jeudi 10 mai 2012

Nostalgie 1997.



Cette fois c'est parti ! la campagne des élections législatives à Saint-Quentin, avec hier soir l'inauguration du local de campagne de la candidate socialiste Anne Ferreira, "en comité restreint", selon ses propres termes et sa volonté (une quarantaine de personnes). Ce lancement de campagne avait un goût de retour. D'abord, retour dans une permanence, rue de la Comédie, qui a été pendant des années celle d'Anne, députée européenne.

Ensuite, retour en force d'IDG, Initiative démocratique de gauche, dont les élus et les militants étaient en nombre, dont le suppléant de la candidate, Stephan Anthony, est membre. C'est donc le retour à la stratégie Grzegrzulka, s'appuyer sur ce mouvement politique dirigé par Roland Renard (lui-même suppléant d'Odette en son temps) pour refaire en 2012 le coup de 1997, la victoire de la gauche contre Charles Baur, comme l'a rappelé dans son intervention le maire de Montescourt-Lizerolles et conseiller général.

Retour enfin d'Anne comme députée, mais cette fois-ci à l'Assemblée nationale et pas au Parlement européen. N'est-il pas vrai que la politique, comme la vie, contient moins de surprises et de nouveautés qu'on croit, se réduit souvent à un éternel retour des mêmes évènements ? Anne Ferreira a reçu le soutien visible des conseillers généraux Thierry Lefèvre et Jean-Claude Capelle, ainsi que celui du MRC, Mouvement républicain et citoyen (chevènementiste), en la personne de Laurent Elie.

Au milieu de cette nostalgie 1997, il y a eu tout de même une touche de fraîcheur, de nouveauté, incarnée par Stephan Anthony : sympathique, drôle, très à l'aise, pas langue de bois pour un sou, ce chirurgien et pompier, militant associatif engagé, a commencé par la jouer modeste, expliquant qu'il avait hésité avant d'aller au feu (oui je sais, elle est un peu facile mais je n'ai pas pu m'empêcher), qu'il a finalement cédé aux sollicitations de ses amis IDG, de celui qu'il appelle "l'ancien" (Roland Renard).

Anthony a ensuite motivé son choix par le peu d'intérêt que portent selon lui les élus à l'insertion, qui est précisément son dada, l'objet de son engagement associatif (à la tête de l'ADERMAS) et qu'il veut manifestement mettre au coeur de la campagne. Enfin, il a dit de lui qu'il n'était pas "un gars facile à porter", de par ses origines, candidat de la diversité dans un contexte où la xénophobie prospère, choix courageux dont il a remercié Anne Ferreira. L'un et l'autre se retrouveront demain pour leur première réunion publique à Moy-de-l'Aisne, fief IDG. C'est parti, je vous dis !

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