vendredi 25 janvier 2013

Sécurité en ville



J'ai participé hier matin, à l'Hôtel de Ville, à la réunion du comité local d'éthique sur la vidéo-protection, pour faire un bilan du dispositif et vérifier la conformité avec les lois en vigueur. La vidéo-surveillance ! Sujet récurrent de polémique lors des séances du conseil municipal, qui sera forcément un sujet de débat dans la prochaine campagne des élections municipales. Même si la sécurité des biens et des personnes est une prérogative nationale, les villes ont une marge de manoeuvre, des décisions à prendre et à discuter. Il faudra donc que la liste de gauche, à travers son programme, se positionne sur ce sujet, et plus largement sur la sécurité des citoyens.

Mon avis là-dessus n'a pas changé depuis le premier jour de l'arrivée de la première caméra : je suis pour ! Alors que l'opposition municipale, par la voix d'Olivier Tournay (PCF), s'opposait. Au moins les choses sont claires. Je ne rappelle pas les arguments de mon choix, que j'ai souvent développés sur ce blog. Je ne méconnais pas non plus les arguments d'Olivier, qui ne sont pas sans valeur. Mais il y a un moment où il faut politiquement trancher : moi, c'est en faveur de la vidéo-surveillance, dont j'assume en même temps les limites et les désagréments, qu'Olivier a raison de souligner.

Le vrai débat que devra porter la gauche, s'il m'est fait l'honneur d'être à sa tête, c'est la bonne mesure dans l'extension du dispositif, la quantité au-delà de laquelle il serait déraisonnable (et coûteux) d'aller. Car le problème, c'est que la vidéo-surveillance est populaire (et donc électoralement très payante) ! Une difficulté quelque part ? Vite, une caméra ! demandent, sinon exigent nos concitoyens. Mais la peur n'est pas bonne conseillère, et il y a aussi de l'irrationalité dans l'engouement pour la vidéo-protection (sur ce point, je m'accorde avec Olivier Tournay).

La vraie question, que la gauche devra poser (à condition qu'elle renonce à son hostilité de principe à la vidéo-surveillance), c'est jusqu'où peut-on et faut-il aller en matière d'installation de caméras ? Cette année, nous atteindrons les 90. Je ne crois pas que le dispositif doive excéder la centaine, pour une ville comme Saint-Quentin, étant donné ses dimensions et son niveau de délinquance, qui n'est pas, comparativement à d'autres villes, énorme. En tout cas, en matière de vidéo-surveillance, c'est plus l'offre raisonnée que la demande anarchique qui doit être le fil conducteur de la méthode à adopter.

Enfin, il y a une approche sur laquelle il convient de réfléchir : ce sont les caméras nomades (l'équivalent des radars mobiles sur nos routes, par rapport au radar fixe). La fonction est exactement la même, mais pas le fonctionnement. Le coût à l'unité est supérieur à celui d'une caméra fixe, mais les frais d'installation sont économisés. Ce système est évidemment plus souple (plus dissuasif ? plus efficace ? c'est à voir). Ce sont des caméras qui se déplacent selon les besoins. Il n'y en a qu'une seule actuellement en service à Saint-Quentin. Pourquoi pas de nouvelles ? A condition de se donner une limite dans la présence des caméras fixes et ne pas céder à l'inflation sécuritaire. Quoi qu'il en soit, la gauche ne peut pas ignorer ce débat-là, ni refuser, certes pour d'honorables raisons, toute mesure de protection, de dissuasion et même de répression.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

les cameras sont inutiles pour la bonne raison que 90% des citoyens piétons ont un telephone portable qui permet de photographier et souvent de filmer. c est l'esprit de la responsabilité citoyenne qu'il faut encourager, si vous assistez à un délit, une agression ou a un vol, photographiez !
second point,rapelez les consignes elementaires de sécurité, on ne retire pas de l'argent en pleine rue à la vue de tous, on rentre dans une banque. on ne laisse pas des enfants mineurs à la nuit tombée seul dans les rues, ont évite de traverser parcs et parkings de nuit, on evite de sortir seul la nuit.
Enfin mettre davantage d'equipe de police de nuit en patrouille.
Le caméras n'ont pas fait diminuer les faits divers à st quentin, elles ne sont pas dissuasives