mercredi 15 février 2012

Rien que de l'énergie.

J'ai bien sûr ce soir regardé la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy à la télévision. Tout ce qui est politique m'intéresse. J'en ai pensé quoi ? Rien de particulier. Mais a-t-on toujours besoin de penser quelque chose ? C'était plutôt classique, attendu, sans grand chose à en dire sur la forme ou le contenu. Les idées sont connues. A-t-il au moins réussi son entrée en campagne ? Je ne sais pas. Comme toujours en politique, ce sont les résultats qui jugent. Tout le monde se doutait qu'il serait à nouveau candidat ? Oui mais ça ne fait rien : quand on se marie, les invités savent pertinemment que les conjoints vont prononcer le mot qui va sceller leur union, la cérémonie n'en est pas moins belle.

J'ai retenu de l'intervention de Nicolas Sarkozy ce qui me fascine en politique et que je ne trouve pas vraiment ailleurs, en tout cas pas avec un tel degré d'intensité : l'énergie. Si les socialistes ont à craindre cet homme, ce n'est pas vraiment à cause de ses idées, qui ne sont pas forcément populaires, mais à cause de l'énergie qu'il brûle. Son visage, son corps, sa voix sont portés par cette énergie. C'est d'autant plus spectaculaire que les sondages le donnent battu, que François Hollande a pour l'instant la main.

C'est cela qui m'impressionne le plus en politique. Dans la vie ordinaire, n'importe qui d'un peu raisonnable laisserait tomber, en aurait pour son compte, ne chercherait pas à aller plus loin. Chez Mitterrand aussi, dans un tout autre genre, plus tranquille, plus contenu, il y avait cette énergie qui se déployait. Je ne sais pas d'ailleurs si c'est forcément une vertu. Mais il faut incontestablement être habité par quelque chose, une forme de rage, pour faire de la politique, y persévérer. Je crois que c'est la raison pour laquelle si peu de gens en font et aiment ça. Ce soir, un très beau combat vient d'être lancé, deux énergies vont s'affronter. C'est passionnant.

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