mercredi 29 mai 2013

Atelier philo



Atelier philo hier matin à Guise, au centre social (vignette 1, mais ne vous fiez pas à la pendule !). La discussion a porté sur la générosité, à partir de ce problème initial : un homme juste et bon n'est pas forcément généreux, alors qu'un salaud peut parfaitement l'être, surtout à l'égard de ses proches amis. Alors, la générosité est-elle vraiment une vertu ?

Une participante a eu cette jolie formule : la générosité, c'est le plaisir de faire plaisir. Nous avons également disserté sur la poitrine généreuse, très emblématique de ce sentiment : la générosité va de pair avec le volume, elle consiste autant à donner qu'à se donner, elle est nourricière (c'est le lait des nourrices). Et puis, le seul acte de pure générosité (du verbe générer), n'est-ce pas la création du monde par Dieu ?

Cet après-midi, dernière séance d'un autre atelier philo, celui de Cambrai, au sein de l'université du temps libre (UTL), qui a consisté en une lecture philosophique du roman de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (vignette 2). L'histoire d'Esmeralda et de Quasimodo donne l'occasion d'une réflexion sur l'amour et la haine, le poids de la fatalité et la signification de l'art (chapitre V, partie 2).

Hugo explique que l'architecture est la plus ancienne écriture, que l'art gothique a consacré le pouvoir de l'artiste et du peuple sur la religion et le clergé, que l'invention de l'imprimerie a détrôné l'architecture : grâce à elle, la pensée humaine s'exprime sur le papier, non plus dans la pierre. Le protestantisme confirme cette évolution : la foi se recentre sur la Bible et l'architecture des temples devient sommaire. Victor Hugo, dans cette nouvelle époque, se conçoit comme un architecte des lettres rédigeant des livres-cathédrales, dont Notre-Dame de Paris est un exemple.

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