mercredi 27 novembre 2013

Les femmes ont des idées



Le Centre d'information sur les droits des femmes et des familles, l'association Rencontre Citoy'Aisne et le Centre social Saint-Martin se sont retrouvés lundi soir, dans le cadre de la Journée internationale contre les violences conjugales, et plus généralement contre toutes les violences faites aux femmes. En présence de Sylvie Racle, avocate au barreau de Saint-Quentin, vice-présidente du CIDFF, et de Frédérique Delalande, directrice du Centre social, nous avons fait le tour des différents problèmes que rencontrent les femmes dans notre société.

En cette période de pré-campagne municipale, où l'on se demande parfois quels sont les projets des candidats, nous avons voulu nous montrer résolument positifs, en faisant des propositions. Par exemple, augmenter le nombre de places d'hébergement au CCAS, prévoir dans chaque Centre social une personne formée dans l'accueil des femmes en détresse, mettre en place des activités, ateliers, événements spécifiquement dédiés aux femmes (à l'image de ce qu'a fait le CIDFF à travers l'opération "Du temps pour moi, du temps pour quoi ?"). Car l'un des problèmes majeurs que rencontrent les femmes, c'est celui de leur disponibilité. Et enfin, parmi les idées soulevées, pourquoi pas un poste de maire-adjoint(e) chargé(e) des droits des femmes, comme il en existe dans certaines municipalités ? Il y a bien des élus chargés de la petite enfance ou des personnes âgées ...

Nous avons salué le progrès apporté par la loi de 2010 qui sanctionne les violences psychologiques, encore plus pernicieuses que les violences physiques. Cependant, si la répression est inéluctable, s'il faut passer par la loi pour faire évoluer les mentalités, l'éducation est également indispensable. Les questions économiques et sociales ont évidemment été abordées, dont le problème de l'emploi, de la formation et de la garde d'enfant. Toutes les violences sont terribles, et identiquement condamnables, mais celle que je trouve la plus terrible, et peut-être moins signalée que d'autres, c'est la violence, au sein de la famille, des enfants sur les parents, le plus souvent quand le parent est seul. Que celui qu'on a mis au monde se retourne contre son géniteur et lui fasse subir violence, il y a là un renversement particulièrement odieux.

La rencontre s'est terminée par quelques échanges passionnés sur la parité électorale, que je défends complètement. Mais l'inquiétude est que les femmes soient parfois sollicitées seulement pour l'image qu'elles donnent sur une liste, au détriment de leur volonté et de leur compétence. Cette réserve mise à part, la loi sur la parité a été reconnue comme étant un grand pas en avant, et pour moi une vraie révolution. Mais il reste encore beaucoup à faire ...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est toujours un plaisir de voir autant de compétences au service des droits de la femme qui souvent exercent leur responsabilité avec plus de sérieux et plus de ténacité que les hommes et ce également dans beaucoup de domaines , vous avez parfaitement raison de le souligner , elles ne sont pas une affiche de casting dans une assemblée et on ne devrait même pas se poser la question !!