dimanche 7 août 2011

Le film de l'été.

Ce n'est pas le film du siècle, ni de l'année, mais de cet été, mauvais temps aidant. Non, je ne parle pas de l'affaire DSK, qui va sûrement durer plus longtemps, mais de Super 8, de J.J. Abrams, que j'ai vu ce matin au CinéQuai, avec pas mal de monde dans la salle. Normal, c'est une histoire pour les pré-ados, qui entraînent avec eux leurs parents et les plus petits. Du cinéma américain d'aujourd'hui, friqué, numérisé, un peu psy et un peu moralisateur. Bref, tout ce que notre société, bien que française, adore.

Abrams, c'est le réalisateur de Lost, ma série préférée, et les liens sont évidents : le récit dans le récit, les références, le monstre qui produit des bruits mécaniques, l'attraction magnétique des objets, etc. Pas génial, pas énormément créatif, mais malin, bien foutu, plaisant. Spielberg a apporté l'argent (et il en fallait un paquet !), les clins d'oeil à son oeuvre sont fréquents : les plans panoramiques de la ville la nuit, l'extra-terrestre malheureux (bien qu'il casse tout et bouffe les gens !), le départ final du vaisseau spatial, ce sont des scènes vues dans ET et Rencontres du troisième type. Mais on aime ...

Du boulot de spécialiste : la fin des années 70 est reconstituée jusqu'au motif des chaussettes et à la boîte d'allumettes ! On s'y croirait vraiment. Abrams est allé aussi piqué chez les autres quelques bonnes idées : la créature est la copie conforme de la bébête d'Alien, elle a une gueule pas possible et met au frigo ses victimes pour les becqueter. L'habileté de ce film se manifeste jusqu'au générique, où l'on nous montre le fameux Super 8 annoncé par le titre. Du Abrams pur jus.

Bon, je ne vous en dis pas plus, allez au CinéQuai, ça fera plaisir à madame Zann. Et moi, ça me repose de mes cinés philo, où je n'ai pas souvent l'occasion de voir des monstres, surtout venus d'un autre monde. La semaine prochaine, la Planète des singes débarque, mais je ne suis pas sûr que ce soit aussi bon. Vive le cinéma de divertissement !

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