samedi 3 décembre 2011

La voix de la sagesse.

La presse locale de ce matin a un petit air de campagne. Dans le Courrier Picard, Pierre André s'en prend à Anne Ferreira et au conseil régional de Picardie. Dans L'Aisne Nouvelle, Anne Ferreira est interrogée par Guillaume Balout, après avoir été désignée sans surprise par les socialistes de la circonscription jeudi soir. Ses déclarations me satisfont pour trois raisons :

D'abord elle s'ouvre aux sociaux-démocrates, assurant qu'ils seront associés à sa campagne. En 2008, nos votes n'avaient pas été validés, au profit de l'alliance avec l'extrême gauche. Ce n'est pas encore un changement de ligne mais c'est une petite évolution qui m'agrée.

Ensuite Anne pense choisir comme suppléant un non socialiste issu du monde rural. C'est ce que je souhaitais dans un récent billet : rompre le face à face socialo-socialiste, en finir avec les stupides tractations entre courants, s'ouvrir à la société civile. On y va et c'est très bien.

Enfin Anne Ferreira, contrairement à ce qu'elle affirmait il y a quelques mois dans L'Aisne Nouvelle, n'est plus certaine d'être candidate tête de liste aux prochaines municipales. "On verra", "ça dépendra" affirme-t-elle. Là encore, c'est la voix de la sagesse : l'opinion ne supporte plus le cumul des mandats et ne comprend pas que les élus veuillent courir plusieurs lièvres à la fois.

Bien sûr, Anne précise que "certains mandats peuvent être compatibles". Nous sommes d'accord : conseiller municipal s'accorde avec un mandat plus important. Mais il me semble évident et sain de ne pas appartenir à deux instances exécutives ou de ne pas additionner parlementaire et président ou adjoint d'un exécutif.

La désignation de jeudi soir repose urgemment la question des primaires locales : sur toute la circonscription, 55 votants se sont déplacés contre un peu plus d'un millier lors de la primaire citoyenne dans la seule ville de Saint-Quentin. Là aussi, la voix de la sagesse doit l'emporter : en 2014, pour une élection purement saint-quentinoise, ce sont les Saint-Quentinois qui devront désigner le nouveau chef de file de la gauche. Parce que là, nous ne pourrons pas compter sur une vague rose présidentielle pour nous pousser.

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