jeudi 19 décembre 2013

Camarade syndiqué



La candidature d'Edouard Martin aux élections européennes est une bonne nouvelle, pour la démocratie, pour le monde ouvrier et pour le parti socialiste. Enfin une liste qui s'ouvre, au plus haut niveau, à une catégorie sociale souvent oubliée de la classe politique ! La gauche renoue ainsi avec une tradition un peu mise de côté ces dernières années : faire appel à des syndicalistes, se tourner vers les représentants du monde du travail. Historiquement, la CGT a été très liée au PCF, et la CFDT au PS. L'exemple d'Edouard Martin est à suivre, doit être multiplié. Aux élections municipales, il serait bon de faire monter des militants syndicaux sur nos listes (je pense bien sûr à Saint-Quentin).

Les critiques qui ont été émises à cette occasion, souvent violentes, sont minables et misérables. Un citoyen, y compris un syndicaliste, a le droit de se présenter à une élection. On devrait s'en réjouir au lieu de le déplorer. Il n'y a pas confusion des genres, puisque Martin a remis son mandat de représentant de la CFDT au comité d'entreprise d'ArcelorMittal. L'homme ne se contredit pas : il a toujours été de sensibilité socialiste, sans appartenir au PS.

Sa virulence dans l'affaire de Florange, c'est le ton coutumier de tout leader syndical, quand il défend les siens, quand il exerce son mandat, y compris en critiquant lorsqu'il le faut les décisions d'un gouvernement de gauche. Maintenant, Edouard Martin est passé à autre chose, la politique active, et c'est éminemment respectable. Bravo pour tous ces combats, distincts mais semblablement progressistes. Dans le syndicalisme comme dans la politique, Edouard Martin est un homme libre.

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