mercredi 26 septembre 2012

Duflot, l'anti-modèle



Le comportement de Cécile Duflot est pour moi un anti-modèle : elle représente tout ce que je n'aime pas dans politique. Elle n'est certes pas la seule, et au sein même de mon parti, le PS, certains comportements me sont insupportables. Mais voilà : l'actualité porte sur Cécile Duflot, je parle donc d'elle. Qu'est-ce que je lui reproche ? Son incohérence, son opportunisme.

Ca ne date pas d'aujourd'hui : pendant la présidentielle, elle a envoyé au casse-pipe Eva Joly, candidate inexpérimentée, alors que normalement c'est le chef d'un parti qui monte au combat. Pas elle, qui n'a pas pris ce risque. Et pendant qu'Eva se battait sur des lignes fortes, Cécile négociait avec le PS des places sûres et généreuses pour les législatives, acceptant d'infléchir son programme. En un sens, c'était bien joué : un parti qui recueille 2% des voix s'est retrouvé avec plein de députés.

Et puis il y a cette affaire du traité budgétaire européen, où Cécile Duflot a montré sa vraie nature : rester au gouvernement quoi qu'il en coûte, affichant son insupportable sourire, qui est presque un défi lancé à ses contradicteurs. Qu'il y ait des désaccords au sein d'un gouvernement, c'est normal et ce n'est pas bien grave, pourvu que ce soit sur des points qui ne remettent pas en cause la politique générale. Là, avec le traité, c'est toute la politique économique qui est impliquée : si Duflot et ses amis sont contre ce texte, ils ne peuvent pas, en toute logique, rester dans un gouvernement qui est pour. Alors elle se tait, fait sa maligne ... et sourit. C'est insupportable.

Celui qui a tout compris parce qu'il connaît bien EELV, c'est Daniel Cohn-Bendit, qui a préféré partir, dégoûté par un tel comportement. Normal : faire Mai 68 pour en arriver à ça ! C'est dramatique : l'écologie est une pensée neuve, forte, originale, elle traite de questions fondamentales pour l'avenir de l'humanité, elle pourrait avoir la prétention de succéder idéologiquement au libéralisme et à la social-démocratie : au lieu de ça, ses partisans les plus en vue adoptent des postures pour obtenir et conserver des places. Je répète qu'ils ne sont pas les seuls, mais ça ne les excuse pas, surtout eux qui prétendent faire de la politique autrement.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

le mouvement écologiste n'aurait jamais dû devenir un parti politique et c'est pour cela que beaucoup de sympathisants de la cause écolo ont préféré prendre leurs distances avec EELV qui,hélas comme vous le constatez, s'embourbe dans des querelles internes assez minables;dommage..

Association LGOC a dit…

Vous noterez que Mme DUFLOT déçoit même les écologistes les plus militants, partisans des habitats alternatifs (voir http://cooperationencopropriete.blogspot.fr/).