vendredi 18 octobre 2013

Cohue au 115



On l'appelle déjà le "115", sans avoir besoin de préciser qu'il s'agit de la nouvelle galerie d'art, rue d'Isle, dont c'était ce soir l'inauguration, doublée d'un vernissage, celui de l'exposition de la photographe Emilie di Nunzio Joly. Grosse cohue dans la salle (vignette 1), où les artistes locaux étaient nombreux : Pomme et Luc Legrand, Michel Krakowski, Claude Renouvin, François-Xavier Dessirier, Annie Lalonde, Erika Jambor, Fabrice Leroy, beaucoup de responsables d'association et plusieurs élus locaux.

Le jardin qui prolonge la galerie offrait un havre de paix, avant d'être envahie pour la consommation du cocktail. Au moment où Emilie di Nunzio Joly a fait visiter ses oeuvres en les commentant, Jean-Claude Decroix, chef du protocole, a dû élever la voix pour faire taire les bavards et les bruits, qui sont l'apanage d'une foule. L'intérêt s'est surtout fixé sur les bijoux composés par la photographe, à partir des plans de la basilique, création très originale. Une annonce dans le discours de Xavier Bertrand : la possible installation de la billeterie de Saint-Jacques dans la rue d'Isle.

Je reviendrai dans la semaine qui vient, durée de l'exposition, tant un vernissage, surtout celui-là, n'est vraiment pas le moment idéal pour apprécier des oeuvres d'art. En attendant, j'ai demandé à l'artiste de poser devant la façade de la galerie. Mais j'avais oublié un détail : une photographe n'aime pas trop être photographiée ! Emilie di Nunzio Joly s'est tout de même pliée, de bonne grâce, à l'exercice (vignette 2). Merci.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Personne ne semble avoir relevé à ce jour mais le 115 c'est bien le SAMU SOCIAL ; mauvais choix du cabinet du MAIRE , on en a révoqué pour moins que ça ...

Erwan Blesbois a dit…


L'espèce humaine est une espèce grégaire. Je n'arrive pas vraiment à comprendre comment j'ai disjoncté, mais je sais que j'ai disjoncté. Je n'appartiens plus vraiment à cette espèce, je suis puni. Cela me fait plaisir quand je suis reconnu par mes pairs, mais je ne m'investis pas vraiment assez pour obtenir cette reconnaissance. Des gens objectivement plus laids d'un pur point de vue plastique, se sentiront plus beau, car ils sont mieux intégrés dans l'espèce humaine. La beauté à soi-même dépend du degré d'intégration dans l'espèce humaine. Paradoxe : pour dire la vérité, il faut être plus ou moins exclu de l'espèce, donc se sentir laid, et ce sont ensuite ces "laids", ces héros, qui sont reconnus comme des beaux par la postérité. Tout ce que je dis est relatif, il est possible que les "vrais" artistes disparaissent et soient remplacés par des "bobos", c'est à dire des intégrés, qui revendiquent cette intégration à la bourgeoisie, et n'ont plus le courage ou la force ou la volonté de supporter la "solitude" de l'artiste.
Mais n'oublions jamais que ce qui est reconnu aujourd'hui comme le vrai pourrait être reconnu demain comme le faux et réciproquement. Les militants ne sont que les bergers des vérités établis. Ils forcent le trait, pour faire comprendre au troupeau ce qui est vrai et ce qui est faux. Toutefois lorsqu’on est trop sorti de l’espèce, cela prend un aspect pathologique. Les grands exclus sont « marqués », ils prennent l’apparence du malade. L’artiste est un équilibriste qui marche sur le fil de la « normalité », au dessus du gouffre de la maladie.