dimanche 18 septembre 2016

Sky is the limit



Le dernier numéro du UN, encore disponible en kiosque, dont je vous recommande vivement la lecture, donne longuement la parole à Emmanuel Macron, sous ce titre explicite : "Que pense vraiment Macron". C'est un texte très riche qui n'a pas fait beaucoup parler de lui. On préfère montrer l'ancien ministre en short au bord de la mer ou en train de se faire raser. C'est dommage, mais notre société médiatique est ainsi. Toujours est-il que chacun peut faire l'effort de lire cet entretien, d'y réfléchir, de juger Macron en connaissance de cause, de critiquer si besoin est. Car avec lui, nous avons affaire à une espèce très rare : un intellectuel engagé en politique. Il n'est pas sûr que ça puisse faire plaisir à tout le monde, tant l'anti-intellectualisme est aussi une marque de notre vie politique.

Pour vous donner envie d'acheter l'hebdomadaire, je vous livre quelques formules d'Emmanuel Macron, dans le désordre, à la suite, promptes à provoquer notre pensée :

Les corps intermédiaires doivent être réinterrogés dans leur fonction. L'élite politique, administrative et économique a développé un corporatisme de classe. Syndicats et partis défendent les intérêts de ceux qui sont dans le système. Le cœur de la politique doit être l'accès à la mobilité. Je suis très camusien, je pense qu'on ajoute à la misère du monde en nommant mal les choses. Je crois au roman national. Je ne crois pas à la religion républicaine. C'est l'Etat qui est laïc, non la société. L'autorité ne se mesure pas à la magnitude du réflexe sécuritaire. Ce qui est moral, c'est la capacité des gouvernants à ne pas se laisser dicter leurs décisions par la tyrannie des événements. La capacité à transformer le rêve français en rêve européen est fondamentale. Je n'ai jamais opposé les énergies renouvelables au nucléaire. Nous avons vocation à nous mêler aux affaires de la planète.

Pour les fidèles de Macron, ce texte est à conserver précieusement, à relire, à étudier : c'est la première fois, à ma connaissance, qu'il expose aussi complètement sa philosophie politique. J'y retrouve avec plaisir beaucoup d'idées que j'ai longtemps partagées. Pour faire court : une culture de gauche enfin optimiste, bienveillante, qui renoue avec la réflexion intellectuelle, que j'oppose à une gauche geignarde, méfiante et intellectuellement indigente.

Dans le Journal du Dimanche, Manuel Valls s'en prend à Emmanuel Macron, contre lequel il lance trois accusations :

1- Vouloir "empêcher" Hollande de se représenter. Où va-t-il chercher ça ? Macron n'"empêche" ni Hollande, ni Valls, ni personne d'autre. Il met sur la table ses idées, les soumet à discussion. C'est tout, c'est beaucoup. Que pour certains, ce soit trop, c'est leur problème, pas celui de Macron. En ce qui me concerne, je suis sans difficulté fidèle au chef de l'Etat et partisan d'Emmanuel Macron.

2- Vouloir "détruire" la gauche. Voilà bien un réflexe pavlovien de la vieille culture d'appareil : il suffit qu'un ex-ministre fonde un mouvement, loue des locaux, fasse une tournée, soit dans les magazines, passe à la télé pour que les têtes des apparatchiks se mettent à tourner et à trembler. Il n'y a de "destruction" que dans leurs pauvres têtes. Macron, il l'a dit et écrit, veut construire une gauche nouvelle, qui ne peut qu'enrichir la gauche actuelle. Quand va-t-on cesser de raisonner par soustraction et division, alors qu'il le faut, comme Macron, par addition et multiplication ?

3- Défendre un "populisme light". Le populisme, je ne sais pas très bien ce que ça veut dire, je n'emploie jamais ce mot. Pour moi, le Front national n'est pas populiste, mais nationaliste, xénophobe, d'extrême droite. Si par populisme on désigne une sensibilité particulière aux soucis du peuple, tout démocrate est un populiste. Laissons donc tomber ce terme polémique. Oui, Macron s'en prend au "système", comme Mélenchon et Le Pen. Mais je crois qu'il a raison, parce qu'une bonne partie de l'opinion est sur cette ligne-là, et qu'il serait aveugle de ne pas le voir, de ne rien faire. L'utilité de Macron, c'est de répondre à cette contestation du "système", proposer des solutions qui ne sont pas celles de Mélenchon et encore moins celles de Le Pen. Si Manuel Valls veut appeler ça du populisme light, libre à lui, pourquoi pas, pourvu que le Premier ministre le distingue bien du populisme hard de l'extrême droite et de la gauche radicale.

Je lis dans certaines gazettes que le PS, en cette période d'ouverture de la chasse, veut faire la chasse au Macron, discréditer sa personne et exclure ses partisans. Si j'étais cynique, je dirais : laissons faire, les tirs se retourneront contre leurs auteurs. Mais je préfère faire cette remarque : si l'on veut que la gauche gouvernementale gagne dans huit mois, si son candidat est François Hollande, il faut dès maintenant veiller à ce que le rassemblement soit rendu possible, le moment venu, autour de lui. Alors, tous ceux qui se reconnaissent dans cette gauche de gouvernement, dont Emmanuel Macron fait partie, devront être accueillis.

Je conçois parfaitement que Macron irrite, agace : il n'appartient pas au sérail, il ne doit rien à l'appareil, il ne partage pas la culture, les mœurs, le langage du socialisme à l'ancienne. Mais la responsabilité politique nous apprend à dépasser nos humeurs personnelles, à faire avec les autres tels qu'ils sont, différents de nous, en profitant de cette différence au lieu de s'en désoler, de la discréditer et de l'écarter.

A la fin de son entretien dans le UN, à la question de savoir si c'est lui qui portera son programme (dans l'élection présidentielle), Emmanuel Macron a cette réponse énigmatique : sky is the limit, et cette explication : "La seule chose qui m'arrêterait serait de voir qu'à un moment donné, je deviens un danger et un obstacle pour que les idées que je porte puissent accéder au pouvoir". C'est du Macron tout craché ! Jamais un politicien traditionnel ne parle comme ça ... Macron vise le ciel, qui est infini, mais l'homme en s'élevant rencontre très vite des limites. Allez, je vous laisse là-dessus en ce dimanche soir, bonne réflexion !

21 commentaires:

DC a dit…

"Les corps intermédiaires doivent être réinterrogés dans leur fonction. L'élite politique, administrative et économique a développé un corporatisme de classe. Syndicats et partis défendent les intérêts de ceux qui sont dans le système. Le cœur de la politique doit être l'accès à la mobilité. Je suis très camusien, je pense qu'on ajoute à la misère du monde en nommant mal les choses. Je crois au roman national. Je ne crois pas à la religion républicaine. C'est l'Etat qui est laïc, non la société. L'autorité ne se mesure pas à la magnitude du réflexe sécuritaire. Ce qui est moral, c'est la capacité des gouvernants à ne pas se laisser dicter leurs décisions par la tyrannie des événements. La capacité à transformer le rêve français en rêve européen est fondamentale. Je n'ai jamais opposé les énergies renouvelables au nucléaire. Nous avons vocation à nous mêler aux affaires de la planète."
En effet, bien que non macronien ni non macroniste, je ne vois guère de reproches à formuler à tout cela.
Mais alors que cet homme là, avant que de croire en sa bonne foi et ses bons projets envers la France, nous dise qu'est ce qu'il est allé faire dans la galère menée par le "socialiste" François Hollande.
Je n'ai pas mémoire ni souvenir que dans les actes de notre actuel président en tant que président se retrouvent dans le catéchisme que nous inflige le petit ponte du PS Emmanuel Mousset repris ci-dessus au titre de son mentor, un certain Emmanuel Macron, embauché es qualité par un autre ponte socialiste le sieur Hollande François depuis bientôt cinq ans et en particulier dans la loi travail.
Parler c'est une chose, agir c'est une autre chose.

Emmanuel Mousset a dit…

Si vous n'avez aucun reproche à faire aux idées d'Emmanuel Macron, c'est l'essentiel. Bienvenue au club ! Je vous envoie le formulaire d'adhésion d' "En Marche" à quelle adresse ?

Anonyme a dit…

Il est pour le moins paradoxal que vous défendiez le frondeur Macron mais pas les autres. Lui, à la différence des ces derniers, s'est franchement émancipé du gouvernement pour jouer une carte personnelle loin de toute fidélité au président qui l'a nommé et le gouvernement dont il faisait partie dont vous le créditiez quelques jours avant sa démission du gouvernement.
J'espère que vous avez les 75OO € à débourser pour aller diner à Londres écouter et financer votre mentor.
je doute fort que vos camarades socialistes apprécient cette ambiguïté: fidèle à Hollande et partisan de Macron.
Ce dimanche j'ai rencontré à une fête de la rose locale mes ex-camarades socialistes, les ai trouvé, lucides, voire moroses et anticipent des jours pas roses du tout pour votre parti, la seule différence est l'ampleur de la défaite qu'eux-mêmes pensent arriver l'an prochain. Les militants les plus engagés dans la vie de la section jouent à l'instar du député local la carte Hamon lors de la primaire. Pauvres socialistes, ils jouent une carte qui ne "casse pas 3 pattes à un canard".

Anonyme a dit…

Macron fait partie de cette élite qu'il critique. Tout corps constitué développe un corporatisme naturel à moins de se renier soi-même. Vous-même êtes corporatiste puisque vous défendez votre statut de fonctionnaire en acceptant seulement pour les autres les lois de la concurrence libre et non faussée, celle de l'Europe ultralibérale que vous avez entériné comme la droite.
La réunion des dirigeants à Bratislava de l'UE, censée donner un nouveau souffle à l'UE après le Brexit, a accouché d'une souris, d'une incantation à une défense commune qui n'aura jamais lieu, encore moins qu'en 1954. Au grand dam de Matteo Renzi, laissé seul face à ses problèmes sans aucune solidarité.

Philippe a dit…

J’ai lu cette phrase :
« Notre pacification sourcilleuse abandonne au djihadisme l'immense fascination de la violence collective. »
Il y a peu nous en étions à une centaine de djihadistes ... nous en sommes à des milliers selon le gouvernement !
Si cette analyse jungienne est proche de notre réalité française, E.Macron, notre cadre bancaire (très) supérieur, ne fait à l’évidence pas le poids, à la fois symboliquement, physiquement, affectivement, et politiquement car n’ayant pas le temps pour lui dans la mesure où les événements risquent d’aller en s’accélérant.

Emmanuel Mousset a dit…

1- Récolter de fortes sommes auprès de gens riches, cela s'est toujours fait, et je n'y trouve rien à redire. Macron défend ses idées mais reste fidèle au gouvernement auquel il a appartenu et qu'il a inspiré : pas de contradiction.

2- Historiquement, le "système" est toujours contesté par des gens qui en font partie (voir la Révolution française). Là aussi, pas de contradiction. Macron ne conteste pas le statut de fonctionnaire. La concurrence n'est pas synonyme d'ultralibéralisme.

Anonyme a dit…

C'est normal que Macron ne recueille de l'argent qu'auprès des riches parce qu'ils forment sa clientèle électorale comme Madame Clinton. Macron, rester fidèle au gouvernement dont il a démissionné ? Vous plaisantez, j'espère ! C'est plutôt l'effet de votre naïveté : Macron doit pour être crédible se démarquer du gouvernement Hollande-Valls. Son programme comme celui de tous les oligarques c'est toujours plus de flexibilité et de précarité pour le monde du travail. Jamais en tant que serviteur du Capital il ne remettra en question ses exigences exorbitantes de rentabilité à deux chiffres au détriment du Travail.
Le système n'est pas contesté que par ses partisans mais aussi par ses adversaires dont la critique est plus ou moins fondée. Macron ne conteste le système que pour l'aggraver envers le monde du travail. Les gens qui tels Louis XVI et Gorbatchev faisaient partie d'un système à bout de souffle dont ils ont contribué par leurs initiatives à sa destruction ce qui est tout le contraire de Macron. Il n'a pas conscience de défendre un système à bout de souffle comme l'UE et la mondialisation néolibérale.
Macron n'est pas sot au point de contester de front le statut de fonctionnaire mais en bon libéral "de gauche" il est favorable, comme depuis 1995 avec l'AMI, et toutes les négociations visant à libéraliser les échanges et les services dont l'éducation est l'un d'entre eux comme la santé. Les dernières en date s'appellent TIPP ou TAFTA selon l'acronyme linguistique auquel l'on se réfère. Les socialistes et sociaux-démocrates ont toujours entériné, quand ils ne l'ont pas fait eux-mêmes comme du temps de Jospin, la liquidation des services publics comme France-Télecom, EDF-GDF puis de la Poste. Il n'y a qu'Emmanuel Mousset avec sa naïveté foncière de social-démocrate pour ne pas savoir que l'éducation selon les libéraux a vocation à être libéralisée, privatisée, soumise aux saines règles de la concurrence libre et non faussée de sa chère Europe. Tout cela implique la disparition du statut de fonctionnaire. Rassurez-vous étant donné votre âge, vous ne serez pas en fonction lorsque cet avenir radieux du libéralisme sera appliqué à votre métier.

Emmanuel Mousset a dit…

Vos messages sont émaillés de remarques personnelles et privées qui nuisent à leur crédibilité (mais qui, au fond, m'arrangent puisqu'elles prouvent la faiblesse de votre pensée) : non, je quitterai tard l'Education nationale, parce que j'y suis entré tard. Ce qui fait que moi aussi, je suis promis à l'apocalypse que vous prophétisez.

Anonyme a dit…

Rassurez-vous ce ne sera pas l'apocalypse, le passage au secteur privé ce dont je vous rassure d'autant plus que, même si vous partez tardivement à la retraite je ne pense pas du tout que vous vivrez ce passage parce que libéralisme même façon Macron est en voie d'obsolescence programmée. Ce jeune politicien déjà vieux avant l'âge.

Quelles ont donc ces remarques privées qui nuisent à leur crédibilité? Le combat politique n'est pas une affaire de bisounours comme vous semblez le penser. Comme vous je ne fais qu'énoncer des opinions les plus raisonnées et raisonnables mais qui sortent tellement du politiquement correct qui choquent vos chastes yeux.
En matière de faiblesse de pensée je pense avoir trouvé en vous un maître.

Emmanuel Mousset a dit…

Libre à vous, mais je ne mange pas de ce pain-là.

R a dit…

Que l'éducation à la suite de la poste et autres services aujourd'hui publics bascule dans le privé par des grâces européennes sera un mal pour un bien car comme le balancier après être allé dans un sens revient dans l'autre, soit la révolution prévue aura lieu soit les institutions européennes imploseront d'elles-mêmes et la roue de l'histoire repartira en un autre sens.
Il n'y a pas à désespérer de l'homme même s'il faut passer par des moments pénibles de temps à autres.

Philippe a dit…

" Il n'y a qu'Emmanuel Mousset avec sa naïveté foncière de social-démocrate pour ne pas savoir que l'éducation selon les libéraux a vocation à être libéralisée, privatisée, soumise aux saines règles de la concurrence libre et non faussée de sa chère Europe."
En effet l'école en général est un service comme un autre.
Rappel : Les États membres de l’UE en ces domaines des services ont perdu volontairement leur souveraineté au profit de la Commission Européenne.
L’École peut donc faire l'objet de négociation entre le commissaire européen au commerce pour le compte de l’UE et l’Organisation Mondiale du Commerce.
Comme ce fut le cas pour le courrier, les colis, le transport ferroviaire etc..
Quelque temps avant 2005 ce service, l’éducation, avait été proposé pour être mis dans le « panier » de ces négociations avec l’OMC.(« panier » terme de leur jargon technocratique)
La montée des colères populaires vis à vis de l’UE a fait disparaître ce projet.
Dans cette hypothèse les États ne pourraient plus salarier les profs.
Si malgré tout ils le faisaient il faudrait qu’il donnent le même avantage à des réseaux d’écoles privées financées par des banques par exemple ... sous peine de devoir payer des compensations infligées par le tribunal de l’OMC qui est de plus en plus sollicité !
Bref, malheureusement les partis politiques européens dits populistes sont notre seule (faible) protection contre les dérives du totalitarisme financier. Dans ce contexte de main basse financière sur l’UE le brexit est une bénédiction.

Anonyme a dit…

Votre pain n'est que le prêt-à-penser commun, l'idéologie dominante.

Emmanuel Mousset a dit…

Peu importe qu'une idéologie soit dominante ou pas : l'essentiel est qu'elle soit vraie. Le fascisme n'est plus aujourd'hui une idéologie dominante ; elle n'en est pas moins détestable.

Philippe a dit…

Complément à mon commentaire ci-dessus

Dans le cadre de l’OMC ce sont les Etats ou rassemblement d’États comme l’UE qui peuvent contester au Tribunal de l’Organisation Mondiale du Commerce une décision d’un autre État qui à leur avis fait obstacle à la libre concurrence.
Si les traités trans-atlantiques TAFTA et CETA sont acceptés par l’UE ce sont les multinationales qui pourront aussi contester une mesure ou loi prise par un Etat.
Le rêve des financiers enfin réalisés : à la poubelle de l’Histoire les États et au final les républiques et les démocraties, les votes, élections, les lois de santé publique etc. puisque, nous multinationales nous pourrons faire des affaires sur le dos des peuples, leur libre arbitre, leur santé etc. etc. sans qu’ils aient le pouvoir de s’y opposer.
Voir ici ce qui se passe sans que nos politiques n’en parlent aux citoyens !!!!!!!!
https://stoptafta.wordpress.com/
Que peut faire actuellement un citoyen … rien … la plupart comme notre hôte ne semblent pas informés … Hollande ne pipe mot … Macron bouche cousue …
Il fait mine de confondre souverainisme et fascisme ......

Anonyme a dit…

Le problème est que l'idéologie dominante celle du néolibéralisme à laquelle vous et tous vos amis politiques avez succombé est fausse et malfaisante. Il y a longtemps que les présupposés du néolibéralisme, la concurrence et le libre marché, la main invisible du marché, ont été démontés intellectuellement depuis la grande crise de 1929.

Emmanuel Mousset a dit…

Et ma main dans votre gueule pour dire de pareilles conneries, elle est invisible ou pas ?

Anonyme a dit…

Vous étalez à la fois votre vulgarité et votre inculture économique.

Emmanuel Mousset a dit…

Normal : je suis du côté du "vulgus", du peuple, et je ne reconnais aucune valeur scientifique à l'économie. Mais je comprends votre réaction : quand on reçoit une baffe, on n'est pas content.

Anonyme a dit…

Je vous dénie d'être du côté du peuple quand on soutient l'oligarchie ultralibérale même quand elle a le visage avenant d'un Macron. Recevoir une baffe d'un conformiste comme vous est flatteur c'est le signe qu'on dérange, qu'on a visé juste. Et de quelqu'un à court d'arguments.

Emmanuel Mousset a dit…

L'essentiel est que vous soyez content de recevoir des baffes.