samedi 11 mai 2013

Rapports de force



J'ai reçu, au courrier d'aujourd'hui, le texte socialiste sur l'Europe (en vignette) qui a provoqué une polémique avec l'Allemagne, il y a quelques jours (avant modification). Il est désormais soumis au débat des adhérents et à leur vote, le 6 juin. La section de Saint-Quentin organisera donc une réunion qui sera, à n'en pas douter, passionnante. Pourtant, ce sont plutôt les conventions (comme on les appelle) sur les questions intérieures, économiques et sociales, qui mobilisent les socialistes. Mais là, c'est différent.

Il y a d'abord le contexte politique : les socialistes sont au pouvoir, la question européenne est au coeur du débat sur l'austérité. Pas question de rester indifférent. Je n'ai pas aimé les propos germanophobes de certains camarades. Heureusement, Hollande, Ayrault et Fabius ont corrigé le tir (mais c'est fâcheux d'être obligé d'en arriver là). Il n'y a pas à imputer à l'Allemagne des difficultés économiques qui ne sont, pour l'essentiel, que nationales. Et puis, pour les européens que nous sommes, le couple franco-allemand, comme on dit, est précieux, fondamental. Pas question d'introduire une faille.

En fait, avec ce débat sur l'Europe, nous allons retrouver le clivage entre majorité social-démocrate du parti, pro-européenne, et l'aile gauche, hostile à l'Europe actuelle. Mon opposition à cette aile gauche vient surtout de là, et précisément de l'année 2005, où je l'ai vu bafouer le choix majoritaire des adhérents en faveur du projet historique et grandiose de Constitution européenne, qu'elle a réussi à faire échouer en s'alliant avec des forces politiques qui nous sont, sur la question européenne, étrangères. A côté, nos différences sur la politique économique et sociale me semblent secondaires. Mais sur l'Europe, ça ne passe pas, je ne l'ai jamais accepté !

Au delà du fond (sur lequel je reviendrai dans un prochain billet), les résultats du vote du 6 juin seront intéressant à analyser au plan local. En effet, Anne Ferreira présente, en compagnie notamment de Marie-Noël Lienemann, Emmanuel Maurel et Gérard Filoche, quatre amendements (les n°4, 8, 10 et 13 très précisément) sur lesquels les adhérents auront à se prononcer. A quelques semaines (ou mois ?) de la désignation de la tête de liste pour les élections municipales, ce sera une précieuse indication sur l'état des rapports de force dans la section. En tout cas, j'invite tous les socialistes à lire ce texte (pas très long, huit pages) et à le comparer avec les amendements qui sont proposés : il y a de quoi débattre !

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