vendredi 22 novembre 2013

Des corsaires ou des rois



J'ai adopté hier soir sans problème ni hésitation la liste socialiste pour les élections municipales, mon unique réticence ayant été levée (voir billet de lundi dernier). Il y a certes toujours des reproches et des regrets, mais la politique n'est pas un exercice de perfection, et il faut bien choisir. La plus grande qualité que je perçois dans cette liste, c'est sa cohérence, et ce n'est pas pour moi peu dire, comme vous le savez. Les candidatures sont le produit et le reflet de ce qui s'est passé ces six derniers mois : la confiance que les cadres du parti, au niveau local et fédéral, ont mis en Michel Garand, en le choisissant très tôt comme tête de liste.

En conséquence, le maître d'oeuvre de cette opération, Jacques Héry, se retrouve en troisième position : le billet que je lui avais consacré il y a quelques mois se voit maintenant confirmé. En quittant avec armes et bagages la section de Saint-Quentin pour fonder sa propre boutique, en protestation contre la dérive gauchiste de la section saint-quentinoise, Jacques est aujourd'hui le grand et véritable vainqueur de la nouvelle séquence politique qui s'ouvre devant nous. A sa suite, toujours dans une implacable logique, le n°2 de la fédération, Stéphane Andurand, se retrouve n°5 sur la liste.

En revanche, l'aile gauche, hégémonique la dernière fois, perd de son influence, victime des rapports de forces internes : Jean-Pierre Lançon n'est plus qu'en 13e position, et surtout Anne Ferreira, en queue de peloton, s'excluant de tout rôle politique local, y compris en cas de victoire (alors même que sa 4e position sur la liste européenne la rend quasiment inéligible). Jacques Héry la rêvait conseillère municipale déléguée : même pas ! C'est mon seul vrai regret concernant cette liste : que l'influence, la notoriété et le score législatif d'Anne ne l'aient pas propulsés à la deuxième place, en un ticket Garand-Ferreira.

Cette deuxième place sera occupée par Carole Berlemont, qui n'est pas un foudre de guerre, dont les interventions en séance municipale sont douces et discrètes. Mais l'avantage est d'assurer la continuité avec le travail précédent d'opposition, ce qui me semble une vertu aussi indispensable que la cohérence. Donc, l'un dans l'autre ... En n°4, nous retrouvons Marie-Anne Valentin, sans surprise là aussi : elle était la suppléante de Stéphane Andurand aux dernières élections cantonales.

Garand, Berlemont, Héry, Valentin, Andurand, voilà donc l'équipe de choc, la garde rapprochée, le fer de lance qui va partir à l'assaut de la mairie, l'entourage qui va désormais donner corps à la tête de liste. Ces cinq-là sont les noms qu'on retient, ceux qui vont jouer politiquement un rôle déterminant, quelle que soit l'issue de l'élection. Le combat sera dur, il va falloir lâcher les chiens ... et qu'ils ne se transforment pas en caniches. S'ils l'emportent, ces cinq et leurs camarades seront les rois du monde ; s'ils échouent, ils seront des corsaires chargés d'aller quotidiennement à l'abordage d'une redoutable Municipalité UMP qui aura pour elle d'avoir gagné une quatrième fois consécutive.

Je ne suis pas de cette aventure dont j'aurais tellement voulu être, mais le choix de mes camarades en a décidé autrement. Je n'éprouve aucune amertume ni rancoeur, seulement un peu de tristesse. A eux tous, je souhaite courage et succès.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Les 5 rois ? Pas si sur? Qu'en est il des autres organisations alliées au PS ? Qu'en est il de la société civile ?

Anonyme a dit…

Indiscrétion sur le contenu d'une partie de la feuille de route des futurs municipaux...

Eviter le cumul des mandats pour s’assurer de la disponibilité des élus !!

Avoir le courage de porter aux responsabilités des femmes et des hommes représentatifs des aspirations des HABITANTS de TOUS les QUARTIERS et y résidant en PERMANENCE .

Notre liste doit être le reflet d’un juste équilibre entre la valorisation du bilan de l’action passée et la nécessité d’insuffler de nouvelles énergies pour le mandat à venir.

Permettre un rajeunissement de nos élus en présentant dans les places éligibles des militants qui n’ont jamais exercé de mandat.

Respecter les militants à la fois dans leur expression et dans leur loyauté !

. Le Parti socialiste a besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’élus en capacité de s’investir pour son rayonnement au sein de l’ensemble de nos concitoyens.

A suivre ....

Emmanuel Mousset a dit…

La liste actuelle est celle des socialistes, en conformité avec nos statuts. La place des alliés sera définie ultérieurement.