vendredi 22 février 2013

Saint-Quent'Infos



J'ai reçu ce matin dans ma boîte aux lettres le n°2 de Saint-Quent'Infos, "le journal de la ville de Saint-Quentin". J'aime bien, dans ce genre de publication, les tribunes libres. La droite signe "La majorité municipale", la gauche appose le nom d'un élu, cette fois Carole Berlemont (socialiste, non précisé). Son texte porte sur la récente création d'une télévision locale. A sa lecture, j'ai eu trois réactions :

- Bonne question : est-il bien utile d'investir 700 000 euros par an, sur cinq ans, dans une telle opération ? Il y a déjà (c'est moi qui ajoute) France 3 Picardie et surtout un projet de télévision régionale. Le pluralisme de la presse écrite est financièrement supporté par le secteur privé, pas de problème. Mais ces chaînes de télévision voulues par les collectivités territoriales sont alimentées par l'argent public, dont il faut être économe par les temps qui courent, et qui pourrait être utilisé à autre chose.

- Réponse incomplète : les 3,5 millions d'euros doivent être affectés à un autre projet. Tant que celui-ci n'est pas précisé, la critique rate sa cible. On peut toujours, à bon droit, tout rejeter en vertu du coût élevé, l'essentiel est ailleurs : que fait-on de l'argent ? Une télé locale, c'est une idée comme une autre, qui n'est pas en soi si bête que ça, qui peut apporter aux Saint-Quentinois, qui peut contribuer au développement local ; mais par quoi la remplace-t-on, de meilleur et de plus utile ? A défaut de répondre, on ne convainc pas.

- Ton trop virulent : pour contester le projet de Xavier Bertrand, Carole utilise le vitriol en parlant, avec force points d'exclamation, de "scandale", "gaspillage", "boulimie de communication", "manoeuvres bassement électoralistes". C'est là où je me sépare le plus de son propos, où je n'y adhère pas. Xavier Bertrand n'a pas besoin de cette télé pour sa communication personnelle, qu'il maîtrise très bien en dehors de ça. Et puis, je suppose que la ligne éditoriale sera contrôlée, pas décidée par lui. Enfin, il ne dilapide pas les deniers publics, il fait un choix politique, à quoi la gauche se doit d'opposer un autre choix politique, argumenté (dans les grandes lignes, je ne demande pas les détails).

Si je souhaite ardemment l'organisation de primaires à Saint-Quentin pour les élections municipales, c'est justement pour trancher, non pas entre des personnes (toutes ont leurs qualités) mais entre des lignes politiques qui sont sensiblement différentes. En lisant la tribune de Carole Berlemont, on sent bien, dans le fond et dans la forme, une inspiration radicale, un ton de contestation, par ailleurs parfaitement légitimes, qui correspondent à une sensibilité historique au parti socialiste, mais en quoi je ne me reconnais pas. C'est pourquoi, à défaut d'avoir pu entendre les adhérents s'exprimer lors de l'élection du secrétaire de section à laquelle je n'ai pu me présenter, il serait bon de laisser les électeurs faire leur choix entre deux lignes politiques pour les municipales, l'une plus radicale ("aile gauche"), l'autre plus modérée ("social-démocrate").

7 commentaires:

Anonyme a dit…

la sociale democratie c est l'art du compromis qui ne ne satisfait jamais personne,
Nous l'observons, aucun acte courageux du gouvernement.
On cede devant bruxelles et on accepte le retour des farines animales, le ps manifestement trouve normal que des poissons mange du porc. aucun soucis de santé public
le gouvenement cede devant la bourse, traider reste un metier d avenir.
on cede devant les emirats et on fait l acollade aux dictateurs.

comme à droite, l interet economique prime sur les droits de l homme, la santé, le pouvoir d achat des plus pauvres, la lutte contre la précarité de l meploi, le logment....
ah oui merci le ps, de toucher aussi aux pensions des retraités

c est quoi la difference entre la droite et la gauche ?, sincerement je ne comprend plus. j attendai des mesures fortes pour remettre dans la politique la lutte contre les injustices au centre des préoccupations .

Emmanuel Mousset a dit…

Si vous ne savez plus reconnaître votre droite de votre gauche, si vous pensez que les poissons mangent du cochon, c'est qu'il faut vous faire soigner.

Quant aux pensions des retraités, le gouvernement les a renforcées.

Anonyme a dit…

les poissons d'élevage pourront à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles à compter du 1er juin, un mode d'alimentation qui était prohibé dans l'UE depuis la crise de la "vache folle" en 1997

et c est moi le malade à soigner ??? je ne l'invente pas c'est un article lisible sur le net dans 20 minutes et d autres titres en ligne.

Emmanuel Mousset a dit…

Où est le problème ? Les poissons mangent d'autres poissons, ils bouffent une quantité d'insectes plus ou moins dégueulasses : pourquoi pas les nourrir à la farine de porc ? Arrêtez avec vos obsessions alimentaires, ou bien allez chez le psy ...

WERY Aurélien a dit…

"où est le problème ?"

et la maladie de creutzfeld jacob, c'est rien peut être ? vous répondez que c'est "une obsession alimentaire" à ce commentaire anonyme ? les dépenses de santé et le pays le plus médicamenteux du monde, ça n'a pas l'air de vous toucher ou bien vous ne faites pas le lien...?

si faire manger du porc à des poissons d'élevage n'a pas d'importance à vos yeux, alors vivent les OGM, et vivent les antibiotiques qu'on donne à bouffer aux bêtes !

l'actualité montre pourtant assez clairement que les circuits de la transformation agro alimentaire sont une aberration tant écologique, que sociale et économique...

Emmanuel Mousset a dit…

Un pays qui dépense énormément pour la santé des gens, c'est un progrès.

Il ne faut pas confondre farines animales, OGM et antibiotiques.

Le fond du problème, c'est que sur ces sujets, on nage en plein irrationnel.

WERY Aurélien a dit…

non, mais entre OGM, poissons nourris au porc et aux antibiotiques, on en viendra peut être un jour à se poser la question de savoir si bouffer notre propre m**** n'est finalement pas plus sain...

doit on se souhaiter "bon appétit" avant chaque repas ou bien "bon courage" si on savait vraiment ce qu'on avale ?

maintenant, cette phrase "Un pays qui dépense énormément pour la santé des gens, c'est un progrès", revient à penser qu'il faut applaudir les pompiers qui viennent éteindre les flammes d'un brasier créé par le gouvernement...

comme le dit une publicité du moment "on marche sur la tête...!"