jeudi 20 mars 2014

Vivement dimanche !



Il y avait bien longtemps que je n'avais pas vu une aussi belle salle de gauche à Saint-Quentin (au moins une bonne centaine de personnes). C'était ce soir au Conservatoire de musique (vignette 2), là même où s'était déroulé il y a exactement une semaine le débat entre les candidats aux élections municipales, dont une prestation de Michel Garand diversement appréciée par la presse. La réunion d'aujourd'hui était une sorte de revanche, de sursaut. C'était aussi l'attestation d'un mouvement de curiosité pour la candidature socialiste, et un signe de bonne santé pour la démocratie !

Deux invités d'honneur n'ont pu être présents, deux parlementaires axonais : Marie-Françoise Bechtel (aux Etats-Unis) et René Dosière (en Roumanie). Michel Garand a commencé par rappeler son parcours personnel. Le ton général de ses propos a été très positif, moins focalisé sur Xavier Bertrand qu'à l'ordinaire (et c'est tant mieux). Il s'est efforcé d'apparaître en possible futur maire.

A la suite, plusieurs colistiers se sont exprimés, thématiquement, comme les prochains adjoints qu'ils se préparent à être, chacun dans son style : Stéphane Andurand (hésitant) sur la sécurité, Annick Merlen (la meilleure intervention, la plus applaudie) sur les personnes âgées, Carole Berlemont (appliquée) sur l'éducation, Anne Ferreira (très anti-Bertrand) sur l'Université, Jacques Héry (commercial) sur les quartiers et les associations.

Les dernières prises de parole ont été celles des partenaires : Nora Ahmed-Ali (amusante) pour les écologistes, Laurent Elie (technique) pour le MRC (autour de Michel Garand, vignette 1).

La réunion s'est terminée, traditionnellement, par les questions du public. La toute première a exprimé un regret, celui de ne pas voir une liste d'union de la gauche. Sur l'attitude du PS entre les deux tours, j'ai eu le sentiment que la position de Michel Garand s'était infléchie, assouplie : s'il réaffirme que les communistes locaux campent sur "des bases anciennes", il ne semble plus fermer catégoriquement la porte à une alliance. Parmi les autres questions, le prix et la gestion de l'eau ont été abordés, comme si la campagne insistante d'Olivier Tournay sur le sujet s'invitait dans le débat. Petit miracle : Jean-Pierre Lançon n'a pas pris la parole (son silence a dû être sévèrement négocié !).

Le mot de la fin de Michel Garand a été dans une tonalité très social-démocrate : défense du gouvernement, éloge de l'entreprise, arrêt de l'impôt. Quelques grandes villes de gauche ont été énumérées, pour leur bonne gestion : Nantes, Montpellier, Strasbourg, Toulouse, Paris ... et demain Saint-Quentin ? Vivement dimanche !

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