dimanche 13 novembre 2016

Donald Macron ou Emmanuel Trump ?



Depuis l'élection américaine, certains commentateurs se sont demandés si Emmanuel Macron n'était pas le "Trump français". La comparaison me fait évidemment hurler, tant les deux personnages sont complètement différents, et même opposés. Mais il est vrai que le communiqué de Macron, pour réagir à la victoire de Donald Trump, m'avait un peu surpris : pas vraiment critique envers le nouveau président, insistant surtout sur le besoin de changement des Américains.

Et c'est vrai aussi : Trump, aussi détestable soit son programme et sa personne, représente une rupture avec la classe politique traditionnelle. Comme Macron, il n'avait jamais été élu auparavant. Comme Macron, sa popularité politique a été fulgurante. Comme Macron avec le Parti socialiste, Trump est en délicatesse avec le Parti républicain. L'un et l'autre ont suivi leur chemin, sans se préoccuper de se définir par rapport aux autres. Ils bousculent le jeu politique classique et rencontrent l'assentiment d'une forte partie de la population. Mais le parallèle s'arrête là. Après, tout les distingue.

J'ai montré hier, à partir de l'entretien d'Emmanuel Macron à L'Obs, que ses propositions en matière sociale étaient à la fois fortes et novatrices. Je crois et je souhaite qu'une élection, et la prochaine en France, la présidentielle, se joue sur les questions sociales. Car ce qui intéresse et préoccupe fondamentalement les citoyens de n'importe quel pays, ce sont ces questions-là. Le libéralisme progressiste d'Emmanuel Macron conduit à renforcer les droits sociaux et la protection des travailleurs, dans une société devenue individualiste, mobile et mondialisée. Voilà pour moi l'essentiel de son message, voilà le débat fondamental de la prochaine élection, voilà ce qui fait que Macron peut toucher la gauche et une grande partie de l'électorat populaire, si la pédagogie de son projet est bien menée par les équipes d'En Marche !

Donald Trump, c'est tout le contraire ! Une fois que vous avez enlevé le discours patriotique, xénophobe et économiquement protectionniste, vous ne trouvez plus rien en matière sociale. C'est pourquoi il est faux de dire, comme on l'entend, que Trump est le candidat des pauvres, des déshérités. La preuve : il s'est engagé à abroger la réforme sociale la plus spectaculaire depuis un siècle de vie politique américaine, qu'on appelle l'Obamacare, mise en œuvre par le président Obama, après un long combat. L'une des sources de grande pauvreté aux Etats-Unis, c'est l'absence de couverture sociale pour plus de 30 millions d'Américains, qui ne bénéficiaient d'aucune assurance-maladie. Maladie, décès frappaient lourdement cette population, d'une manière honteuse dans un pays riche et démocratique. La réforme a mis fin à cette injustice. Eh bien, Donald Trump veut la supprimer.

Ses raisons ? Il déteste l'Etat fédéral et tout ce qui en provient. Trump est anti-libéral à l'égard des Chinois, des Mexicains et du monde entier. Mais à l'intérieur de son pays, il est hyper-libéral : voilà l'imposture du personnage, l'attrape-gogo. L'Obamacare est, pour lui, une réforme socialiste, c'est-à-dire, à ses yeux, l'horreur. Ce populiste reçoit l'appui d'une partie du peuple, mais certainement pas des pauvres. Contre l'Obamacare, il a aussi invoqué l'augmentation des tarifs des assurances privées, conséquence d'après lui de cette réforme.

Sociologiquement, le vote Trump, son cœur de cible électoral, c'est celui des classes moyennes inférieures contre les classes populaires. Les premières dénoncent le soutien de l'Etat aux secondes. Elles craignent de se "paupériser" à leur tour, d'être "déclassées" (sic), de rejoindre ces classes populaires dont elles tiennent à se distinguer. Nous retrouvons le même clivage sociologue en France. Je me souviens qu'il y a 15 ans, sous Jospin, on reprochait aux socialistes de trop aider les pauvres, avec la création de la CMU, les minimas sociaux, etc. Cette critique était souvent faite sous couvert d'un pseudo-discours de gauche, en réalité populiste, comme peut l'être celui de Trump aujourd'hui.

On voit la radicale différence d'avec Emmanuel Macron, qui, lui, n'hésite pas à nommer la misère sociale, en parlant des "pauvres", des "illettrés", que personne n'ose plus citer aujourd'hui, craignant de se faire rabrouer. Macron aborde concrètement les difficultés sociales de ceux qui ne peuvent pas se déplacer, se former, trouver un emploi, espérer évoluer dans la vie, maîtriser l'informatique, ceux des campagnes isolées, des quartiers abandonnés, le salariat précarisé, hors-statuts, qu'il appelle "les assignés à résidence". De tous les candidats à la présidentielle, il se pourrait bien que ce soit Emmanuel Macron qui ait le projet le plus social à nous proposer. Alors non, il n'y a pas de confusion possible entre Trump, le populiste antisocial, et Macron, le libéral très social.

20 commentaires:

Philippe a dit…

Il est trop dans le moule ... il ressemble trop à la production bobolandaise.
Bref trop macaron trogneux ... succulent !

Emmanuel Mousset a dit…

On dit au contraire que Macron casse le moule. Il faudrait vous entendre !

Philippe a dit…

"Il faudrait vous entendre !"

avec qui ?


Au-delà des personnes qui incarnent une option politique très contingente et superficielle au fond il y a les causes.
Les causes nous entraînent vers plus de chaos !
La vieille opposition ordre: chaos/ordre, avec actuellement une tendance au déséquilibre en faveur du chaos.
1-de moins en moins de travail pour une humanité de plus en plus nombreuse
J’ai déjà évoqué la raréfaction des postes de travail rémunérés.
Ce phénomène essentiel tient à la robotisation des machines … des usines fonctionnent déjà sans quasi d’humains pour les faire fonctionner.
On a de moins en moins besoin d’humains pour faire fonctionner usines, société, services publics etc. armées, police etc.
L’effet de cette cause est évident : les exclus non pas de la mondialisation mais tout simplement des conséquences des avancées techniques, bref, donc les exclus vont voir leur nombre augmenter inexorablement.
C’est une évidence démographique, pour l’éviter il faudrait ne plus procréer ou du moins embrayer une décroissance démographique …. utopie contraire à nombre de paroles religieuses et/ou politiques.
2-les gains du travail et les avantages donnés par lui profitent à un nombre d’humains qui ne peut que devenir, s’il ne l’est pas déjà, minoritaire en nombre.
Ce groupe, peut être déjà minoritaire, produit/enfante l’élite et par son intermédiaire détient le pouvoir culturel, économique et donc détient les organes de propagande.
Malgré ce couvercle énorme des exclus commencent à secouer le Monde.
Ils se dégagent de l’emprise psychologique des dominants en cessant de les entendre, les dominants leur deviennent transparents.
Bien entendu dans la finesse c’est plus relatif, c’est partiellement poreux, il est des exclus assistés/clients jouant les idiots utiles des dominants et inversement des « héritiers » moins nombreux jouant les idiots utiles des exclus … à suivre

Anonyme a dit…

La comparaison entre Donald Trump et Emmanuel Macron n'est pas seulement raison mais elle est totalement fausse voire risible. En effet Macron n'est qu'un jeune oligarque pas encore façon de la tricheuse, menteuse, corrompue et belliciste Clinton. L'élection du 8 novembre dernier aux US est plus le rejet de cette dernière que la victoire de Trump. Comme Clinton Macron en bon libéral favorable à la mondialisation et à la globalisation néolibérales n'est qu'au service des plus riches et des plus puissants.
La victoire de Donald Trump est aussi celle des victimes du libre-échange qui a désindustrialisé les US notamment les états du nord-ouest et des Grands Lacs des US et de tous les autres victimes des mêmes phénomènes que son mari, Bill Clinton, entamé lors de ses deux mandats de 1992 à 2OOO avec l'ALENA. Monsieur Mousset et son mentor sont des libéraux favorables à la désindustrialisation du pays donc la montée du chômage et de la pauvreté qu'ils ne compensent que par un assistanat dont les classes moyennes sont exclues à leur grand dam mais comme elles votent plus que les pauvres qui ont tout perdu, elles ont encore des choses à perdre et se battront par leur vote pour ne pas les perdre si par malheur le néolibéral Macron venait à gagner en 2017 ce qui me parait bien improbable. Ces gens-là méconnaissent le peuple quand ils ne le méprisent parce qu'il pense "mal" et vote "mal". Ces gens-là me font penser aux "dames-patronesses", telle Martine Aubry, que l'on voit se donner bonne conscience à peu de frais, comme dans "Germinal" de Zola, faire la charité et non la justice sociale qui consiste à donner un travail et des revenus décents au monde du travail qu'ils ne connaissent pas et ne veulent pas connaitre.
Je constate que la presse française n'a pas eu le moindre signe d'autocritique contrairement au prestigieux NYT, "l'Obs" continue à être très complaisant avec Macron, ce jeune mais déjà si vieux dans sa tête. Ce journal comme toute la presse française n'a pas compris que l'élection de Trump comme le vote britannique en faveur du Brexit signe la fin d'une époque, celle du néolibéralisme, de la déréglementation de l'économie et de la toute puissance du capitalisme financier. Comme Emmanuel Mousset ils persisteront dans l'erreur trop sûrs d'eux-mêmes, trop droits dans leurs bottes tel Juppé en 1995. Ce dernier n'est que la variante de droite du système ultralibéral. Notre oligarchie est sourde et aveugle, le sera jusqu'à la fin de leur domination.

Erwan Blesbois a dit…

Quand un vote comme aux Etats-Unis remporte plus de 50% des suffrages (ne pinaillons pas sur les 200 000 électeurs de plus pour Clinton), par respect pour la démocratie que constitue ce pays, on n'a pas le droit de continuer à le qualifier de "populiste"... mais on se doit de le qualifier de "populaire", sinon c'est que l'on est mauvais joueur. Et visiblement Emmanuel, tu es mauvais joueur, tu es mauvais perdant... Trump a tout gagné, il a gagné dans le pays le plus puissant du monde, le pays qui quand il a un rhume... les autres éternuent, et je subodore que ton poulain Macron ne gagnera jamais rien, rien de rien, et comparer Macron et Trump c'est comparer ce qui n'est pas comparable : une baleine avec un microbe. Même en France Macron est fini politiquement, car il n'est plus "dans l'air du temps". Pendant 40 ans, les démocraties occidentales se sont contentées de faire du misérabilisme, et les yeux doux en direction des plus pauvres, sans jamais régler le problème de la pauvreté d'ailleurs, malgré tous les "bons sentiments" exprimés par nos élites... en mots : "faites ce que je dis mais pas ce que je fais", et elles n'ont cessé de culpabiliser les classes moyennes du peu qu'elles avaient. Au contraire c'est aux classes moyennes de tendre la main vers les plus pauvres, et non pas les élites qui jouent à monter les pauvres contre les classes moyennes ( ce que fait aussi constamment Emmanuel Mousset), tout simplement pour les faire disparaître : trop râleuses, trop revendicatrices, trop dangereuses pour ses intérêts, il vaut mieux pour les élites avoir une population manipulable, parce que non éduquée et pauvre... qu'un peuple composé essentiellement d'une classe moyenne éduquée. Le défaut de notre classe moyenne en France c'est qu'elle est trop paresseuse, c'est qu'elle n'a pas le courage de défendre ses intérêts, c'est qu'elle ne voit pas que l'accueil des réfugiés et les salaires extravagants des grands patrons participent du même système néolibéral. "Nivelons tout vers le bas", tel est le mot d'ordre de l'oligarchie néolibérale. C'est aux classes moyennes de donner un dynamique et un coup de fouet à la société... Avec le vote Trump elles ont pour commencer, donné un bon coup de pied au cul à l'oligarchie, qui ne cesse pas de la manipuler depuis 40 ans : mais c'est seulement un premier pas salutaire, et il reste encore beaucoup de marches à gravir, pour se débarrasser de l'oligarchie. C'est-à-dire non pas s'en prendre physiquement à elle, mais la faire redescendre sur terre, lui faire mesurer le sens des réalités qu'elle a perdu en 40 ans d'excès, et d'enrichissement atteignant désormais des seuils astronomiques et inadmissibles, comme les milliards de la Silicon Valley, du GAFA, où les fonctionnaire lambdas doivent dormir dans leurs voitures car il ne peuvent pas se loger avec leurs salaires. Est-ce ce type de société que nous voulons en Europe ? Les Américains dans leur pays ont dit NON ! Le peuple américain a réagi dans le bon sens et c'est faire preuve de malhonnêteté intellectuelle que de continuer à qualifier son vote de "populiste", c'est lui faire injure, c'est faire injure à la souveraineté populaire... Emmanuel je me demande même si dans ta compromission idéologique profonde avec les intérêts de l'oligarchie, tu es encore un démocrate comme tu le prétends ?
"il est des exclus assistés/clients jouant les idiots utiles des dominants" : dites-moi Philippe, vous parlez de notre ami philosophe, là ?

Philippe a dit…

Erwan
Non E.M. n'est pas un exclu mais il fait partie des professions « robotisables » relativement facilement et rapidement. Le e.learning est un mot qui ne fait pas sauter de joie tout le monde. Sur ce plan les enseignants conscients de l’enjeu se comportent en opposants. De nombreux documents sont en ligne sur le sujet.
Beaucoup de professions vont subir une évolution démographique comparable à celle subie par les agriculteurs… pour au total avoir une minorité d’élus et une majorités de gueux/bouseux/rednecks plus moins assistés … avec des miettes de plus en plus petites si le nombre est trop important.

Anonyme a dit…

@ Erwan Blesbois
Contrairement à ce que vous affirmez et, à l'heure où j'écris le tout dernier décompte électoral montre de Donald Trump a bien été majoritaire en voix et en grands électeurs, il devance Madame Clinton de 694 476 voix soit 306 grands électeurs contre 232.
Ne soyez pas si modeste dans vos affirmations "je subodore que ton poulain Macron ne gagnera rien de rien". Macron est fini avant même d'avoir été une personnalité politique de poids hormis de la part de la caste médiatique. La complaisance de "l'Obs" pour Macron ne changera rien. Macron, combien de divisions ? Comme disait le petit père des peuples à propos du pape. Macron n'est qu'un petit Tony Blair sans parti travailliste, obsolète, même pas un "has been". Cet arriviste arrive avec 30 ans de retard.
Autrement je partage de vos analyses sauf cette affirmation gratuite que la classe moyenne est paresseuse, elle a bien compris qu'après le monde du travail ce serait son tour d'être laminée par le néolibéralisme, une partie d'entre elle a basculé dans l'opposition au néolibéralisme et il n'y a qu'Emmanuel Mousset protégé par son statut de fonctionnaire pour ne pas s'en apercevoir par aveuglement volontaire. Tôt ou tard l'éducation, comme tous les services avait vocation, selon les libéraux, à être déréglementée et privatisée. Comme d'habitude ce sale travail aurait été fait par un gouvernement de "gauche".

Erwan Blesbois a dit…

Pourquoi cette obsession pour Macron ? Ça en devient compulsif, consulte Emmanuel !

Erwan Blesbois a dit…

Je voulais dire que la classe moyennes est paresseuse intellectuellement... elle se déchire notamment sur son lieu de travail, ce qui entraîne sur les plus fragiles de la classe moyenne, des phénomènes comme le "burn out", elle est divisée, traversée par des clivages profonds voulu et exacerbés parla classe dominante. La classe moyenne n'a pas conscience de ses intérêts de classe, comme aurait pu le dire en son temps Marx du prolétariat, elle n'a pas conscience qu'il faut s'unir contre l'oligarchie qui l'opprime et souhaite la faire disparaître. Aux Etats-Unis il y a eu un sursaut de la classe moyenne, c'est un premier pas, un frémissement, mais c'est encore loin d'être le changement de paradigme nécessaire pour en finir avec l'oligarchie. Quant à notre ami philosophe il faut comprendre son engagement aux côtés de l'oligarchie, par son appartenance au lumpenprolétariat, comme l'appelait Marx, toujours ennemi de la révolution, du changement de paradigme, toujours ennemi des intérêts de classe de la classe moyenne, qui j'insiste sur ce point crucial, n'a pas conscience de son propre intérêt, je le pense par paresse et facilité.

Emmanuel Mousset a dit…

Lumpenprolétariat ? Tu forces un peu, Erwan ...

Erwan Blesbois a dit…

Emmanuel, je ne voulais pas t'offenser en ravivant une vieille blessure, mais c'est le jeu, et tu en as conscience, toi chez qui l'instinct politique est comme une seconde nature.

Erwan Blesbois a dit…

Beaucoup de nos intellectuels européistes sont les dignes héritiers de ceux des Lumières. Ceux-ci, au nom de la modernisation de la société, ont soutenu des pouvoirs autoritaires, dans le cadre du "despotisme éclairé". Voltaire a cru trouver dans la Prusse une monarchie tolérante (alors que c'était sa situation en Allemagne qui l'imposait depuis le XVIIème siècle) et ne s'est pas exprimé sur la militarisation de la société. Quant à Diderot, son idole Catherine II est quand même celle qui a instauré le servage en Russie (qui n'existait que marginalement). Et les intellectuels de gauche n'ont rien eu contre la dictature du prolétariat durant des décennies. Le statut de l'intellectuel en France le dispense de toute éthique de responsabilité et de tout devoir de cohérence et d'explication de sa trajectoire (il serait vain de compter les anciens maos, trotskistes et autres qui se sont convertis à l'Europe et à la "République"). Leur surdité sélective et leur mépris envers les "petits bourgeois"(un terme qu'affectionne pour le vilipender, Emmanuel Mousset) est le résultat de l'éducation subie par nos "élites". Sans parler du "choix des pauvres" des chrétiens de gauche...
Encore faut-il définir ce que représentent les "classes moyennes". Pour moi, ce sont ces Français qui travaillent et qui n'ont qu'une préoccupation : l'avenir matériel de leurs enfants, et tout faire pour leur laisser une société où ils puissent vivre et s'épanouir. Les classes moyennes n'ont pas le temps de battre le pavé pour des revendications égoïstes, elles tentent de survivre malgré les impôts et les taxes qui rognent leur pouvoir d'achat. C'est la France profonde, celle qui bosse et courbe l'échine sous le poids des contraintes administratives et fiscales. Voilà pourquoi je dis que les "classes moyennes" c'est le peuple ni plus ni moins et que le vote Trump n'est pas un vote populiste (le nom que l'oligarchie donne à un vote, quand le peuple vote mal) mais populaire... bien que certains se croyant arrivés (comme on dit) pensent qu'ils sont l'élite... erreur ! Sinon de toute façon il faut faire partie de l'ENA, de la franc maçonnerie, de la Haute Administration, pour en "être"... de l'oligarchie en France.

Anonyme a dit…

Heureusement qu'on a des Elisabeth Levy, Polony et autre Eric Zemmour ! Ils savent incontestablement nous redonner espoir et ce sans combattre le programme du FN pour autant , ce parti qui progresse pour de très bonnes raisons. C'est surtout, grâce à l' affirmation de leurs convictions "couillues", que de plus en plus de français partagent et écoutent , et de ce fait on se sent normal... ! Ben oui, parce qu'après avoir été maltraités, catalogués, vilipendés, désignés presque comme des anormaux ou avec ces idées malsaines, on était le mal absolu selon Valls, et autres gauchos. Alors oui çà fait du bien de voir que nous n'avons aucune pathologie... et que les malades de la pensée ce sont eux les installés par Mitterrand et sa clique, cette gauche naïve mais surtout sectaire et étouffante qu'on se demandait si on allait pouvoir un jour s'en sortir et vivre, penser librement ! Brexit, attentats multiples, et désormais élection de Trump, des événements différents mais qui percutent les esprits chez bon nombre de citoyens. Tout cela va contribuer au réveil des français après l'anesthésie dans laquelle, depuis 40 ans, L'RPS les avait plongés ! On va avoir d'énormes surprises dans les réactions à venir dans le camp politique, c'est tant mieux , enfin ! Mais cette guerre d'un genre nouveau qu'on vit dramatiquement sera sans doute libératrice pour retrouver notre vraie France ! L'alternance, la bonne, est en marche ! Quant à Macron ? Blesbois a raison, un microbe !

Anonyme a dit…

Si ça peut aider ........

Lumpenproletariat is a term that was originally coined by Karl Marx to describe the layer of the working class that is unlikely ever to achieve class consciousness and is therefore lost to socially useful production, of no use to the revolutionary struggle, and perhaps even an impediment to the realization of a classless society.[1] The word is derived from the German word Lumpenproletarier, "Lumpen" literally meaning "miscreant" as well as "rag". The Marxist Internet Archive writes that "[lumpenproletariat] identifies the class of outcast, degenerated and submerged elements that make up a section of the population of industrial centers" which include "beggars, prostitutes, gangsters, racketeers, swindlers, petty criminals, tramps, chronic unemployed or unemployables, persons who have been cast out by industry, and all sorts of declassed, degraded or degenerated elements."[2]
Le lumpenprolétariat est un terme qui a été à l'origine inventé(frappé) par Karl Marx pour décrire la couche de la classe ouvrière qui ne va pas jamais probablement réaliser la conscience de classe et est donc perdue pour la production socialement utile, inutile à la lutte révolutionnaire et peut-être même un obstacle à la réalisation d'une société sans classe. [1] le mot est tiré du mot allemand Lumpenproletarier, "Déclassé" littéralement la signification "le scélérat" aussi bien que "le chiffon". Les Archives Internet Marxistes écrivent que "[le lumpenprolétariat] identifie la classe de réprouvé, a dégénéré et a submergé les éléments qui composent une section de la population de centres industriels" qui inclut "des mendiants, des prostituées, des gangsters, des racketteurs, des escrocs, de petits criminels, des randonnées(clochards), le chômeur chronique ou unemployables, les personnes qui ont été

L a dit…

E M (le plus ancien des deux) ne fait à l'évidence pas partie du lumpenprolétariat tel qu'énoncé par K M.
E M (toujours le plus ancien, le berrichon saint-quentinois) est resté velléitaire dans son parcours politique en restant le plus souvent en marge des scrutins, n'étant quasiment jamais candidat dans sa propre ville.
S'il suit le parcours de son nouveau modèle, l'autre E M (le plus jeune, cette fois), on a enfin des chances de pouvoir le voir se présenter et on pourra voter pour lui ou le négliger comme on voudra.
Le lumpenprolétariat n'est à proprement parler pas un groupe.
C'est tout au plus un reste.
Le reste étant constitué des laissés pour solde de tout compte, non inscrits sur les listes électorales, non électeurs donc, n'étant pas ou ne se considérant pas comme concernés par le fait politique.
Le prolétariat est une force politique réelle ou potentielle.
Le lumpenprolétariat n'est aucunement une force politique.

M a dit…

"Quant à Macron ? Blesbois a raison, un microbe !"
Il faudrait savoir...
Un microbe ou un macaron ?
Ni l'un ni l'autre, une conscience politique qui a l'air de savoir à peu près où il veut arriver même s'il n'en connaît pas encore trop bien le chemin.
D'évidence, on finira par le retrouver en haut du panier.
Qu'on s'en félicite ou pas.

Erwan Blesbois a dit…

Le problème est que l'état d'esprit du "peuple" recèle un fond de naïveté. Alors que dès que l'on monte un peu dans la hiérarchie sociale, les éléments humains ont bien plus profité de la vie, niveau argent, sexe et estime de soi notamment, et que ces éléments humains savent très bien comment fonctionne chez tout le monde, la machinerie humaine, toujours de la même façon pour tous.
Ce qui occasionne chez eux un grand regard cynique sur l'existence et désabusé, là où le peuple joue toujours les puceaux de l'existence et de ses plaisirs. Les élites constituées savent très bien que si une nouvelle élite se formait, elle serait au fond aussi "corrompue" existentiellement avec l'exercice du pouvoir, ils savent aussi le danger que pourrait constituer une rupture avec l'ancienne élite, et ils brandissent l'épouvantail du FN et de l'extrême-droite avec en ligne de fond l'image paradigmatique d'Auschwitz, qui sert de tabou à ne pas franchir, en utilisant les mêmes mots pour désigner le FN, que les mots qui furent utilisés à l'encontre du nazisme : ce qu'on appelle le point Godwin, qui est constamment atteint lorsque l'on évoque le FN. Ils savent en outre très bien, car la vie les a déniaisé mieux que le "peuple", qu'il n'y a qu'une seule nature humaine, là où le peuple les admire, les envie, et finit par voir en eux, des membres d'une autre nature qu'eux, et fantasme au fond plusieurs natures humaines.
Au final l'aristocratie est peut-être plus une création du "peuple", une création du ressentiment au fond, que de l'aristocratie elle-même qui se vit comme une classe épanouie et non envieuse. Le peuple se laisse impressionner par la mise en scène de leur exercice du pouvoir, qui repose toujours sur les mêmes fondement : sexe, argent et estime de soi. C'est évidemment rageant de ne pas en être...
Vous avez raison Philippe, sur cette terre, avec la raréfaction des ressources naturelles et du travail, ce sera toujours une élite, certainement de plus en plus réduite qui profitera des bienfaits de la vie, quand la masse sera soumise à la servitude volontaire, on n'y peut rien, c'est comme ça. Ceux chez qui de "faux scrupules" ont empêché d'accéder à des positions dominantes n'ont qu'à s'en prendre qu'à eux-mêmes ! Emmanuel est un veilleur de cet ordre établi, veillant à ce que ne se reproduisent pas de ruptures brutales, susceptibles de conduire finalement toujours à des génocides, dans l'histoire de plus en plus meurtriers. Si Emmanuel est un veilleur, mais qu'il ne profite pas de tous les plaisirs qui sont liés à l'exercice du pouvoir, alors on peut vraiment qualifier Emmanuel, d'"idiot utile" de cette caste, ou autrement dit un "peine à jouir".

Anonyme a dit…

La naïveté n'est pas le propre du peuple mais est le propre de toute personne, il suffit de connaître notre histoire politique et intellectuelle pour constater que beaucoup de brillants intellectuels ont partagé pendant les 3/4 du 20è siècle la "religion" communiste.

A a dit…

"beaucoup de brillants intellectuels ont partagé ... la "religion" communiste" ?
Tout ça insinuant que tous ces brillants esprits se fourvoyaient...
Bien entendu...
Mais combien d'aussi brillants astres de la pensée ont partagé ... la "religion" catholique, la "religion" protestante, la "religion" juive, la religion islamiste ou pas de "religion" du tout, etc...
Et eux bien entendu ne se fourvoyaient pas...
Ben voyons !
Enfin, vaut mieux pouvoir lire ça qu'être aveugle.

Erwan Blesbois a dit…

Le transhumanisme est une secte...
Ils ne croient plus aux nécessités contingentes, et croient au paradis réalisé sur terre.
Je suis désormais persuadé que désormais la perversion narcissique c'est à dire le culte de l'image de soi, a remplacé la religion, ou le communisme pour que les gens se structurent de l'intérieur ou plutôt de l'extérieur car ils dépendent du regard des autres.
Philip K Dick avait déjà noté une modification du comportement humain dû au déclin des religions, en son temps. La situation s'est considérablement dégradée depuis... Saviez-vous que Philip K Dick faisait des crises de mysticisme chrétien et qu'il ne supportait pas la vie en société ?
Nous sommes des monades séparées les unes des autres, qui avons développé un culte de la personnalité individuel pour le regard des autres, réfléchissez bien à ça, et dites-vous que l'effondrement de l'Europe occidentale pourrait être dû à ça !