dimanche 22 décembre 2013

Rectificatif



Avant-hier, j'ai rédigé un billet pour m'offusquer que la tribune libre accordée à l'opposition dans le journal municipal de Saint-Quentin critique la politique du gouvernement. Le texte de la tribune est signé Anne Zanditénas, "pour l'opposition", la conseillère municipale étant par ailleurs représentante de Lutte ouvrière. Elle m'a adressé, aujourd'hui par courriel, un certain nombre de précisions qui éclairent et rectifient de ce que j'ai écrit il y a deux jours.

D'abord, j'ai titré ironiquement mon billet "Hollande pire que Sarkozy". La formule n'est pas d'Anne Zanditénas, dont la pensée exacte est que la politique de l'un est la même que la politique de l'autre, et qu'elle aggrave la situation des couches populaires, la crise économique se poursuivant. Il va sans dire que, sur le fond, je ne fais pas la même analyse. Mais je reconnais que mon titre était un raccourci un peu trompeur. D'ailleurs, initialement, j'avais choisi un autre titre : "Au nom de quoi ?" que j'ai abandonné parce que je le trouvais moins percutant.

Ensuite, Anne Zanditénas me rappelle que l'union passée il y a six ans avec les socialistes était circonstanciée : il s'agissait à l'époque de s'opposer à Nicolas Sarkozy et de faire des listes d'union partout où cela était possible (en revanche, et c'est moi qui rajoute, ce n'était pas la position du PS de favoriser de tels rassemblements : la décision saint-quentinoise a été marginale et aventureuse ; les socialistes de Laon, par exemple, ont refusé une pareille ouverture). Anne Zanditénas précise aussi que les élus d'opposition se sont retrouvés, durant leur mandat, sur des positions souvent communes.

Enfin, la fameuse tribune municipale qui a provoqué chez moi un mouvement d'humeur a été initialement signée au nom de Lutte ouvrière, et pas au nom de l'opposition, dans le texte transmis à la Municipalité. Anne Zanditénas souligne que ses interventions au Conseil municipal ne se font pas au nom de toute l'opposition (j'ajouterais, pour prolonger cette remarque, que le protocole d'accord passé en 2007 entre toutes les composantes politiques de la liste municipale reconnaissait à chacune la liberté d'intervenir en son nom propre en séance ; ce qui avait bien sûr suscité ma fureur, mais c'est une autre histoire, intra-socialiste ...).

J'ai déjà signalé, sur ce blog, le respect que j'avais à l'égard du désintéressement, du courage et de la cohérence des militants de Lutte ouvrière, dont je ne partage pourtant pas les idées. Et le mépris que soulevaient en moi l'opportunisme, la paresse et le louvoiement de certains dont je me sens pourtant proche idéologiquement. La réponse d'Anne Zanditénas m'en donne une fois de plus l'occasion.

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