vendredi 11 janvier 2013

Voeux du maire : RAS



Toujours autant de monde ce soir dans le palais de Fervaques pour les voeux du maire de Saint-Quentin, en présence du préfet de l'Aisne et du sous-préfet. Mais rien de très nouveau à signaler par rapport aux années précédentes. On retiendra peut-être que pour la première fois un incident a interrompu le discours du maire : le léger malaise de Christian Huguet.

Politiquement, je n'ai pas de commentaires à faire. Les voeux sont un exercice convenu, dans lequel l'édile dresse un bilan de son action et présente ses projets. Il met en avant les atouts et les réussites de sa ville. C'est une cérémonie républicaine, qui rassemble des Saint-Quentinois de toute sensibilité. La présence et les applaudissements sont de tradition, pas d'approbation. Parfois, Xavier Bertrand égratigne légèrement le gouvernement, la région, le département, mais ça ne va pas suffisamment loin pour qu'il faille réagir. A vrai dire, la politique et la polémique n'ont pas leur place en ce lieu et à cette date.

En termes de communication, je trouve que son discours a été trop long. Une heure, beaucoup plus que l'an dernier, c'est tout de même beaucoup : autour de moi, des gens décrochaient. Et puis, le style énumératif, l'accumulation de détails lassent. On ne retient pas grand chose tellement il y a de choses. Pierre André condensait en vingt-vingt-cinq minutes son intervention, c'était mieux, c'est un maximum. Je crois que tracer les grandes lignes suffit. Sinon, on ne saisit pas bien. Moi même, je ne pourrais pas honnêtement, ce soir, rendre compte de l'essentiel. En tout cas, rien ne m'a surpris, rien ne m'a choqué. C'est sans doute aussi parce qu'il y avait beaucoup de redites par rapport à la communication municipale habituelle.

Comme chaque année, j'ai un regret : que les membres de l'opposition municipale soient absents en refusant de figurer sur la scène où se présente à la population l'ensemble du Conseil municipal. Encore une fois, ce n'est pas un meeting politique mais une cérémonie républicaine, dans laquelle la gauche devrait marquer sans complexe sa présence. Car beaucoup de citoyens de gauche étaient dans la salle, sans qu'ils se sentent représentés lorsque leurs regards se portaient sur la scène. Avant, l'opposition autour d'Odette Grzegrzulka était bel et bien là.

Une telle manifestation, c'est l'occasion de retrouver et de saluer beaucoup de monde, qu'on ne verrait pas forcément ailleurs. Mais l'échange de voeux donne lieu aussi à des questions, jamais les mêmes à chaque fois. L'an dernier, on m'interrogeait sur mon livre "Les Saint-Quentinois sont formidables", qui venait de paraître. Cette année, je n'ai pas pu échapper à la curiosité sur l'élection du secrétaire de section, qui intrigue : Qu'allez-vous faire ? Y aura-t-il vraiment un nouveau vote ? Quelles seront les suites ? me demande-t-on fréquemment.

J'ai du mal à répondre, je suis gêné : je suis certain d'être dans mon bon droit et les derniers développements tournent en ma faveur, mais en même temps j'ai bien conscience que l'image que les socialistes donnent d'eux-mêmes est catastrophique. Peu de gens saisissent vraiment ce qui se passe, l'histoire des motions leur échappe complètement. Ce qu'ils retiennent, c'est que les socialistes se disputent entre eux et qu'on m'empêche de me présenter, et ils ne comprennent pas pourquoi. J'avoue que ce soir, je n'ai guère fait d'efforts pour m'expliquer auprès des uns et des autres. Sans doute parce que ce n'était pas le lieu, mais surtout parce que je me rends compte que c'est l'ensemble des socialistes qui pâtissent de cet infernal et interminable feuilleton.

L'an prochain, au même endroit, j'espère de tout coeur être alors dans une autre peau, un rôle différent : celui qui aura été désigné par son parti pour affronter Xavier Bertrand aux élections municipales. Et là, dans le beau débat qui s'annoncera, j'aurai politiquement beaucoup de choses à dire. Nous en sommes encore loin, mais ça viendra très vite.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

ribeiro et monnoyer préparaient leur arrivée sur la liste socialiste ?

Emmanuel Mousset a dit…

Non, sur la liste opportuniste.

Anonyme a dit…

Emmanuel,

Non, je ne serais pas sur une liste opportuniste, mais une liste pour un avenir plus radieux. Une liste avec un véritable projet pour les Saint-Quentinois. Une liste qui ne sera pas l'accumulation de motions, mais une liste d'oppositions et surtout de propositions pour que l'on ait enfin la possibilité de gagner et de mettre en place une véritable politique de l'emploi, de l'Education supérieure, de la Culture et de la solidarité. C'est donc une liste ou' tu n'as pas ta place. Les mois qui viennent sois en sûr me donneront raison. Ta surprise devrait-être grande à ce moment là.
Au plaisir.

Cordialement,
Stéphane Monnoyer

Emmanuel Mousset a dit…

L'espoir fait vivre, même en politique.

Anonyme a dit…

Monsieur Mousset n'aura pas de besoin de moi pour le défendre, je pense qu'il est clairement plus légitime que vous sur les questions

"d'emploi, de l'Education supérieure, de Culture et de solidarité"

La proposition naît du savoir et de la compétence, pas du bavardage stérile.

Il faut savoir regarder les parcours, les actions, et, désolé d'être direct mais du bagage aussi...

Savoir énumérer des concepts sur un billet de blog de 100 caractères est un "talent" qui permet de donner se pseudo consistance, mais vous êtes à des kms des réalités d'une gestion municipale.

La seule logique qui doit guider la composition d'une liste d'opposition, c'est celle de la compétence dans la gestion publique....

Anonyme a dit…

Mon pauvre ami qui êtes-vous pour me juger? Il est facile de se cacher sans décliner son identité.

Je pense que la politique est trop sérieuse pour que des personnes qui sont seules et sans expérience de terrain, ne se permettent d'être candidates.

Stéphane Monnoyer