lundi 30 janvier 2012

François le Chinois.

Je ne parlerai pas ce soir de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy. L'événement hier était ailleurs, du côté du XIIIème arrondissement de Paris, visité par François Hollande à l'occasion du nouvel an chinois. J'y suis particulièrement sensible parce qu'une amitié ancienne et étroite me relie à l'extrême orient : j'ai vécu dans le Chinatown parisien (rue du dessous des berges, je ne résiste pas à évoquer ce nom), j'ai étudié à la fac de Tolbiac, j'ai vécu avec une Asiatique, j'ai sur ma cheminée une petite statuette du Bouddha achetée dans le Chinatown new-yorkais, je m'intéresse depuis longtemps à la philosophie orientale. C'est sûr, il y a du Chinois en moi. Et maintenant en François !

Cette année est celle du dragon, qui chasse le malheur et attire la prospérité : comment ne pas rapprocher cette symbolique de la situation politique ! Notre nouveau dragon en rouge et or, c'est François Hollande. Il avait fière allure, à la tête d'un défilé de dizaines de milliers d'Asiatiques. C'était aussi une façon de conjurer la peur du Chinois, qui a remplacé dans pas mal d'esprits la peur de l'Arabe, qui elle-même autrefois avait succédé à la peur du Polak et du Rital. La Chine c'est le monde de demain : dans un siècle ou deux, elle dominera le monde, comme aujourd'hui l'Amérique, comme autrefois l'empire romain. C'est ainsi : il y a toujours eu dans l'histoire une civilisation dominante.

Devant François, une danse du lion a ouvert la marche au milieu des lanternes et des pétards, pour faire fuir les mauvais esprits (de droite forcément, et même quelques-uns de gauche). Les dragons ont ondulé durant tout le parcours, en quête de graine de lotus à consommer, le symbole du renouveau, la nourriture divine qui donne de la force, comme notre chrétienne eucharistie. Que François Hollande puisse bénéficier lui aussi de la nourriture des dieux, afin de battre le grand dragon élyséen !

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