autre : la brocante de Saint-Martin et le jazz dans le jardin horticole des Champs-Elysées.

D'un côté le milieu populaire qui suit la fanfare, de l'autre la middle class autour du Middle Jazz Quintet. Les premiers sont quelques milliers, beaucoup de jeunes, les seconds quelques centaines, d'un âge souvent avancé, à part une minorité de trentenaires distingués et leurs enfants, qui ont encore la force de s'asseoir sur la pelouse. Quelques spectateurs sont restés debout, craignant à tort l'herbe mouillée.

Sur scène, la performance est très classe : smoking, claque et claquettes, du grand art. Colette Blériot, Stéphane Lepoudère et Vincent Savelli font le tour de la foule, saluent et discutent : la politique ne perd pas ses droits devant la musique. Classe contre classe, le centre contre les faubourgs ? Oui et non. Frédérique Delalande, directrice du centre social Saint-Martin, est là avec ses djeun's, qui s'emparent de la scène et introduisent mouvements et couleurs dans le noir et blanc du swing. Amédée Zapparata a eu raison de ne pas céder au mauvais temps, qui finalement a renoncé à se manifester.

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