samedi 6 avril 2013

Weil à Saint-Quentin



Ce matin, au multiplexe, dans le cadre du festival international Ciné-Jeune de l'Aisne, j'animais une table ronde sur la lutte contre les discriminations, destinée surtout aux enseignants et aux associations. A mes côtés, de gauche à droite (vignette 1) : Céline Ravenel, déléguée artistique du festival, Elise Van Beurden, présentatrice du projet Rainbow, Taina Tervonen, auteure du livre "Fils de", Kevin Etancelin, délégué régional de l'association SOS homophobie.

Cet après-midi, à la bibliothèque Guy-de-Maupassant, le public était au rendez-vous pour ma conférence sur Simone Weil (vignette 2). Un centre d'intérêt majeur, bien sûr : les trois mois que la philosophe a passés à Saint-Quentin, affectée en octobre 1937 au lycée de jeunes filles, rue de Metz (en 1932, elle avait demandé à être mutée dans notre ville, mais sans succès. Sa motivation : pouvoir enseigner dans une cité ouvrière !). Elle partira définitivement le 15 janvier 1938, pour cause de congé-maladie. Malgré ce court laps de temps, je suis à la recherche de ce qu'a pu y faire Simone Weil, d'éventuels témoignages, de possibles écrits. C'est une période de sa vie d'autant plus intéressante qu'elle correspond à son "tournant" religieux, entre la prière d'Assise et la révélation de Solesmes.

Je sais déjà que Simone Weil faisait partie de la section locale du CVIA, comité de vigilance des intellectuels antifascistes, fondé en 1934 par Malraux, Gide et Aragon, et qu'elle a rédigé à ce titre un texte sur l'affaire Messali et l'Etoile Nord-africaine. Mais je n'en sais pas plus. Il me reste à dépouiller la presse locale de l'époque et peut-être les archives du lycée Pierre-de-La-Ramée. Si des lecteurs ont des pistes à me suggérer, je suis preneur. Un colloque sera organisé à l'automne, où j'espère pouvoir alors reconstituer le séjour de Simone Weil à Saint-Quentin.

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