samedi 19 octobre 2013

Garand attaque perso



Dans les journaux locaux de ce matin, Aisne Nouvelle et Courrier picard, c'est la deuxième grande intervention médiatique de Michel Garand, tête de liste socialiste aux élections municipales, qui est relatée, dans le cadre d'une conférence de presse donnée hier au bar Le Carillon. La première avait eu lieu en juin, lors de la campagne interne de désignation du premier des socialistes. Il était entouré de son équipe, notamment Stéphane Andurand, son directeur de campagne, Jacques Héry, secrétaire de la section de Neuville-Saint-Amand, et Laurent Elie, secrétaire départemental du MRC (mouvement républicain et citoyen, chevénementiste).

Un début de campagne, c'est l'occasion de découvrir l'angle d'attaque du candidat. Les possibilités sont nombreuses : parler de soi, présenter son projet, critiquer le bilan de la Municipalité sortante. Michel Garand a choisi une autre approche : se fixer sur la personne et la fonction de Xavier Bertrand, à travers plusieurs reproches :

1- D'abord, le fait, selon Michel Garand, que l'actuel maire ne vive pas à Saint-Quentin mais à Paris. Ce qui le fait taxer par lui de "maire VSD" (du nom d'un magazine, Vendredi-Samedi-Dimanche, sous-entendant que Xavier Bertrand ne serait présent dans sa ville que ces jours-là), et même de "presque maire SDF".

2- Ensuite, et dans une veine identique, Michel Garand reproche à Xavier Bertrand ses ambitions présidentielles, qui là aussi se feraient au détriment de Saint-Quentin.

3- Enfin, les reproches se font plus ou moins psychologiques ou moraux : l'impolitesse du maire (qui ne dirait plus bonjour à Michel) et de ses adjoints (qui seraient victimes d' "intimidation" de la part du premier magistrat). Michel Garand corrobore ce sentiment par la mention d'un courrier "en recommandé" que lui a adressé Xavier Bertrand, et qui pourrait, si j'ai bien compris, les conduire jusque devant les tribunaux.

Cet angle d'attaque, en ce début de campagne, est-il le bon ? Il n'y a pas de préjugé ou d'a priori possibles en politique. Est bon ce qui réussi, c'est-à-dire ce qui entraîne l'adhésion des électeurs. Réponse en mars prochain.

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