samedi 2 février 2013

Une journée de culture



Ce matin, beaucoup de monde dans la basilique de Saint-Quentin, aux obsèques de Jean-Jacques Poulet : des élus, des personnalités locales, de nombreux représentants du monde culturel. J'ai retenu le poème de Lamartine, "La tristesse", lu par l'ami de Jean-Jacques, Bernard Delaire, et cette phrase : "Il faut que l'homme pleure".

Etrange signe, la journée était dédiée à la culture. En début d'après-midi, nous avons inauguré la nouvelle salle de la Manufacture, au centre social Europe. Fini de déambuler pour la compagnie de Didier Perrier ! Mais ce n'est pas définitif : une scène plus ample est envisagée par Xavier Bertrand (quartier de Vermand ?). En attendant, j'ai été bluffé : la nouvelle Manu, c'est tout comme l'ancienne, à un détail près, des sièges plus confortables ...

Avec Didier, une inauguration n'est jamais banale. Il nous a cité un texte d'Antoine Vitez, distinguant théâtre de ville et théâtre de quartier, celui-ci ne devant surtout pas vouloir imiter celui-là : la Manufacture ne sera pas Jean-Vilar ! Et puis, Chantal et son accordéon se sont glissés derrière Didier, pour interpréter une chanson style café popu en l'honneur de la Manu ! La culture, c'est quoi donc ? "Voir la vie en rose" et "mettre la tête à l'envers", l'invite des comédiens.

Dans l'après-midi, une centaine de personnes se sont retrouvées dans l'auditorium du Conservatoire de musique, pour participer aux très attendues assises de la culture, partagées en trois ateliers : la politique culturelle de la ville, la culture et les jeunes, la culture pour tous. Xavier Bertrand a introduit la manifestation en insistant sur la liberté de parole de chacun, à partir d'une "feuille quasiment blanche". Le maire de Saint-Quentin a affirmé que la culture était "une priorité". Il a promis que la traduction des assises aurait lieu "très vite".

Cependant, quelques idées ont été avancées par Xavier Bertrand : un grand évènement littéraire, où participeraient des auteurs d'envergure nationale, une manifestation autour de la photographie, à une époque où tout le monde a un appareil dans sa poche, une salle d'exposition dans la rue d'Isle, une programmation culturelle aux horaires mieux adaptés pour les personnes âgées. "Je veux de la culture à Saint-Quentin", a-t-il conclu.

J'ai participé au troisième atelier, "la culture pour tous", animé par Patrice Ménard et Alain Gibout : la parole en effet, selon le voeu du maire, a été très libre, entre réflexion à voix haute, vive critique et proposition constructive. Pas de temps morts pendant les interventions, une parole très fluide et une matière très riche en vue d'un projet culturel pour la ville de Saint-Quentin. Bien sûr, il faudra, parmi tout ce qui a été suggéré, faire des choix, étudier la faisabilité, s'assurer des financements. Mais ce sera le temps des politiques, de la campagne électorale de l'an prochain. Dans mon billet de demain, je vous exposerai les pistes que j'ai esquissées aujourd'hui.

En vignette, fin des assises de la culture, restitution des travaux par Bernard Visse. De gauche à droite : Stéphane Lepoudère, Alain Gibout, Agnès Potel, Patrice Ménard, Didier Perrier.

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