jeudi 19 janvier 2012

Le coup du protocole.

Il y a le coup de la panne, agréable, le coup du lapin, douloureux. Avec Michel Aurigny et le parti ouvrier indépendant, il y a le coup du protocole. C'est reparti comme en 40, c'est à dire comme en 2008 ! Vous vous souvenez ? Le groupuscule d'extrême gauche réussissait le tour de force de faire signer au chef de file des socialistes un "protocole d'accord" municipal dont la ligne politique était très éloignée pour ne pas dire opposée à celle du PS.

Un cas d'école, unique en France, une triste particularité saint-quentinoise ! La section avait majoritairement dit non mais l'accord avait été imposé malgré tout. Il permettait aux lambertistes de nous verrouiller dans leurs orientations tout en gardant leur liberté de vote au sein du conseil municipal (ce qui donne à l'opposition cette bigarrure dans ses expressions municipales).

Et comme en 40, ça s'est déterminé par une défaite ! Depuis lors, je ne cesse de dénoncer ce marché de dupes qui a permis à l'extrême gauche de devenir plus importante que les socialistes au sein de l'opposition locale, d'imprégner de sa radicalité l'opposition de gauche. Le terrible échec des candidats socialistes aux élections cantonales a prouvé que cette stratégie opportuniste et cette ligne politique de reniement de nos convictions étaient suicidaires. On ne gagne jamais à ne plus être soi-même, en politique comme dans la vie.

Mais ce qui a été profitable au POI en 2008, pourquoi ne le serait-il pas en 2012 (en attendait de pouvoir faire rebelote en 2014) ? Voilà donc Michel Aurigny, dans les colonnes de L'Aisne Nouvelle parue aujourd'hui, nous refaire le coup du protocole, avec un petit chantage à la clé : la signature des socialistes contre un retrait ou un désistement (je n'ai pas bien compris, ce n'est pas clairement dit) aux élections législatives. Tout ce micmac n'est évidemment pas conforme à la tradition républicaine de gauche, qui veut qu'on se désiste pour le candidat arrivé au premier tour en tête, sans je ne sais quel compromis préalable ou "protocole d'accord".

Le PS est donc invité à s'asseoir une fois de plus sur ses idées. J'espère que notre candidate Anne Ferreira répondra fermement non à cette ineptie politique, les alliances avec l'extrême gauche, qui nous coûtent tant depuis quatre ans. L'an prochain, les socialistes saint-quentinois auront à se donner un nouveau chef de file, une nouveau projet et une nouvelle ligne politique. Ce sera l'occasion de mettre fin à une funeste aventure qui nous marginalise et nous décrédibilise. La vérité peut être refoulée un certain temps, pas tout le temps. Il arrive toujours un moment où les écailles tombent des yeux, où la lumière se fait même quand on a du mal à la regarder en face. C'est pour bientôt.

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