lundi 5 mars 2012

Sarkozy revient à St-Quentin.

A l'heure où j'écris, Nicolas Sarkozy est dans nos murs, à Saint-Quentin, visitant un lieu que je connais bien : l'EPIDE, Etablissement public d'insertion de la Défense, où je me rends une fois par mois pour animer une séance de café philo, en présence d'une vingtaine de jeunes volontaires, très enthousiastes, pleins d'idées alors même que la vie ne les a pas trop gâtés.

L'EPIDE c'est une belle réalisation. Son directeur, Michel Devisscher, est un homme de grande rigueur et d'humanité. Pourtant, au départ, quand on est de gauche et enseignant, on tique un peu : un encadrement militaire (tenue uniforme, marche au pas, lever des couleurs, ...) pour réinsérer des jeunes en difficulté, on se dit spontanément qu'il y a mieux en matière d'éducation.

Et puis, comme souvent dans la vie, on se rend compte qu'on se fait des idées, que la réalité n'est pas tout à fait celle-là, que l'aspect militaire reste léger et surtout que ce mode d'organisation est d'une grande utilité pour les jeunes, les résultats faisant foi. Je me sens maintenant très à l'aise à l'EPIDE, je salue ses volontaires et leurs cadres qui font un magnifique travail. Leur présence nous est devenue familière dans les manifestations saint-quentinoises.

Et la visite du président de la République dans tout ça ? C'est son droit de chef d'Etat et sans doute, de son point de vue, son devoir de candidat à la présidentielle. Nous verrons bien s'il en profitera pour lancer un message national. Quoi qu'il en soit, je crois qu'il est malvenu de protester contre cette présence, à l'instar de mes camarades communistes qui ont prévu de manifester cet après-midi devant l'hôtel de ville. Ça n'a vraiment aucun sens. Et ils veulent le faire en agitant un balai ! Je comprends la lourde symbolique mais franchement la gauche locale n'a-t-elle pas mieux à faire ? J'espère que le parti socialiste ne va pas se joindre à cette action qui ne saurait être que marginale et folklorique.

En matière de manifestation, j'ai un principe : il faut descendre dans la rue pour défendre des convictions politiques ou des revendications syndicales. Mais il n'y a pas à défiler contre telle ou telle personne, y compris le chef de l'Etat. Je fais une exception : les manifs contre le Front national, qui me semblent parfaitement légitimes, ce parti pas comme les autres représentant un danger pour la République.

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