vendredi 10 juin 2011

Bon sang mais c'est bien sûr ...

A la suite de mon billet d'hier, un commentaire pertinent a répondu à mon interrogation sur l'absence du nom de Xavier Bertrand devant son titre de maire, dans les cartons d'invitation de la municipalité. Mon interlocuteur explique que c'est en vue des prochaines élections législatives, dans un an, pour ne pas intégrer le coût dans les comptes de campagne. Pas bête du tout ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ?

Mine de rien, c'est un scoop : l'actuel ministre se prépare à être candidat ! Que faut-il en déduire ? Qu'il pense ne plus être ministre en mai-juin 2 012 ? Parce que Nicolas Sarkozy aura perdu ? Parce que Xavier Bertrand, en cas de victoire de la droite, n'est pas certain de retourner au gouvernement ? Parce qu'il veut booster son camp puis céder de nouveau la place à sa possible suppléante, aujourd'hui députée en titre, Pascale Gruny ? Conjectures, conjectures ... Ce qui est certain, c'est qu'il y pense et prend ses dispositions. Comme quoi un simple carton d'invitation peut trahir une intention ! A moins que je ne me plante en beauté et qu'il faille revenir à mes deux premières hypothèses exposées hier ...

A droite, c'est sur les rails pour 2 012. Et à gauche ? Le nom d'Anne Ferreira est souvent cité. Le secrétaire de section l'a quasiment intronisée dans une récente déclaration au Courrier Picard, mais à propos des municipales. L'Aisne Nouvelle nous en dira plus bientôt. Ma position est simple : la circonscription est réservée à une femme, notre choix est par conséquent limité. Anne Ferreira est la plus ancienne dans le grade le plus élevé, vice-présidente du conseil régional de Picardie. Il est donc logique que ce soit elle qui s'y colle. Sauf à imaginer un parachutage, toujours un peu humiliant : ce serait l'aveu qu'aucune socialiste n'est capable. Quant à aller chercher une "tête nouvelle" parmi les socialistes locaux, on a vu aux dernières cantonales ce que nous coûtait cette tactique.

Mais si Anne y va, il faudra qu'elle montre aux Saint-Quentinois qu'elle en veut, qu'elle a la niaque : s'affronter à Xavier Bertrand, ce ne sera pas une aimable promenade. Pas question d'une campagne mou du genou. Ah si j'étais une femme ! En ces temps de dénonciation du machisme, je pourrais faire prévaloir ma part féminine qui est présente en moi comme en chaque homme. Mais je ne suis pas certain que l'argument suffise à faire valider ma candidature auprès des instances fédérales du Parti ...

Pour les municipales, c'est différent : les hommes ne sont pas exclus et l'échéance est encore lointaine. Fidèle à ma méthode défendue en 2 007, je crois en la concertation en vue d'une candidature unanime. Aucune personnalité, aucune compétence ne doivent être exclues, pas même moi ! Mais le choix sera aussi politique et stratégique : je continuerai à combattre les calamiteuses et incohérentes alliances avec l'extrême gauche. A bon entendeur salut !

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