dimanche 30 mars 2014

Faire de la politique



J'ai la réponse à mes quatre questions de cet après-midi. La victoire de la droite à Gauchy est un événement pour Gauchy ... et pour Saint-Quentin. Je ne croyais pas en une défaite d'une gauche si durablement implantée dans cette ville. Un quasi inconnu qui bat un candidat conseiller général ! Explication : quand le chef s'éloigne, les troupes et l'électorat se démobilisent, se fragilisent. La gauche à Gauchy, les grandes heures de la ville, c'était Serge Montfourny. Avec Josette Henry, une première distance a été prise, et plus encore avec Jean-Claude Cappèle. C'est aussi une leçon et un avertissement pour la gauche saint-quentinoise limitrophe : l'UMP de Pierre André et de Xavier Bertrand est si puissante qu'elle bouffe tout, dans la ville et à côté, chez sa voisine.

A Soissons, je pensais aussi que la victoire de Patrick Day pouvait être obtenue. Je savais que son mandat et son bilan étaient contestés sur certains points par une partie de la population, que la défection de Frédéric Alliot, qu'on retrouve maintenant au côté de Xavier Bertrand à Saint-Quentin, était un mauvais signe. Et puis, là comme en d'autres endroits, la section socialiste n'était pas très forte, ce qui n'est jamais de bonne augure. Je salue le travail de mon camarade Patrick Day, qui a été un bon maire (ça n'empêche pas toujours d'échouer).

Le passage de Villers-Cotterêt à l'extrême droite, c'est évidemment une catastrophe, un "tremblement de terre", comme l'a dit sur France 3 le premier secrétaire fédéral du parti socialiste, Arnaud Battefort. Je ne connais pas très bien Jean-Claude Pruski, le maire sortant, mais j'ai ce soir une pensée émue pour nos camarades, notamment Patricia Caron, qui subissent cette infamie. Courage pour la suite, et résistance au FN !

A Amiens, je ne suis pas trop surpris de la défaite de Thierry Bonté : ses 20% du premier tour étaient quasiment irrattrapables. C'était pourtant un bon candidat, une figure de la rénovation du parti socialiste. Qu'est-ce qui s'est passé ? Une transition mal assurée, selon moi : Gilles Demailly, pas très médiatique, pas assez politique, a annoncé son retrait tardivement, sans suffisamment préparer sa succession. La question de la continuité dans l'action est primordiale en politique.

Globalement, c'est ce soir la défaite pour la gauche et le parti socialiste. Mais je n'oublie pas les belles victoires du premier tour, la grande popularité des maires de gauche Jean-Louis Bricout, Jean-Jacques Thomas, Jacques Krabal, pour ne citer que les plus emblématiques. Comme quoi l'action politique locale est payante, quel que soit le contexte national. Il faut maintenant se ressaisir, analyser les faiblesses, renouveler les équipes, anticiper les prochaines échéances et préparer les futures victoires. Faire de la politique, quoi !

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