samedi 21 juin 2014

En avant la musique



La fête de la musique entre dans sa phase avancée durant la soirée. D'abord, la fanfare déambulatoire The Batter's fait office d'apéritif (vignette 1). Le plat de résistance, ce sont les Pinailleurs, jazz libertaire et rigolo, rue de la Sellerie (vignette 2). Morceaux choisis : Le croque-mort, Igor le chercheur d'or, Vive la vie ! Avec Jean-Baptiste à la batterie, Bertrand à la contrebasse, Arthur au saxophone et Julien, chanteur et guitariste (qui était attendu à Amiens un peu plus tard dans la nuit !). Rue des Toiles, JJ Lemonn et fiston Léo, rejoints par Jean-Luc, ont interprété, en dessert, les succès des Beatles (vignette 3). Rue Saint-André, le groupe rock Kaiser's Band mettait le feu, un digestif qui brûle, sans que les pompiers aient besoin d'intervenir (vignette 4). Finalement, le recours cette année aux groupes locaux, au lieu des pointures nationales, c'est une bonne idée : la fête de la musique se ressource. A l'origine, chacun venait avec son instrument pour faire sa zik. Vive Jack, quand même !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

J’espère que vos amis de la condition féminine vont vous faire aussi la remarque , une jeune fille à l'hélicon , une première sans doute .... Et que vous auriez pu mettre à l' honneur ..........

Emmanuel Mousset a dit…

Vous datez un peu : ce n'est pas une première. J'en profite pour vous informer que les femmes ont le droit de vote depuis quelque temps.

Anonyme a dit…

Une fête de la musique absente des quartiers, une volonté de concentrer l'ensemble de l'animation sur l'hyper centre.
C'est regrettable, seul l'intérêt économique compte, pas d'objectifs sociaux.
Idem pour les fêtes du bouffon et bien d'autres manifestations.

Emmanuel Mousset a dit…

Vous êtes débile ou vous faites semblant ? Cette année, la fête de la musique était spécialement axée sur les quartiers. Mes billets portaient sur le centre-ville parce que mon quartier, c'est le centre-ville !

Erwan Blesbois a dit…

La fête de la musique est un des symptômes du remplacement par le matriarcat (sexualité+consommation=épanouissement personnel), du patriarcat (symbolique+religion=guerre) Le patriarcat porte aussi la morale du jugement, qui en fin de compte aboutit à la légitimation de la peine de mort. Avec le matriarcat on assiste à la "mort" de la morale du jugement : ce que disait Artaud : "pour en finir avec le jugement de dieu". On assiste outre le phénomène du matriarcat, à un assouplissement des règles, qui selon moi a abouti notamment à l'abolition de la peine de mort. Cet aboutissement ne constitue pas selon moi un absolu, mais on ne peut pas dire non plus que le système du jugement, de l'autorité et du symbolique, fut idéal. On constate aujourd'hui qu'il y a une délégitimation des guerres, tout au moins en Europe, et cela constitue peut-être un des bénéfices du matriarcat. Il est cependant selon moi indéniable qu'en période de patriarcat, de symbolique, et de système de jugement, un phénomène comme celui qui a nom "perversion narcissique" n'existait pas. Avec la délégitimation du symbolique, on assiste en outre à la montée en puissance d'un nouveau phénomène : la cruauté dans les rapports entre les gens, qui n'a plus de limites. Effectivement il ne semble plus y avoir de guerres externes (tout au moins en Europe), mais la guerre est dans la société civile, au nom du "tout, tout de suite". Cet état de fait est favorisé par la société globale, et l'économie de marché. L'économie de marché a intérêt à ce que la société soit matriarcale plutôt que patriarcale. Or ce qui gouverne le monde aujourd'hui, plus que le politique, c'est l'économique, et en ce domaine il n'y a pas d'alternative à l'économie de marché (pas d'alternative audible en tout cas).