samedi 18 janvier 2014

Public chéri



Quel est le critère de réussite d'une activité publique ? La qualité de la prestation ? La bonne organisation de la manifestation ? L'intention des organisateurs ? Non, le critère est toujours et partout le même, unique : la fréquentation du public. Pareil dans l'activité politique : le programme, les candidats, les initiatives, tout cela est louable mais secondaire ; in fine, la seule chose qui compte, c'est la présence du public, la mobilisation des électeurs, le résultat du vote.

Mercredi soir, à Hirson, il y avait du monde, pour le ciné-club consacré au film de Clio Barnard, Le Géant égoïste, que Claude Trévin, le responsable de la séance, m'avait demandé d'animer (vignette 1). J'ai introduit le débat par une formule prononcée par Di Caprio dans le dernier Scorsèse, Le Loup de Wall Street : "Il n'y a pas de noblesse à être pauvre" (et à être riche ?). Barnard est dans la veine de Ken Loach : le réalisme social, qui nous montre les milieux populaires frappés par la crise économique. Remarque : le cinéma filme plus facilement la bourgeoisie que le peuple. Le Géant égoïste est terrible, déprimant, dramatique. Mais à la fin, il y a quand même une petite lueur d'espoir, que nous avons abondamment commentée avec mon public chéri, au sortir de la salle, autour d'un verre de cidre (vignette 2).

Cet après-midi, c'est la jalousie qui a été l'objet de ma conférence-débat, à la bibliothèque de Saint-Quentin (vignette 3). Comme toujours, j'ai tenté d'être exhaustif sur le sujet, d'en faire le tour : de la jalousie prêtée aux animaux au Dieu jaloux de la Bible en passant par la jalousie amoureuse, le public a été servi. Personnellement, je ne suis pas trop jaloux. Sauf de voir une salle remplie par tout autre que moi ... Heureusement, la jalousie n'a jamais tué personne.

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