lundi 11 novembre 2013

Ozenfant de la patrie



Le ciel était pâle, le soleil triste et l'air vif au dessus du monument aux morts, mais c'était ce matin une belle cérémonie du 11-novembre à Saint-Quentin. D'abord parce que la foule des grands jours était au rendez-vous, centenaire oblige. Et puis, parce que la jeunesse était là, les enfants des écoles, dont Amédée-Ozenfant, qui ont chanté une Marseillaise très revigorante, sous la direction de Jacqueline Hargous : et trois couplets s'il vous plaît, alors que la plupart d'entre nous ne connaissons que le premier.

Les jeunes de l'Epide (à gauche de la vignette) ont apporté leurs voix plus mâles à l'hymne viril. Au moment du refrain, les enfants ont joyeusement agité leurs petits drapeaux tricolores. Un seul incident pendant la cérémonie : le malaise d'un stagiaire de l'Epide, heureusement secouru par deux élus médecins, Françoise Jacob et Jean-Claude Natteau.

L'aller s'est fait à pied, le retour en bus, direction le palais de Fervaques pour la réception. Christian Huguet a pris brièvement la parole pour rappeler les dates importantes de ce début de la Grande Guerre et annoncer les manifestations commémoratives qui auront lieu à Saint-Quentin. Il nous a confié que son fils, à l'heure même, se trouvait à l'Arc-de-Triomphe pour la cérémonie nationale.

La politique n'est jamais totalement absente de ce genre de manifestation, surtout à quatre mois des élections municipales. Deux candidats, têtes de listes, étaient présents. Olivier Tournay (PCF) était accompagné par la secrétaire de section Corinne Bécourt, arborant un très visible badge frappé de la faucille et du marteau, qui faisait concurrence au traditionnel bleuet à la boutonnière. Michel Garand (PS) était suivi de près par Stéphane Monnoyer (ex MPF, ex UMP, ex MoDem), fier comme Artaban du nouveau rôle politique que le destin lui a réservé.

Pendant ce temps-là, à Paris, de prétendus "bonnets rouges" perturbaient les cérémonies officielles et huaient le président de la République. C'est très grave, non pas pour Hollande, qui en a vu d'autres, mais pour la République. C'est le retour de l'extrême droite factieuse et émeutière. Dieu sait si j'ai manifesté dans ma vie, parfois en gueulant ma colère, mais toujours dans les règles, conformément au droit, et en respectant le chef de l'Etat, quel qu'il soit. Que l'extrême droite, en ce 11-novembre, ait un problème avec la patrie et la République, je n'en doute pas. Mais la République doit y mettre bon ordre. Ce n'est pas pour rien que les élèves de l'école Amédée-Ozenfant ont chanté ce matin les vertus patriotiques, révolutionnaires et républicaines.

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