lundi 8 avril 2013

Chefs de guerre



J'ai reçu, au courrier de ce matin, la toute nouvelle formule de "L'Aisne Socialiste", le bulletin des socialistes axonais, un beau six-pages qui se déplie. Comme il a changé ! Il y a quinze ans, il était pâle comme un cachet d'aspirine, sans photo, mais noir de textes. Avec ce numéro, la couleur est partout, dominante rose forcément, des encadrés, des expressions surlignées, un côté agréablement flashy. C'est important, un bulletin de liaison entre socialistes du département.

La page qui a retenu mon attention, c'est la cinq, la présentation de nos instances fédérales, c'est-à-dire l'équivalent des officiers dans une armée ou des cadres supérieurs dans une grande entreprise. Un organigramme au kilo, de plume et de plomb. En ce qui me concerne, j'ai rejoint l'infanterie au dernier congrès, après plus de dix ans passés dans ces fameuses "instances fédérales". Les proverbes se justifient à ma place : "Les meilleures choses ont une fin", "Il n'est pas de bonne compagnie qui ne se quitte", "Dix ans, ça suffit !" (slogan de Mai 68), etc.

Le "Conseil fédéral", c'est un peu notre Parlement, qui aurait son Assemblée nationale (45 membres, titulaires et suppléants) et son Sénat (le collège des 15 secrétaires de section). Les 60 socialistes qui comptent dans l'Aisne, les voilà ! Attention, la liste ne recoupe pas forcément celle des grands élus : s'il y a le maire de Villers-Cotterêts et d'Hirson, il n'y a pas le député socialiste de l'Aisne, le président du Conseil général, ni le maire de Soissons, non plus de nombreux conseillers généraux, parmi lesquels la figure historique Jean-Pierre Balligand.

C'est donc très largement un préjugé que de présenter le PS comme un "parti d'élus" : dans la fédération de l'Aisne, la preuve que non ! Et si vous prenez le quatuor de tête, les fonctions les plus importantes (premier secrétaire fédéral, premier secrétaire fédéral délégué, trésorier, secrétaire aux élections et relations extérieures), aucune n'est détenue par un élu. Quand je siégeais, la présence des élus était beaucoup plus forte.

Le "Bureau fédéral", c'est le gouvernement du PS dans le département. Les décisions politiques se prennent à ce niveau. Ses membres sont 29 et émanent du "Conseil fédéral". Le saint des saints, c'est le "secrétariat fédéral", dont j'ai fait partie pendant plusieurs années, qui assure la continuité entre deux réunions de bureau et prépare les décisions qui y seront statutairement tranchées. Le secrétariat fédéral est l'instance de travail, à ce titre la plus importante de toutes. Elle a 32 membres (de mon temps, le nombre était beaucoup plus réduit).

La composition du secrétariat fédéral est intéressante à étudier : on y trouve sept Saint-Quentinois, dont trois qui occupent des fonctions politiquement majeures, décisionnelles (parmi ce que j'ai appelé plus haut le quatuor de tête), le n°2 de la fédération, la trésorerie et les élections. J'ai connu une époque où les Saint-Quentinois étaient quasiment absents ou en tout cas peu influents.

Après, les responsabilités sont plutôt thématiques, comme la santé ou le "laboratoire des idées" (mais oui !). A noter qu'Anne Ferreira est chargée de l'industrie, de la recherche et du développement, du partenariat interrégional pour le co-développement (c'est ce que j'ai cru comprendre, le titre étant long, compliqué et abrégé). Enfin, mention particulière à Carole Berlemont, conseillère municipale à Saint-Quentin, chargée de la "veille" internet, pour les "argumentaires" et la "riposte", qui se retrouve ainsi au poste de combat dans la sphère du net. Les chefs de guerre sont debout, les troupes attendent leur signe, la bataille des municipales peut commencer !

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