samedi 14 janvier 2012

Bravo JJT !

C'est ce matin le gros titre de L'Aisne Nouvelle : Jean-Jacques Thomas n'ira pas, ne sera pas candidat aux prochaines législatives ! Une surprise et pour moi un soulagement. Une fois de plus, toutes les personnes prétendument bien informées se sont plantées : elles annonçaient que le premier vice-président du conseil général de l'Aisne ne pensait qu'à ça, ne voulait que ça, la députation. La preuve que non !

Pourquoi je suis soulagé ? Parce que je voyais d'un mauvais oeil l'affrontement Bricout, maire de Bohain, et Thomas, maire d'Hirson. Le rapport de forces entre camarades, c'est la pire chose qui puisse arriver à des socialistes (à Saint-Quentin, nous en savons quelque chose !). Il en reste toujours des traces, la division à l'issue de l'épreuve et le risque de défaite face à la droite. Jean-Jacques a été sage, bravo !

Et ce n'est pas rien de le dire : mon camarade avait des chances réelles de devenir député, il en avait parfaitement la légitimé et l'envergure. Renoncer à une telle possibilité n'est pas une décision facile. C'est pourquoi mon bravo est à la mesure du sacrifice (le mot n'est pas excessif). J'en vois tant qui se présentent à n'importe quoi pour récolter quelques misérables voix qu'ils pourront monnayer d'une façon ou d'une autre par la suite ... J'ai toujours pensé que le rapport de forces (entre socialistes bien sûr, pas à l'égard de la droite) était l'ultime recours des faibles.

Thomas contre Bricout c'était jouer perdant-perdant : soit Bricout l'emportait et les socialistes auraient eu bonne mine de voir leur premier secrétaire fédéral désavoué ; soit Thomas gagnait et c'est Balligand qui était touché, son successeur désigné étant récusé. D'autant que Frédéric Meura, un bon candidat pour la droite, est une sérieuse menace. Entre socialistes, l'unanimité de candidature est toujours la meilleure solution, sauf quand des divergences fortes sur la ligne politique obligent à des candidatures séparées (mais c'est plutôt rare).

Qu'est-ce qui a poussé Jean-Jacques Thomas à faire ce choix ? Je ne sais pas, je ne suis pas dans la confidence des dieux, ne croyant pas en leur existence, même si l'idolâtrie est fréquente en politique. Peu m'importe d'ailleurs les pensées ou les arrière-pensées : c'est le résultat qui compte. Thomas a été intelligent en préférant sa ville et son département à un siège au palais Bourbon. L'enracinement local doit prévaloir en politique, sauf à prendre le risque de tout perdre à force de vouloir tout gagner. Chapeau Jean-Jacques ! Que d'autres veuillent bien s'en inspirer ...

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