dimanche 11 mai 2014

Dans un film de Boisset



Ce matin, en salle des mariages de l'Hôtel de Ville, le cinéaste Yves Boisset a reçu la médaille d'honneur de la Ville de Saint-Quentin (vignette 2, une partie de l'assistance). C'est une petite cérémonie plutôt protocolaire, avec ses passages obligés et ses figures imposées. Il y a le moment des interventions officielles et solennelles (vignette 1, le réalisateur au côté de Marie-Laurence Maître, adjointe à la culture, et Didier Leclercq, producteur). Madame Maître, emphatique, appelle Yves Boisset "maître". Elle n'a pas de mots plus hauts les uns que les autres pour le louer. A la fin, le discours touche le plafond, le public plane de bonheur et Yves Boisset est aux anges. Il conclut cette pluie d'éloges par un souriant et impromptu "vive Saint-Quentin, vive la France, vive la République !"

Le moment de la remise de médaille est évidemment le temps fort, où l'on s'approche et se met à photographier, pour immortaliser la scène (vignette 3). Des flashes de partout font penser à des éclairs d'orage. Juste après, c'est le tonnerre d'applaudissements. Si nous n'étions pas déjà debout, nous ferions une standing ovation, c'est certain. Les dames reçoivent de jolis bouquets de fleurs et les compliments qui vont avec. Les messieurs ont droit à un petit sac qu'on imagine plein de cadeaux.

Marie-Laurence Maître s'installe progressivement dans son nouveau rôle d'adjointe à la culture. Elle veut séduire le milieu des artistes, c'est normal. Jeudi après-midi, à l'ouverture de l'hommage à Yves Boisset, elle portait un pantalon moulant de cuir noir sexy : on ne voyait que ses longues jambes sur la scène du théâtre Jean-Vilar. Ce matin, elle a choisi de mettre en valeur le haut de son corps, par une veste cintrée aux couleurs chatoyantes. A la fin, le champagne en coupe et bien frais a rapproché tout le monde (vignette 4). Il n'y a pas que la musique qui adoucisse les moeurs.

Kiwanis, allocutions, élus endimanchés, politesses, remerciements long comme le bras, applaudissements à n'en plus finir, champagne : on se serait cru dans un film ... d'Yves Boisset. Tchin !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Finalement la seule question que l'on se pose, c'est la suivante: est-ce que ça présente un intérêt quelconque de parler uniquement d'une cérémonie protocolaire?

Emmanuel Mousset a dit…

C'est comme la chasse : c'est surtout intéressant pour les chasseurs. Mais les pêcheurs y sont indifférents.

Erwan Blesbois a dit…

Pour en revenir à Marine Le Pen, est-elle autoritariste comme Poutine, et comme le pensent les médias (nouvel obs qui compare Le Pen à Poutine); ou totalitariste c'est-à-dire fasciste comme tu le penses?

Erwan Blesbois a dit…

Ou alors il s'agit d'un fascisme mou comme pour Vichy ? Le pen serait une fasciste molle de sensibilité collaborationniste. Peut-on envisager l'envahissement de la France par la Russie de Poutine et la collaboration de Le Pen avec Poutine?

Emmanuel Mousset a dit…

La comparaison Le Pen-Poutine relève de la méconnaissance de la Russie actuelle, réduite à une dictature. Le seul homme politique russe dont le FN soit proche, c'est Jirinovski, le leader d'extrême droite, anti-Poutine.