lundi 4 février 2013

Le nerf de la guerre



C'est quoi, en politique, le nerf de la guerre ? L'argent, bien sûr, comme partout ailleurs, mais pas tant que ça : dans une société hyper-médiatisée, le nerf de la guerre, c'est la communication. On aime ou on n'aime pas, mais quand on fait de la politique, il faut en passer par là. Ca tombe bien : j'aime ! Et je ne suis pas le seul : le maire de Saint-Quentin aussi, à lire le Courrier picard d'aujourd'hui, à travers un article d'Alice Meunier. Xavier Bertrand est multimédias, et les élections municipales ne sont jamais très loin. Normal : le nerf de la guerre ne sert qu'en situation de guerre.

La métaphore militaire, un peu rude, m'a été inspirée par le titre de l'article : "Xavier Bertrand sort ses armes de communication massive". Et à le lire, on sent que ça va faire mal. Télévision, site internet, publications diverses, opérations sur le terrain (le quartier saint-Jean cette semaine), c'est la grosse artillerie. Si la gauche, pour seule riposte, sort les pistolets à eau et les sarbacanes à boulettes, je ne donne pas cher de sa peau. Peut-on reprocher à Xavier Bertrand ce qu'il fait en matière de communication ? Pas plus qu'on ne peut reprocher à un général de préparer ses armées au combat. Et puis, les grandes villes détenues par la gauche font pareil ...

Il faut que la gauche locale, elle aussi, se lance dans la communication, à son niveau, dans la mesure de ses moyens. Candidat aux municipales, j'ai évidemment quelques idées, très simples à mettre en place. Puisqu'il est question de nerf de la guerre, il faut, en communication, une gauche beaucoup plus nerveuse, réactive, qui crée l'évènement plutôt qu'elle ne le subit. Si je suis choisi tête de liste, je vous promets qu'on ne s'ennuiera pas : ce sera une campagne avec des étincelles !

En faisant quoi, concrètement ? Je réponds : d'abord, il y a le b-a ba, le tout venant de la com', communiqués de presse, points réguliers avec les journalistes, organisation de manifestations publiques. Il y a aussi l'écrit : il faudra, à la liste municipale de gauche, une publication digne de ce nom, pas une feuille de chou dans laquelle même les poissons et les salades n'aimeraient pas qu'on les emballe. La télé, ce n'est pas dans nos moyens, mais l'internet, les réseaux sociaux, oui, complètement ! Un blog électoral musclé, sans mauvaise graisse, voilà ma préconisation. La politique, ce n'est pas que le nerf de la guerre, c'est aussi la guerre des nerfs ...

Comme je suis impatient (personne n'est parfait), je tente des coups. Ainsi, j'ai essayé un mini-putsch (raté) auprès du rédacteur en chef de L'Aisne Nouvelle, pour m'emparer de la tribune politique qui revient normalement aux socialistes, mais dont ils ne font rien depuis des années. La communication commence par là ; sinon, c'est même pas la peine d'y penser ...

Le nerf de la guerre exige un centre nerveux, d'où partent les impulsions. Dans la campagne électorale qui se prépare, je choisirai une madame (ou monsieur) Macarez (de gauche) pour centraliser la com' : il faut que la presse n'ait qu'un seul interlocuteur, sinon c'est le gros bordel, dont la gauche locale s'est fait une spécialité depuis plusieurs années, chacun communiquant dans son coin, sans aucune cohérence d'ensemble (et pour cause !). Mon programme : arrêt immédiat de la bordélisation de la gauche. Après, juste après, on pourra s'attaquer à la droite et espérer gagner. Sinon, ce sera bonne nuit les petits, faites de mauvais rêves, la tête enfouie dans ce que nous déversera le marchand de sable ! Allez la gauche saint-quentinoise, debout, redresse-toi, du nerf, que diable !

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