mercredi 9 novembre 2011

Union de la gauche.

Je suis très attentivement la vie politique saint-quentinoise, un peu à la façon d'un sismographe, en quête de fractures, dénivellements, secousses. Les plus petits signes me mettent en alerte. Je sais qu'il faut anticiper, essayer en tout cas. Je m'intéresse surtout, mais pas seulement, à ma famille politique, la gauche. Je suis curieux de tout. Ainsi, quand j'apprends que Corinne Bécourt et Olivier Tournay sont "candidats à la candidature" pour les élections législatives de 2012, je réagis. Et quand un autre candidat se présente aussi, Guy Fontaine, mais pour le Front de Gauche, je me dis qu'il se passe quelque chose.

Corinne a des fonctions nationales au PCF, membre de son Conseil national. Olivier est présenté sur le blog de la section comme "le fer de lance de l'opposition saint-quentinoise" (et les conseillers municipaux socialistes c'est quoi ? des couteaux sans lame ?). Guy est responsable de la CGT, une figure familière pour les Saint-Quentinois. Alix est une ancienne maire adjointe aux finances. Deux couples, deux sensibilités très repérables : un communisme dur, proche de l'extrême gauche, un communisme ouvert, favorable à l'union de la gauche.

Toute chose égale par ailleurs, il s'installe dans la section communiste un clivage comparable à celui de la section socialiste : les radicaux contre les modérés. La situation personnelle de Guy Fontaine est très proche de la mienne : adhérant à la ligne majoritaire nationale de nos partis respectifs, lui le Front de Gauche, moi la social-démocratie, nous nous retrouvons minoritaires dans nos sections locales. Et les lignes dures font jonction au conseil municipal, en compagnie des trotskistes.

Le choix des communistes saint-quentinois ne fait aucun doute : ce sera Bécourt-Tournay qui l'emportera sur Fontaine-Suchecki. Et je m'en désole, en même temps que je me mets à espérer. Ce léger tremblement de terre chez nos camarades en vue des prochaines législatives signale une résistance, qui pourrait s'amplifier au moment des municipales de 2014, si les socialistes réformistes savent eux aussi s'organiser et proposer une alternative. Alors une recomposition de la gauche locale, souhaitée par moi depuis plusieurs années, serait envisageable. Il faut que socialistes et communistes fidèles à l'union de la gauche et hostiles aux alliances avec l'extrême gauche se retrouvent : c'est par là que l'espoir renaîtra.

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