mercredi 4 décembre 2013

Asso en com



Deuxième session, hier soir à l'Espace Matisse, de ma formation à la communication et à la connaissance des médias, ouverte aux responsables associatifs. D'abord un constat : nous étions beaucoup plus que la première fois, signe qu'il existe en la matière un vrai besoin et une demande importante. De fait, les relations entre les associations et la presse sont souvent maladroites, inconsistantes ou désastreuses (il suffit de parcourir les journaux !). La réaction fréquente des asso est de renvoyer les torts sur la seule presse, au lieu de se remettre en cause et de s'interroger : savons-nous bien communiquer ? C'était le but de la formation, et une idée qui me tenait à coeur depuis longtemps : professionnaliser les rapports entre les associations et les médias locaux, dépasser les réflexes épidermiques et psychologiques, dénoncer les préjugés.

Je ne vais pas reprendre le contenu des deux heures de formation (il suffit de vous reporter au billet du 20 octobre dernier). Mais je veux ouvrir quelques perspectives d'avenir, à partir de mes propres réflexions, et surtout des suggestions des participants d'hier soir. Deux séances de deux heures, portant sur un même sujet (les principes généraux de la communication), c'est trop court. Plusieurs rencontres sur l'année seraient en réalité nécessaires, pour bien maîtriser la matière (6 ou 7, ce serait bien), notamment à travers des ateliers d'exercices pratiques. Voici les propositions : rédaction de communiqués, simulation de point-presse, entraînement à la prise de parole, constitution d'une fiche technique ou d'un dossier de presse, relation avec les correspondants, apprentissage des termes journalistiques, connaissance juridique et déontologique du métier de journaliste, visite d'une rédaction, pratique des radios et des télévisions locales ...

La liste n'est pas exhaustive, et il y a de quoi faire, comme vous le constatez. Je me demande si je ne vais pas arrêter la philosophie pour commencer une carrière de consultant en communication ! Trêve de plaisanterie, la com est un métier, qui ne s'improvise pas. Il faut beaucoup de connaissances et d'expériences pour le pratiquer. La formation est une approche utile, mais dans l'idéal, et pour décharger le travail déjà lourd des responsables associatifs, il faudrait se tourner vers un professionnel. D'où l'idée, à creuser, d'un pool d'associations qui financeraient un poste de chargé de communication, mis à la disposition des asso, affecté au travail courant des relations avec les médias, à la fois attaché de presse et conseiller en communication.

Ont participé à la séance de formation d'hier : Denis Biava (Vie en Picardie), Jean-Michel Palacios (Comité régional de danse de Picardie), Emilie Mathot (Club du Vieux Manoir), Dominique et Marie-Claire Cottret, Maryse et Noël Valade (SACOPA), Jean-François Chopin (Eco$Logique), Isabelle Grassart (Saint-Quentin Moto Passion), Graziella Basile (Aster International), Lydie Vacher (atelier d'arts plastiques), Jean-Luc Leprince (SPAR), Françoise Leprince (AFEM), Jacqueline Duthoit (IUTA de Saint-Quentin), Jean-Michel Pouchain (France alzheimer), Benjamin Debart (Saint-Quentin canoë kayak), Gaëtane Fondement (Office de tourisme de Chauny), Cécile Gérin et Arlette Cabanne (Gymnastique Volontaire), Clément Puchaux (Un Monde A Rêver).

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelques commentaires : tout le monde n'est pas sur la photo ??
Vous ne limitez pas les participants par association; SACOPA c'est des grands communicateurs ??
Une question à vous le spécialiste; quand on donne un communiqué ou un rendez vous pour une manifestation à la PRESSE et que rien ne parait ou que personne ne vient , est il normal que les journaux ne s'excusent pas ou ne donne pas la raison de ces manquements ... Vous voyez à l' heure où la PRESSE est en perte de vitesse par rapport à des réseaux sociaux hyper réactifs , il y a là comme un GROS défaut de communication en RETOUR !!

Emmanuel Mousset a dit…

1- Non, tout le monde n'est pas sur la photo, certains ont dû partir avant.

2- Non, la presse n'a pas à s'excuser d'un communiqué mal fait (c'est pourquoi il ne parait pas) ou d'un rendez-vous inintéressant (c'est pourquoi la presse ne vient pas).

3- Vous êtes le client idéal pour une prochaine formation.

Anonyme a dit…

Vous pouvez au moins être sûr d'avoir perdu un futur "client". Comme communication reconnaissez que l'on fait mieux.

Emmanuel Mousset a dit…

Désolé, mais je suis obligé de faire une sélection. La provoc sert aussi à ça. Celui qui ne résiste pas à la petite épreuve reste à la porte.

Pas Anonyme. a dit…

Je ne sais pas si vous m'avez confondu avec l'autre anonyme, mais moi je vous demandais en toute honnêteté quand aurait lieu la prochaine formation, auprès de qui il faut s'inscrire, et si elle est payante.

J'aurais donc voulu voir apparaître mon commentaire, et, si possible, les réponses au cas où vous les connaîtriez. Et si vous ne les connaissez pas, un simple "je ne sais pas encore" en-dessous de mon commentaire me suffirait

Emmanuel Mousset a dit…

Laissez-moi souffler un peu ! La prochaine formation n'est pas fixée. Pas cette année scolaire, en tout cas. C'est le CDOS (comité départemental olympique et sportif) qui enregistre les demandes). L'inscription est gratuite.

Anonyme a dit…

En moyenne, une association locale invite la presse quatre fois par an : l'AG, les portes ouvertes et deux événements majeurs. Bien sûr qu'un journaliste ne peut pas venir à chaque fois.
L'AG, temps fort associatif, est ce qu'il y a de plus ennuyeux. Entre les remerciements, les rapports moraux et financiers, ce n'est guère intéressant. Par contre, un clash prévisible attirera plus.

Pour la photo, éviter celles en rang d'oignons (tout le monde sur le même rang) et privilégier plusieurs rangées.

Et puis, il ne faut pas avoir tout le temps l'impression que le journaliste cherche la petite bête.
S'il semble découvrir l'association, tant mieux. Car tous les lecteurs ne sont pas sensés la connaître.

Enfin, être présent sur les réseaux sociaux (Facebook au minimum).

Emmanuel Mousset a dit…

Vous avez tout compris.