mardi 1 mai 2012

Le monde est bleu.




Le monde est gris le monde est bleu, chantait le regretté Eric Charden, trop tôt disparu. Dimanche soir, pour les uns le monde sera gris et triste, pour les autres le monde sera bleu et joyeux. Les Français en décideront. Mais hier soir, salle Paringault à Saint-Quentin, le monde était bleu, comme le bleu du décor de montagne en fond de scène, bleu comme l'affiche électorale de François Hollande. Le parti socialiste local organisait son unique réunion publique de campagne, en présence de Jean-Marie Le Guen. Ce n'est pas vraiment une tête d'affiche, beaucoup ne le connaissent pas, l'information n'avait pas été massive : il est donc d'autant plus intéressant de noter que le public était nombreux.

Bien sûr, tout chiffre est relatif. En tout cas, la salle Paringault remplie, il me faut remonter assez loin dans ma mémoire pour m'en souvenir. J'ai fait le compte, et pas au pif : 140 personnes, à quelques unités près. Ce n'est certes pas non plus la révolution, mais la gauche à Saint-Quentin doit rester modeste : ce n'est pas mal du tout, la situation étant ce qu'elle est. En réalité, ce n'est pas tant la quantité qui est révélatrice que la qualité des participants : que les militants soient présents, c'est normal, ça ne préjuge de rien. En revanche, la bonne jauge est du côté des sympathisants : les têtes qu'on ne voit pas d'ordinaire, qui n'osent pas trop se compromettre et qui là font le pas, oui c'est un signe.

Yves Daudigny, à la tribune au côté de Jean-Pierre Balligand et d'Anne Ferreira, a exprimé un soutien appuyé à la candidate socialiste aux élections législatives. Pendant les discours, Xavier Bertrand a été autant cité que François Hollande et Nicolas Sarkozy. Dans l'assistance, un tonitruant "Bravo Balligand" est venu de Jean-Pierre Semblat (et pas en picard !). Au premier rang (il faut toujours en politique observer le premier rang), Jean-Jacques Thomas et Arnaud Battefort étaient là, vigilants, Jean-Louis Bricout aussi, en voisin.

Et puis, dispersés dans la salle, les sections et leur secrétaire, Jean-Luc Letombe pour Gauchy, Jacques Héry pour Neuville-Saint-Amand, Philippe Gallet pour Guise, Jacques Pachot pour Le Nouvion, des camarades de Bohain, de Chauny et de Soissons. Anne Ferreira a décliné à la fin les forces politiques représentées : les Verts avec Michèle Cahu, le MRC avec Michel Vignal et Laurent Elie, IDG (initiative démocratique de gauche) avec Jean-Louis Capelle et Stephan Antony, le MUP (mouvement unitaire progressiste, de Robert Hue) avec Olivier Chapuis-Roux, le PRG avec Jacques Krabal (qui a fait le déplacement de Château-Thierry !) et j'ai gardé pour la meilleure bouche Génération écologie avec Jean-Robert Boutreux, qu'on n'avait pas vu depuis bien longtemps dans un meeting de gauche. Pour un peu, Daniel Wargnier aurait suivi ... et Antonio Ribeyro par dessus le marché, hollandiste tardif.

Il y a eu un moment de grâce, un rêve bleu qui a traversé la salle, sous les applaudissements nourris, quand Jean-Marie Le Guen a rappelé l'engagement de François Hollande contre le cumul des mandats : parlementaire, pas maire ! Anne renonçant à Saint-Quentin et Jean-Louis à Bohain, si tout va bien : en politique, on n'a droit qu'à des moitiés de rêve, c'est l'école du renoncement et c'est très bien ainsi. Quand j'ai quitté Paringault, le ciel était noir mais le monde était bleu.


En vignette : Jean-Marie Le Guen au micro, auprès de Yves Daudigny.








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