vendredi 28 septembre 2012

Ed pop



Sympathique réunion ce soir au Conseil général de l'Aisne, qu'on peut aussi qualifier d'historique : les huit fédérations d'éducation populaire présentes dans le département se sont liguées pour rédiger une charte, dotée de 10 articles, précisant ce que sont les valeurs et démarches de cette éducation populaire (éd pop pour les intimes) qui nous rassemble. C'est un bel outil pédagogique, qui contient une fiche de présentation de chaque structure. Comme l'a dit le président Yves Daudigny, l'éducation populaire manque en visibilité, elle a tout intérêt à mieux se faire connaître. Dans l'Aisne où les besoins sont si grands, son rôle social est indispensable.

Quant à moi, j'ai rendu hommage à Michel Lefèvre, disparu en juin dernier, qui a tant oeuvré pour l'éducation populaire, et j'ai exposé les changements qui vont marquer dans les prochaines semaines la Ligue de l'enseignement de l'Aisne : notre départ de notre siège historique de Beauregard pour aménager à Presles et Bove, près de Vailly sur Aisne, nos séjours éducatifs et nos stages sportifs étant transférés sur le très beau site de Cap'Aisne, près du lac de l'Ailette.

Quel plaisir de revoir de vieux camarades ! Les deux Jean, Allard pour les CEMEA et Crossat pour les Centres sociaux (on est presque voisin rue Jean-Jaurès !), Mimi Debeusscher pour Léo Lagrange, Gilles Blondeau des MJC et et Henri Moreau des Foyers ruraux. Marie-Claire Vivès est la nouvelle présidente des Familles rurales. Gérard Pauget, des Francas, s'était fait excuser. Je ne cite que les protagonistes de la Charte, bien d'autres personnalités du monde associatif étant parmi le public. En tout cas, bravo au Conseil général pour son soutien sans faille à l'éducation populaire !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est quoi exactement l'éducation populaire ?
Instruire le peuple, ce n'est pas la mission naturelle de l'école ?
A quoi sert cette charte ? des associations qui veulent palier aux lacunes de l'école ? c'est ça ?
financé par le département ?
pourquoi le département ne donne pas dans ce cas ces subventions directement aux ecoles pour financer des projets ?
je n y comprends pas grand choses mais etant contribuable ça m'interesse un peu.

Emmanuel Mousset a dit…

Comme je suis moi aussi contribuable, nous sommes au moins deux à être intéressés. L'éducation populaire regroupe des associations "complémentaires" (c'est le terme officiel) de l'école publique. Ce que l'école ne peut pas faire, ce qui n'entre pas directement dans le cadre de ses missions, nous nous en chargeons. Par exemple, le séjour d'une classe, pendant une semaine, pour découvrir la nature, avoir des activités sportives et artistiques : ça ne peut pas se faire matériellement au sein d'une école, nous nous en chargeons. L'Etat préfère déléguer ce travail à des associations par le biais de subventions, c'est beaucoup moins onéreux pour lui (un animateur coûte moins cher qu'un enseignant). L'éducation populaire vise aussi les publics en difficultés, qui sont hors scolarité. Mais en aucun cas elle n'empiète sur les missions de l'école.

citoyen engagé(aussi) a dit…

au delà de savoir s'il faut ou non financer par l'impôt l'éducation populaire,il faut bien comprendre que cette "oeuvre " est le fait de milliers de bénévoles qui n'en sont pas-eux- à comptabiliser les heures qu'ils donnent pour le bien commun;cette dernière formule doit bien paraître ringarde à notre époque où tout se paie ou s'achète mais ce serait une grave erreur d'aller vers "un statut du bénévole" que d'aucuns réclament;j'espère que ce n'est pas une revendication de la Ligue de l'Enseignement