mercredi 10 avril 2013

Les certitudes et l'optimisme



L'Aisne Nouvelle, dans son édition d'hier, a fait un point politique, à un an des élections municipales. Son analyse de la situation à Saint-Quentin est assez juste, mais la tonalité trop pessimiste pour la gauche. Oui, il est vrai que Xavier Bertrand est "en position de force", qu'il "ne peut pas envisager une défaite dans sa ville", au risque de compromettre sa candidature à la primaire présidentielle de 2017. Oui, il est vrai aussi que la gauche souffre de trois "handicaps" : l'absence de leader incontesté, la multitude des candidats socialistes potentiels (au moins cinq) et les divisions de la gauche. A la puissance de la droite s'ajoute la menace sérieuse de l'extrême droite. Evidemment, il n'y a pas de quoi mettre la gauche en joie.

Une phrase résume bien l'analyse du journal, que je partage : "autant d'incertitudes qui ne peuvent que brouiller une stratégie de reconquête". Mais voilà : la gauche locale souffre moins de ses faiblesses (qui sont pourtant réelles mais pas insurmontables) que de ses incertitudes, beaucoup trop nombreuses et en effet handicapantes : y aura-t-il ou non organisation de primaires ? Quand aura lieu exactement l'élection du secrétaire de section souhaitée par la direction nationale du parti ? Faut-il repartir avec l'extrême gauche ? Les maux de la gauche saint-quentinoise, c'est le doute, l'hésitation, l'incertitude, l'indécision. Je veux l'en guérir.

Je crois en la possibilité d'une victoire, parce que perdre pour la quatrième fois consécutive à des élections municipales, ce serait la mort pour longtemps de la gauche locale. La victoire n'est possible qu'en donnant à la gauche des certitudes : oui, il faut organiser des primaires, en octobre, comme le recommande la direction du parti ; oui, il faut revoter pour désigner un secrétaire de section qui soit pleinement légitime, et le plus vite possible, en tout état de cause avant les vacances d'été ; oui, il faut rompre avec l'extrême gauche, se donner un projet conforme à l'orientation social-démocrate du gouvernement. Quand les certitudes seront là, l'optimisme reviendra. A défaut, ce sera la morne plaine des défaites sans fin.

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