samedi 7 juin 2014

Les mains et les coeurs



Le flash mob, ce n'est pas trop mon truc, comme la danse en général. Mais ce matin, place de l'Hôtel de Ville, organisé par l'association Sandycapdanse, j'ai été conquis : c'est un beau moment de vie, de joie et de liberté. A voir ces personnes handicapées prendre tant de bonheur à danser comme tout le monde, avec tout le monde, oui, on change d'avis. Et puis, c'est un spectacle populaire.

L'animatrice, Sandrine Didier, est conseillère municipale déléguée, chargée du handicap, et aujourd'hui l'élue la plus sexy de l'équipe (les autres sont très bien aussi, je ne veux pas faire de jalouses ; mais la danse est un exercice sensuel, voir vignette 1). Le flash mob, c'est facile : on lève les bras (vignette 2) ou on les tend, croisés, devant soi (vignette 3). Haut les mains, haut les coeurs !

Ma seule petite réticence : pourquoi Sandrine Didier a-t-elle appelé sa manifestation le flash mob de l'inclusion ? Le terme n'est pas très joli, il me fait penser aux problèmes de maths quand j'étais élève. Je comprends bien que l'objectif est de s'opposer à l'exclusion. Mais flash mob de l'intégration, ç'aurait été mieux, plus parlant, non ? Les gens ont, de nos jours, un drôle de rapport au langage ... Ceci dit, ne philosophons pas, dansons : musique !

14 commentaires:

Anonyme a dit…

Au delà de tout le travail en faveur des personnes handicapées à travers son asso Sandycapdanse depuis plusieurs années, et du beau spectacle de ce midi, est-ce que vous trouvez normal et légal qu'une responsable d'association (qui perçoit des subventions publiques de la Ville) suite à des décisions du Conseil Municipal, puisse "cumuler" avec un poste d'élu délégué au handicap ?

Je ne remets aucun engagement en cause et n'éveille aucun soupçon envers Mme Didier, je pose juste la question de la double fonction et responsabilité envers les deniers publics...(peut-elle voter des dotations publiques en faveur de sa propre asso de droit privé ? n'y a t il pas risque de prise d'intérêt privé ? ou de "gestion de fait"? ne devrait-elle pas déléguer la présidence de son association temporairement ? La Ville ne devrait-elle pas veiller à cela de manière à ne pas courir le risque juridique tout en permettant l'expression de l'association ?)

Emmanuel Mousset a dit…

Votre questionnement est légitime. Mais, à ma connaissance, il n'y a pas incompatibilité juridique entre une présidence d'association subventionnée et une fonction de conseiller municipal. Quand il y a vote, ce n'est pas pour telle association en particulier, mais sur le budget général attribué à l'ensemble des associations. On ne peut donc pas vraiment soupçonner l'élu de conflit d'intérêt. D'ailleurs, dans les municipalités, il est fréquent de trouver des élus engagés dans le monde associatif, au poste de président.

Anonyme a dit…

La question est légitime et surtout le problème est la quasi impossibilité de contrôle des comptabilités des associations, peut être cette situation doit elle se traduire par un seuil de subvention à ne pas dépasser pour ce type d'élu auquel cas il faudrait effectivement faire un choix entre activité associative et mandat ...

Emmanuel Mousset a dit…

Totalement faux : les comptabilités des associations peuvent être parfaitement contrôlées. Les assemblées générales servent à cela, mais le fisc peut aussi intervenir.

Anonyme a dit…

Cher MONSIEUR MOUSSET , vous répondez parfaitement bien : << Peuvent être contrôlées >> mais très rare dans les AG que une personne ( courageuse pour contester ) se lève pour poser des questions ... La récente affaire de MARSEILLE avec de multiples associations plus ou moins fictives et des comptes truqués est révélatrice ... Ne soyez pas naïf , si vous avez un chiffre du nombre de contrôles par rapport au nombre d’associations donnez le ... Merci de vos commentaires !!

Emmanuel Mousset a dit…

1- On ne peut pas forcer les gens à poser des questions. Mais quand il y a des problèmes, les adhérents ne se privent pas d'en parler en AG.

2- S'il fallait que le fisc contrôle toutes les associations, il faudrait doubler le nombre de ses agents !

Anonyme a dit…

Donc nous sommes d'accord , c'est un contrôle léger , aléatoire et peu efficace ...

Emmanuel Mousset a dit…

Non, nous ne sommes pas d'accord : les contrôles sont lourds, motivés et conséquents. Ceux qui les ont subis peuvent en témoigner. Mais mathématiquement, il est impossible de contrôler toutes les associations.

Anonyme a dit…

Vous rigolez , vous parlez des associations qui ont des salariés ; mais beaucoup n'en ont pas et des dirigeants parfois condamnés ou faillis ( ce qui leur interdit présidence ou vice présidence etc.. ) sont aux commandes puisque aucun contrôle systématique ne les a débusqué .... C'est un problème très grave et qui fait partie de la désaffection des populations vis à vis des élus ... Trop laxistes ...

Emmanuel Mousset a dit…

Non, rigoler n'est pas dans mes habitudes. Je parle de TOUTES les associations, y compris de celles qui n'ont pas de salariés. Vous vous contredisez : un dirigeant qui a été condamné et qui est interdit de responsabilités, c'est précisément parce qu'il a été débusqué !

Anonyme a dit…

Pas l'impression d'avoir fait un article un petit peu sexy-ste par hasard ?
Diplomé en philo ou en beaufitude ?

Emmanuel Mousset a dit…

Vous devriez vous méfier de vos impressions. C'est un diplômé en philo qui vous le dit.

Anonyme a dit…

Vous devriez vous relire alors. Parce que vos propos sont honteusement sexistes et déplacés et ce n'est pas une impression. Vous vous permettez des choses qu'une femme ou qu'une personne bien élevée jamais n'oserait.
Dire d'une élue de la république qu'elle est "sexy" ou "la plus sexy", la renvoyer à son image plutôt qu'à ses compétences, faire du physique son atout principal... Consternant ! Pourquoi ne pas dire qu'elle a de belles jambes tant que vous y êtes ?
Cela viendrai t il à l'esprit d'avoir de tels propos pour un homme responsable politique ? Non, jamais.

Emmanuel Mousset a dit…

Désolé de vous consterner, mais elle a en effet de jolies jambes, et je n'osais pas l'écrire. Vous m'en donnez donc l'occasion.