lundi 5 septembre 2016

Le racisme n'épargnera personne



La manifestation fera date, les images étaient saisissantes, les médias n'ont pas suffisamment souligné l'ampleur de l'événement : des milliers d'Asiatiques défilant hier dans Paris, pour dénoncer les actes racistes, violents, criminels dont est victime leur communauté, c'est du jamais-vu. Jusqu'à présent, un lieu commun, hélas trop commun, voulait que les Asiatiques soient bien intégrés à notre société, paisibles, sans problèmes, échappant à l'hostilité et au rejet. Un cliché reste un cliché, même quand il se veut positif. La réalité, c'est que le racisme est une machine de guerre civile, qui n'épargne aucun étranger : sa pulsion fondamentale, c'est la violence et la mort. Il n'est pas bien porté aujourd'hui de se dire "antiraciste", encore moins bien vu de se faire le défenseur d'une "société multiculturelle" : je continue à me réclamer, fièrement, de ces principes.

Autrefois les Polonais et les Italiens, toujours les Juifs, depuis longtemps les Maghrébins, aujourd'hui les Asiatiques : c'est leur tour, en attendant je-ne-sais-qui demain. Le racisme ne fait pas de quartier : il déteste l'étranger, quoi qu'il soit, il refuse la différence, n'importe laquelle, discrète ou exubérante. On a cru que les Asiatiques, peu nombreux, très localisés, relativement effacés ne seraient pas frappés, mais les signes qui les condamnaient à devenir de futures victimes étaient bien présents :

Ca n'a l'air de rien, ce n'est pas directement raciste, mais le mal est aussi là, en germe, dans le débat économique. Le rejet de la mondialisation, le retour en grâce du protectionnisme, l'engouement pour le made in France : ce nationalisme qui ne dit pas son nom, propre sur lui, se réclamant parfois de la gauche est un foyer propice au racisme, quoi qu'il s'en défende. Produire français, acheter français, bouffer français et rejeter tous ces produits made in China : dans les têtes faibles, qui sont nombreuses, c'est préparer à la dérive raciste, anti-asiatique.

Il y a aussi cette obsession, cette peur et cette dénonciation du "communautarisme", un mot qui en lui-même ne veut rien dire du tout (de fait, sous ses lois, la République française est heureuse d'accueillir toutes sortes de communautés et ne s'en chagrine pas). L'expression est terriblement idéologique : elle suppose que toute culture, toute différence, tout héritage produiraient la fermeture sur soi, la dissidence d'avec la communauté nationale, seule valable, seule admise. Cette vision radicale, brutale du vivre ensemble ne peut que semer des germes de racisme, qui ne demandent après qu'à se développer. Les Asiatiques ne sont plus alors perçus d'abord comme des humains ou des citoyens, mais comme les membres d'une "communauté", suspecte au même titre que n'importe quelle autre communauté.

Enfin, il y a ce détestable débat autour de l'"identité", spécialité de l'extrême droite xénophobe, repris par certains leaders de droite, tentant même quelques hommes de gauche. Cette soi-disant "identité" nationale, française est bricolée, fantasmée et instrumentalisée : blanche, catholique et de langue française. On fait quoi des jaunes, bouddhistes, qui gazouillent en ouvrant la bouche (caricature contre caricature, vous m'avez compris) ? Non, je refuse ce concept droitier et extrémiste d' "identité". Oui, il y a une culture, une histoire, un patrimoine qui sont chers à notre pays et dont nous sommes fiers : mais pas une "identité" à la Zemmour. L'amour de la France, ce n'est pas la haine des étrangers et des communautés qui participent pleinement à notre culture, à notre histoire et à notre patrimoine. Etre Français, ce n'est pas avoir la peau blanche, aller à la messe et parler comme le dictionnaire (ça n'existe pas, c'est une image, qui ne correspond à aucune réalité).

La manifestation de nos compatriotes asiatiques nous rappelle que la lutte contre le racisme ne doit pas cesser, malgré le politiquement correct qui aujourd'hui la moque et l'invalide. A la haine des autres, il faut opposer l'amour des différences qui font la France. Protectionnisme, communautarisme, identité : des mots à mettre aux chiottes, avec le dernier livre de Zemmour, sans oublier de tirer la chasse. On ne peut pas rire avec le racisme. Trop d'indulgence a fait accepter le Front national. Il faut être violent, verbalement, avec ceux qui sont violents, surtout lorsqu'ils emploient un ton doucereux.

26 commentaires:

Philippe a dit…

Les sociétés multiculturelles se partageant un même territoire sont,hélas, toutes des sociétés violentes.
Nombre d’Etats des USA sont des exemples actuels.
Si elles ne le sont pas pendant une période de leur histoire elles le deviennent.
En ce qui me concerne le Liban d'avant les années 1970 et ce qu'il est devenu devrait faire réfléchir à l'utopie du multiculturalisme.
Dans chaque communauté les violents intimident les autres et finissent par dominer les "hommes de bonne volonté".
L'utopie multiculturalisme porte en elle la violence au pire la guerre civile.

Emmanuel Mousset a dit…

La plupart des sociétés sont multiculturelles et pacifiques. Ce qui détruit le Liban, ce n'est pas le multiculturalisme, c'est la guerre. Toute homogénéité me fait horreur. C'est l'essence du totalitarisme.

Philippe a dit…

Bien entendu il faudrait avant ce type de discussion préciser ce qui différencie mono-culturalisme et multiculturalisme.
En ce qui me concerne la loi 1905 me va très bien elle constitue le socle de notre culture républicaine.
en y ajoutant cependant un bémol
Liberté de conscience admise par tous ... religieux, agnostiques, athées.
Notre histoire française très tumultueuse souvent violente avait fini par faire admettre à la religion historiquement dominante implicitement la liberté pour les citoyens de changer de religion.
J'ai lu que dans le passé Chevènement avait échoué à faire admettre à la "partie" musulmane de ses négociations cette liberté pour les musulmans... changer de religion.
L'origine majeure des musulmans de français est le Maghreb.
Les pays du Magreb refuse cette possibilité et ce dogme est imposé/copier/coller en France.
Tant que la liberté de conscience n'est pas acceptée massivement et officiellement et médiatiquement par les religieux musulmans prêchant dans l'hexagone je vois mal une société française apaisée.

Anonyme a dit…

Une fois de plus vous vous fourvoyez quand vous dites "de ce fait sous ses lois la République est heureuse d'accueillir toutes sortes de communautés et ne s'en chagrine pas". Une méconnaissance voire une ignorance historique des propos du Comte de Clermont-Tonnerre lors de la Révolution Française pour l'émancipation des Juifs qui seront repris par Bonaparte lors du Code civil : il faut accorder à cette nation tous les droits à ses membres en tant qu'individus et non en tant que membres d'une communauté s.e. religieuse. La IIIè République n'a pas dérogé à ce sain principe d'unité nationale. C'est donc dire que les musulmans, comme toute autre religion, ne sont pas fondés à obtenir des droits spécifiques: pas de voile, hidjeb, niqab et autre burkini, de plus toute religion ou absence de religion est une affaire privée.

Emmanuel Mousset a dit…

Les religieux musulmans de France n'ont pas de leçons à recevoir ni de preuves à donner : ils sont français, leurs ancêtres se sont souvent battus ou sont morts pour la France, ils acceptent la République et ses règles. En revanche, je n'en suis pas si sûr venant des prétendus "identitaires".

Emmanuel Mousset a dit…

Je me fous complètement de ce que peut dire Monsieur le Comte de Clermont-Tonnerre. Réduire la religion à l'espace privé, c'est-à-dire à sa cuisine ou à sa salle de bain, c'est digne d'un régime totalitaire, type soviétique, et indigne de la République, qui garantit aux religions la liberté d'expression publique, individuelle et collective. Graines de fachos sont ceux qui pensent le contraire.

Erwan Blesbois a dit…

La communauté asiatique réclame avant tout plus de sécurité : elle pointe du doigt les mêmes membres les plus virulents de certaines communautés, qu'Eric Zemmour pointe lui-même du doigt. L'essence du totalitarisme n'est pas dans l'homogénéité, mais dans le rejet et la négation de l'altérité, ce n'est pas tout à fait la même chose : le totalitarisme est la maladie de l'action politique, ou même de l'action tout court, chez les extrémistes. Les sociétés les plus harmonieuses sont souvent des sociétés homogènes, comportant peu de membres, les tribus primitives par exemple, où Rousseau va chercher le modèle de l'homme bon : ces sociétés qui n'impliquent pas le rejet des différences. Le problème en France, c'est que plus aucune communauté ne sert de modèle aux autres, notamment celle qui légitimement pourrait s'en prévaloir. Celle qui était là avant les autres, celle que l'on dit de souche, et qui s'est constituée sur mille ans : le rôle de l'école républicaine est encore selon moi, une tentative d'homogénéisation des différences et des idiosyncrasies, pour les fondre dans le moule républicain. Modèle républicain en crise, mis en situation d'échec : ce qui explique la crise de l'éducation et de la culture, et l'ultra-violence banalisée dans certains quartiers, que l'on appelle "les territoires perdus de la république", et ce n'est pas un vain mot ! Les sociétés hétérogènes provoquent des mécanismes de défense de la part de leurs membres les plus faibles, qui se replient par réaction et peur de l'autre, se renferment sur leurs identités particulières, cela engendre la maladie de la négation de l'altérité : l'islamisme est effectivement un totalitarisme, l'extrémisme des identitaires de souche, également. Maladie de la négation de l'altérité causée par la démission des élites, par le laisser-faire, qui sert de modèle à l'action politique et économique. Dans l'ordre des raisons, ce n'est pas l'islam qui crée le totalitarisme chez certains extrémistes. Mais le totalitarisme, donc la maladie de l'action, lorsqu'elle ne peut se vivre que dans la négation d'autrui, qui crée l'islamisme. Le libéralisme économique et le règne de l'argent roi, ont une grande part de responsabilité dans la genèse de cette forme virulente de maladie de l'action qui se développe essentiellement sous la forme du terrorisme islamiste, en Europe, et plus particulièrement en France.

Anonyme a dit…

Il fallait bien que l'antiracisme moralisateur de ce socialiste d'opérette qu'est Emmanuel Mousset se manifeste pour se donner une bonne conscience "de gauche". A l'instar de Julien Dray, un conseiller de François Hollande, qui croit encore que notre pays est le même que pendant les années 80, heures de gloire de SOS Racisme dont j'ai été un militant sous l'égide du Président Mitterrand.
Le monde change mais pas Julien Dray, ni Emmanuel Mousset! Droits dans leurs bottes et bonne conscience! Comme Juppé en 1995.
S'il a envie de se renouveler je l'invite à lire les analyses du politologue Laurent Bouvet et notamment son interview du 6 juin 2015 sur "Figarovox/politique". Cela pourrait stimuler sa propre réflexion politique en sortant de l'entre-soi propre aux gens encartés.

Emmanuel Mousset a dit…

Qu'est-ce que vous avez contre l'opérette ? J'aime bien Luis Mariano. "Socialiste d'opéra" m'aurait en revanche vexé.

Anonyme a dit…

Je me doutais bien que vos préjugés de petit-bourgeois "socialiste" ressortiraient en citant les propos du Comte de Clermont-Tonnerre. C'est une façon bien facile de ne pas prendre en compte des propos fondateurs de la République, celle qui est Une et Indivisible par le refus de toute forme de communautarisme notamment celui auquel vous consentez. Votre vison de l'espace privé est très réducteur et vos interprétez de façon très partiale mes propos voire les déformez.
Penser que ceux qui ne pensent pas comme vous sont des "graines de fachos", c'est déjà les germes non pas du fascisme, que vous voyez à tout bout de champ comme tout homme de gauche paresseux et conformiste, mais de l'intolérance.

Emmanuel Mousset a dit…

Hélas, le fascisme existe ...

Anonyme a dit…

J'aime bien l'opérette, outre Luis Mariano. Socialiste d'opéra, ça n'existe pas ! J'aime bien aussi les socialistes, les vrais ! Pas ceux qui se sont ralliés au libéralisme économique et social de la droite. Pas comme votre mentor Macron qui s'est déclaré n'être pas socialiste. Si cela continue, après les élections de 2017 cet opportuniste choyé par les médias qu'est Macron ne se dira plus de gauche; et vous semblez encore suivre alors qu'il prend et va prendre de plus en plus ses distances d'avec Valls-Hollande.

Anonyme a dit…

Le fascisme existe encore mais de façon résiduelle alors qu'il existe plus pour ceux qui préfèrent diaboliser un adversaire. C'est toujours un signe de paresse intellectuelle qui évite bien des analyses et des remises en question. C'est bien pour cela que votre parti est un astre mort dont le socle idéologique fondateur lors du Congrès d'Epinay ne correspond plus à aucune réalité.

Erwan Blesbois a dit…

Le logiciel post soixante-huitard, et son idéologie des années 80 : "SOS racisme" et son slogan "touche pas à mon pote", n'est plus opérant pour penser le fascisme aujourd'hui. Le fascisme le plus virulent aujourd'hui n'est pas le fait des identitaires de souche, mais des islamistes, donc des musulmans (une infime partie d'entre eux, mais parmi eux quand même). Emmanuel Mousset semble effectivement être resté bloqué à cette époque des années 80, et ne voit le fascisme que dans le FN. Or le FN de la fille, n'est plus tout à fait le FN du père, et se réclame désormais de de Gaulle, et de la plus intransigeante laïcité : mais n'est-ce pas un légitime retour du bâton, face à tous les excès violents, voire totalitaires, du communautarisme islamiste induit par le libéralisme et le règne de l'argent roi ? Reste à savoir si le FN n'avance pas masqué, pour lui aussi faire prévaloir, à l'instar de l'islamisme, une logique identitaire, donc contenant en germes de nouvelles formes de totalitarisme. Il est évident en tout cas que les partis dits classiques (PS et LR), ne soupèsent pas à sa juste mesure, la gravité de la situation : il est logique et légitime que le FN s'engouffre dans la brèche idéologique, laissée par les partis dits républicains. Quant à Zemmour, c'est un excellent journaliste, chroniqueur et écrivain, qui s'exprime sans tabou, et qui en gêne plus d'un, notamment ceux du côté du politiquement correct.

Philippe a dit…

Le fascisme rose aussi il s'est manifesté à l'occasion de la Bataille d'Alger !
Bon c'est pour le fun.
E.M. arrêtez de qualifier de fascistes les autres et regardez dans votre pot de chambre plutôt que dans celui des autres !

Philippe a dit…

Les religieux musulmans en France ne sont pas de France ...
Ils sont formés au Maghreb et donc ils en viennent ou en reviennent avec le poison de l'intolérance religieuse.
Lisez donc les journaux algériens ou marocains il y a des poursuite pénales à l'encontre de ceux qui prêchent une autre religion ou qui se convertissent.

Anonyme a dit…

Les religieux musulmans de France n'ont pas de leçons à recevoir ni de preuves à donner : ils sont français, leurs ancêtres se sont souvent battus ou sont morts pour la France, ils acceptent la République et ses règles.

Encore une jolie affirmation d'Emanuel!

Pourquoi donc expulse-t-on des imams en France?

Denis.Mahaffey a dit…

En mettant en mots tes idées tu clarifies. Travail utile et jamais fini.

Anonyme a dit…

"Protectionnisme, communautarisme, identité, des mots à mette aux chiottes, avec le dernier livre de Zemmour, sans oublier de tirer la chasse". Quelle élégance ! Quelle classe ! Qu'avec ce mots vous emportez la conviction d'autrui!
Monsieur Mousset n'est libéral qu'avec ceux qui pensent comme lui. Il se découvre tel qu'en lui-même: intolérant et fanatique. Il a bien oublié que la liberté de penser commence par le respect dû à celle des autres. Comme disait Voltaire à peu près en ces termes "monsieur je ne partage pas votre opinion mais je me battrais pour que vous puissiez l'exprimer".
Quant au refus du protectionniste Emmanuel Mousset est un hypocrite de la pire espèce puisqu'il a toujours été protégé, en tant qu'enseignant, de la concurrence libre et non faussée qu'il affectionne tant, par son statut de fonctionnaire. S'il veut être cohérent avec lui-même qu'il démissionne de la fonction publique comme l'a fait l'oligarque Bruno Le Maire.

Erwan Blesbois a dit…

Pauvre Emmanuel, pas assez prudent, pas assez langue de bois, pas assez diplomate, trop provocateur, c'est plus fort que lui : il aime "rentrer dedans" ; pour réussir à gravir le moindre échelon dans son propre parti. Le pouvoir appartient aux prudents et aux hypocrites, aux tièdes et aux pisse-froid, ce qui n'était pas le cas de de Gaulle, l'exception qui confirme la règle. En tout cas il est évident que ce billet constitue une provocation, dans la mesure où il part d'un événement dont il détourne la signification (la manif contre le racisme anti-asiatique, racisme qui n'est pas le fait des identitaires blancs de souches, mais des voyous appartenant à des communautés disons plus "bronzées"), pour y projeter toute son idéologie anti-FN.

Anonyme a dit…

Le propre de certaines gens de gauche tel Emmanuel Mousset c'est de voir du racisme partout pour mieux faire la morale à bon compte. Tel est aussi le cas de son mentor Macron qui s'est plaint d'être victime "d'un racisme politique" parce qu'il vient de la société civile. Le pauvre chou ! Moi, ça me dérangerait pas d'être victime d'un tel racisme présumé. Quand on fait de la politique il faut accepter de prendre des coups non seulement de ses adversaires mais aussi parfois de son propre camp politique.
@Erwan Blesbois, je partage largement votre avis.

Emmanuel Mousset a dit…

Aucune morale de ma part : je fais de la politique, c'est tout.

Philippe a dit…

« je fais de la politique, c'est tout. » on peut l’exprimer autrement !
Les blogs correspondent dans le monde virtuel aux bistrots de quartier en voie de disparition.
De temps à autre, rarement, notre barman vire l’un d’entre nous trop saoul (censure).
On s’y épouille, on y dépose ses monologues, on y déclame ses brèves, on rue contre l’inéluctabilité des choses de la vie bref on y passe son temps, on y tue le temps.
«je fais de la politique de comptoir, c’est tout» devrait-il dire.
C’est déjà beaucoup de participer à une sociabilité qui s’effiloche.

Emmanuel Mousset a dit…

En démocratie, toute politique est bonne à prendre, même la "politique de comptoir". Le pire ennemi de la démocratie, c'est l'abstention, c'est l'indifférence. Je pense même que la "politique de comptoir" est préférable à la "politique d'intellectuel". Il faut dire ce qu'on pense, y compris en termes "populaires". Depuis dix ans de blog, c'est ce que j'ai toujours fait. Je ne changerai pas. Mais libres aux autres d'employer un autre langage.

Philippe a dit…

Ma brève concernant "En démocratie, toute politique ..."
Le pire ennemi de la marche vers plus de démocratie est le mépris des minorités et le non accès à la représentativité aux instances nationales de ces minorités.
Sous cet angle nous sommes très loin de la démocratie nous sommes en république oligarchique.
Je suis favorable au vote obligatoire associé à la représentation proportionnelle intégrale.
La brève concernant "Il faut dire ce qu'on pense, y compris en termes "populaires". Depuis dix ans de blog, c'est ce que j'ai toujours fait. Je ne changerai pas. Mais libres aux autres d'employer un autre langage."
C'est pour moi l'une de définition, la "noble", du populisme qui n'est pas un gros mot mais qui rassemble ceux qui se soucie du populaire et ne restent pas dans l'entre soi des oligarchies.

S a dit…

Il faut dire ce qu'on pense, y compris en termes "populaires" ?
J'en doute.
Et je conseillerais même à ceux qui ne pensent pas forcément comme moi, ceux qui pensent "extrémisme" pour résumer, que ce soit vers la gauche mais encore plus sûrement vers la droite, de prendre garde de dire tout ce qu'ils ont dans la tête sur les sujets clivants que sont les immigrés, les communautés, les tenants de Ramadan et autres frères musulmans et certains autres sujets comme les voiles, burkinis et burkas, en public, sur les marchés ou dans les bistrots.