mardi 4 juin 2013

Château philo



Si la vengeance est un plat qui se mange froid, la revanche est un plat qui se mange très chaud et très vite. Je ne suis pas vengeur, mais revanchard oui. Hier soir, en entrant dans la salle du ciné philo, je tenais ma revanche sur avant-hier : 55 personnes, c'est très bien pour un film pas très commercial (Le premier homme, de Gianni Amelio). Pourtant, Albert Camus, sujet du film et du débat, a battu nos champions cyclistes Gayant, Moreau et, dans le film La Grande boucle, Cornillac (40 spectateurs, voir billet précédent). La fréquentation du ciné philo est modulable, mais la cinquantaine, c'est un bon chiffre.

J'en tire quoi ? Qu'une manifestation censée être populaire peut faire moins bien qu'une activité intello. Surtout, qu'il faut en rester à ce qu'on sait faire, à ce qui vous identifie aux yeux du public : vélo ou philo, il faut choisir. Le mélange des genres, à première vue judicieux, ne donne en fait rien de bon : mon public philo habituel n'a pas suivi et le public vélo potentiel n'a pas été convaincu (Frédéric François n'est pas fautif, contrairement à ce que je pensais dans mon billet d'hier).

Mon tort : j'en fais trop, il faut que je me recentre. C'est comme la politique, qui se marie mal avec l'associatif (ou alors il faudrait une gauche puissante, mais ce n'est pas le cas) : pour les municipales, je me tâte. Avec le refus des primaires et d'un nouveau vote pour le secrétaire de section, le départ est de guingois. En même temps, j'ai très envie, des choses à dire, une ligne à défendre. Mais pas question de faire un tour de piste simplement pour l'honneur. Alors ? Je ne sais pas, j'ai jusqu'au 17 juin. Ah, une bonne nouvelle : le vote se fera finalement ce mois-ci, et pas en septembre (j'avais pointé l'anomalie dans mon billet du 22 mai). Mais là aussi, j'ai une revanche à prendre.

En attendant, je vous invite au café philo de jeudi prochain, à la brasserie du Théâtre, à 18h30, sur le sujet : à quoi servent les symboles ? Samedi, conférence-débat à la bibliothèque Guy-de-Maupassant, à 15h00, sur le thème du mal (voir vignette, nous parlerons notamment du dernier film consacré à Anna Arendt et sa réflexion sur la banalité du mal). Et juste après, je me rendrai à Guise pour une nouvelle expérience, à 17h30, un château philo, mais oui ! Ce sera bien sûr dans le château de Guise, que son propriétaire a bien voulu mettre à disposition. Le sujet, immense : la bêtise. Alors, je la tiens, ma revanche ?

Aucun commentaire: