lundi 14 novembre 2011

La règle, le budget, la propreté.

De la séance du conseil municipal ce soir à Saint-Quentin, j'ai retenu principalement trois débats : sur la modification du règlement intérieur, sur les orientations budgétaires, sur l'opération "La propreté c'est l'affaire de tous".

La modification du règlement proposée par Xavier Bertrand consiste à ne plus lire les rapports, fastidieux et techniques, mais à favoriser et à dynamiser le débat. Carole Berlemont (PS) avance trois arguments pour refuser cette modification : sur la forme rien ne change, l'ancien règlement permettait le résumé succinct des rapports municipaux. Sur le fond, la suppression de leur lecture prive le public de cette information. La solution revient aux élus dans leurs interventions, qui devraient s'efforcer de capter l'auditoire.

Le débat budgétaire a fait dire à Xavier Bertrand que les finances de la ville étaient gérées comme le ferait "un chef de famille" ou "un entrepreneur". L'objectif c'est de ne pas augmenter les impôts. Certes ils sont à Saint-Quentin historiquement élevés, mais la faute en revient à une base d'imposition restreinte, le passif de la municipalité de 1989 à 1995 et les hausses fiscales du conseil régional et du conseil général, qualifiées de "folles" et "honteuses" par le maire.

Jean-Pierre Lançon (PS) a rappelé que l'augmentation de la taxe foncière par le conseil général de l'Aisne était compensée par la baisse de la taxe d'habitation et que les impôts strictement locaux avaient progressé, notamment avec la fiscalité additionnelle de la communauté d'agglomération, à la suite de la suppression de la taxe professionnelle. Michel Aurigny (POI) s'est réservé l'analyse détaillée du budget, dont il déplore la chute des investissements, et établit un lien avec la politique gouvernementale. Anne Zanditenas (LO) souligne le problème de l'emploi à Saint-Quentin.

Xavier Bertrand balaie toutes ces objections en qualifiant l'opposition de "pas sérieuse" et Michel Aurigny de "Gérard Majax du conseil municipal". Pour lui "c'est dans l'ADN de la gauche d'augmenter les impôts" pour les ajuster aux dépenses d'abord engagées.

Jusque là, la confrontation était plutôt classique. C'est sur l'opération "La propreté c'est l'affaire de tous" qu'une polémique inattendue a surgi, venue une fois de plus de Michel Aurigny, de sa voix douce et tranquille qui tranche avec les interjections de Jean-Pierre Lançon. Le lambertiste se dit "choqué", "révulsé" de voir des enfants des écoles nettoyer le parc des Champs-Elysées. le ramassage des déchets est dangereux pour eux, ce travail devrait être confié à des agents municipaux. Xavier Bertrand se félicite au contraire que les enfants soient sensibilisés à la propreté. Il en profite pour annoncer un renforcement de la lutte contre les déjections canines, par la verbalisation des propriétaires.

Quelques autres points ont suscité des échanges contradictoires entre opposition et majorité : les modalités d'application de l'agenda 21, qui ont conduit Nora Ahmed-Ali (EELV) à demander à aller plus loin en matière d'écologie ; le nouveau logiciel des centres sociaux, qui a amené Olivier Tournay (PCF) à s'inquiéter pour les libertés individuelles ; les visites du patrimoine confiées à l'association des amis de la basilique, qui font s'interroger l'élu communiste sur les limites de la délégation municipale.

Le conseil municipal s'est terminé sur la suggestion du maire de remplacer les envois papier par l'internet, y compris les invitations, selon le souhait de Nora Ahmed-Ali.

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