vendredi 23 mai 2014

Vive l'Europe !



Les sections socialistes de Saint-Quentin, Gauchy et Neuville-Saint-Amand ont tenu hier soir, à 19h00, salle de la rue de Ham, une réunion publique dans le cadre de la campagne pour les élections européennes. Les intervenants étaient Arnaud Battefort, premier secrétaire fédéral, Yves Daudigny, sénateur et président du conseil général de l'Aisne, Anne Ferreira et Matthieu Mayer, candidats sur la liste européenne (vignette 1).

Arnaud Battefort, introduisant la soirée, a d'abord salué la présence de nombreux camarades venus de l'extérieur, dont Jean-Jacques Grenier, secrétaire de la section de Marle, et Paolo de Sousa, secrétaire de la section de Tergnier. Même Jean-Pierre Vanderplancke, pourtant exclu du PS pour dissidence aux élections municipales, a tenu à faire le chemin de Chauny. Parmi l'assistance, on reconnaissait aussi Carole Berlemont et Marie-Anne Valentin, conseillères municipales d'opposition à Saint-Quentin, et Mike Plaza, animateur fédéral du Mouvement des jeunes socialistes de l'Aisne.

Matthieu Mayer a rappelé la place de la jeunesse dans la construction de l'Europe, citant quelques noms de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la France et la liberté, inscrits sur notre monument aux morts. Il est revenu longuement sur la notion de mérite, réexpliquant que cette valeur était républicaine et de gauche, contrairement à la notion plus droitière d'héritage (ce point de vue lui avait été contesté par Jean-Pierre Lançon, secrétaire de section, lors du récent café-débat).

Yves Daudigny s'est demandé pourquoi l'Europe était à ce point contestée ou négligée, alors que c'est la plus belle aventure de tous les temps. Il a passé en revue les raisons de la suspicion, en remontant jusqu'aux années 50 et l'échec de la CED (Communauté européenne de défense). Sur la question des institutions, il a souhaité que notre continent s'organise en une puissance équivalente à ce qui se fait ailleurs. Il a terminé son intervention par un vibrant "Vive l'Europe !" C'était le discours le plus riche, le plus prospectif, le plus structuré de la soirée, en tout cas celui dans lequel je me suis le plus reconnu, peut-être parce que c'était le discours le plus ... européen.

Anne Ferreira, qui présidait la réunion, a insisté sur les 3 500 projets picards financés par l'Europe. Elle a regretté que la presse parle assez peu des questions européennes. Mais son intervention s'est distinguée des trois autres par les critiques, plus ou moins fortes, adressées à la politique européenne : les 26 millions de chômeurs, les travailleurs détachés qualifiés d' "esclaves modernes", le traité commercial transatlantique, le pacte de stabilité et sa règle des 3% (Anne Ferreira demande à ce qu'on distingue, dans le calcul des déficits, les dépenses de fonctionnement et les dépenses d'investissement). Elle a condamné la politique européenne à l'égard de la Grèce, qualifiée de "champ d'expérimentation".

Anne Ferreira s'en est pris également à Jérôme Lavrilleux, tête de liste UMP, moqué à plusieurs reprises. Elle estime que les médias l'épargnent et que son siège de député lui servira d'"immunité parlementaire" (allusion aux affaires en cours à la direction de l'UMP). Enfin, elle s'est interrogée sur une curieuse incertitude, qui n'a pas été hier soir tranchée : à quelle heure le scrutin de dimanche sera-t-il clos à Saint-Quentin ? Selon elle, les horaires ne sont pas partout les mêmes. 18h00 ? 20h00 ? 22h00 ? En l'absence de réponse, il a été recommandé d'aller voter avant 18h00.

Après les quatre intervenants, deux prises de parole sont venues de la salle. Jean-Pierre Lançon, en sa qualité de secrétaire de section, a conseillé à chaque membre de l'assistance (vignette 2) de faire le tour de son pâté de maison en distribuant des tracts, ce qui ferait, pour la quarantaine de présents, un total de 2 000 personnes contactées dans les dernières heures de la campagne. Anne Ferreira a approuvé cette tactique, en faisant remarquer qu'elle avait perdu les législatives à 200 voix et les cantonales à 30 voix.

Je suis intervenu pour dénoncer les mensonges qui frappent l'Europe, la collusion entre l'extrême droite et l'antilibéralisme et l'absence de la politique étrangère (l'Ukraine) dans la campagne. La réunion s'est terminée à 21h15.

Aucun commentaire: