vendredi 7 septembre 2012

Yalta-sur-Aisne



L'inauguration de la rentrée à Saint-Quentin, c'était ce matin rue de la Fère, le village des métiers d'antan et le musée Motobécane (voir mon billet du 16 août). Il y avait bien 150 personnes, de nombreuses figures locales, des responsables associatifs et plusieurs élus (sauf ceux de l'opposition, qui ont critiqué le projet). Roland Lamy, à l'origine du village et du musée, a rappelé, très ému, qu'une centaine de bénévoles de son association Loisirs et Traditions de France ont travaillé à la bonne réalisation du projet. Quatre salariés ont été embauchés, plus de 2 000 entrées ont été enregistrées cet été.

Le sous-préfet s'est félicité du partenariat public-privé et a souligné l'importance du bénévolat. Xavier Bertrand a révélé que Le Monde allait consacré un article au site, d'autres organes de presse nationaux s'y intéressant. Pendant le tour des expositions, il était parfois question, dans la foule, du bronzage des élus, certains étant remarquables (je veux parler des bronzages). Le sénateur et président de l'agglomération Pierre André était présent. Un seul élu de gauche, pour le conseil général de l'Aisne, qui est partie prenante : Jean-Claude Cappèle. En revanche, une absence faisait jaser, celle du président du conseil régional de Picardie, Claude Gewerc, pourtant puissance invitante et financeur du projet, non représenté au moment des discours.

J'ai depuis longtemps renoncé à expliquer pourquoi les sommités socialistes évitent depuis plusieurs années notre ville, pourquoi Anne Ferreira n'a reçu la visite d'aucune personnalité nationale d'envergure dans le cadre des élections législatives : quand on affronte Xavier Bertrand, c'est du soutien actif d'un poids lourd politique dont on devrait bénéficier. Je ne me pose pas la question parce que je redoute la réponse, que je pressens, au risque de me tromper : la gauche a fait une croix sur la conquête de Saint-Quentin, laissant le territoire à la droite pour récolter peut-être ailleurs un bénéfice compensatoire, dans une sorte de donnant-donnant. C'est un partage comme il y en a eu un autrefois à l'échelle du monde, Saint-Quentin c'est Yalta-sur-Aisne, dont la part tombe du mauvais côté quand on est de gauche. Du coup, les socialistes locaux sont des sortes de snipers désespérés, coupés de leur base, sans appui extérieur. C'est terrible. C'est sans doute l'accablement politique qui me fait penser ça, mais je crois qu'il y a quand même une part de vérité là-dedans.


PS : pas de billet demain, je serai toute la journée à Liège, pour la réunion des Cercles Condorcet du Septentrion.






2 commentaires:

Anonyme a dit…

j'aurais aimé votre opinion sur la manière dont est dirigée et gérée la section du PS de l'Aisne mais comme JJ Thomas est selon vous un BON secrétaire départemental on comprend que vous n'ayez pas eu le courage de répondre;je vous croyais plus "honnête"

Emmanuel Mousset a dit…

Que voulez-vous, on a le courage et l'honnêteté qu'on peut ...