dimanche 25 septembre 2016

100 000 Macron



Encore un week-end où Emmanuel Macron parle et fait parler ! Au "Sommet des réformistes européens", à Lyon, il a dévoilé son projet pour l'Europe : redéfinir la souveraineté européenne (au lieu d'en rester à une impossible addition de nations), consulter les citoyens pour connaître leurs attentes (au lieu de référendums qui prennent les gens pour des ânes, hi-han, oui-non), rédiger quelques orientations politiques simples (au lieu d'un pensum technique qui dissout l'Europe dans la gestion d'elle-même).

Ceux qui font la meilleure promotion de Macron, ce sont encore ses adversaires, concurrents ou rivaux : en faisant pression pour que certaines personnalités se décommandent au dernier moment, ils auront prouvé que l'ex-ministre est un homme pour eux dangereux, par sa simple parole. Bel et involontaire hommage rendu à son importance et à son influence, si grandes qu'il ne faudrait pas donner l'impression de le soutenir, en venant s'asseoir à côté de lui ou l'applaudir ... Macron s'en moque, il suit son chemin.

Hier soir, dans un long entretien sur BFMTV, il avait une incroyable patate, un charisme rafraichissant qui font du bien en ces temps de déprime nationale. Les appareils politiques en prennent pour leur grade, j'applaudis, tellement ce qu'il dit correspond à ce que j'ai vécu, à mon petit niveau. On prête à Macron ce mot, juste et drôle : "Les deux grands partis, c'est l'amicale des boulistes, mais sans l'amitié et sans les boules". En attendant, c'est lui qui leur fout les boules !

Je ne sais pas où il va, mais il y va ! Il serait question d'une candidature à la présidentielle entre le 15 novembre et le 15 décembre, et une participation aux législatives dans toutes les circonscriptions. Je sens qu'il va me falloir bientôt choisir entre Macron et Hollande, la fidélité à des idées qui sont les miennes ou la fidélité à un homme pour qui j'ai voté. On connaît pire situation dans la vie politique.

Les soutiens se multiplient. Le dernier en date, le plus spectaculaire, c'est celui de Daniel Cohn-Bendit, mon Dany ! Une campagne Macron-Cohn-Bendit, le social-libéral et le libéral-libertaire, j'en rêve : quel duo de choc ! De quoi dynamiser et dynamiter l'élection présidentielle, pour ne pas avoir à subir cette horreur, un second tour Le Pen-Sarkozy, la facho contre le Gaulois. L'ex-Axonais Renaud Dutreil a lancé un site "La droite avec Macron". Dans le département, le député socialiste Jean-Louis Bricout est "indécis", mais dit tout le bien qu'il pense d'Emmanuel Macron. On sent qu'il suffirait de peu pour qu'il bascule. Au sud, c'est Jacques Krabal, ex-PS et radical de gauche, qui ne cache pas être séduit. Allez, ils y viennent, petit à petit. Il faut simplement respecter le temps de cuisson ...

L'essentiel est peut-être ailleurs : dans la constitution du mouvement "En Marche !" Le socle est posé, il faut maintenant élargir sa base et se constituer dans les localités. Sur son site internet, un chiffre apparaît, 81 417 ce dimanche matin : le nombre d'adhérents à l'heure présente, et une ligne bleue qui se dirige vers un autre chiffre, 100 000, le nombre d'adhésions visées. Rendez-vous dès maintenant sur ce site, cliquez, faites avancer à votre tour la ligne !

15 commentaires:

Philippe a dit…

Petite opinion critique
L’important est de savoir si ceux qui votent déposeront un bulletin « Macron ».
Ceux qui s’intéressent intellectuellement à la politique, comme nous, sont marginaux dans les urnes, c’est encore moins que le nombre de syndiqués chez les salariés (et les militants un sous groupe de ces derniers encore moins fourni).
1-J’ai noté que les arguments d’E.Macron dans le climat actuel sont dévastateurs pour lui «électoralement parlant … espérons qu’ils ne seront pas trop relayés vers le « grand public » !
Pour le site industriel d’Alstom qui va fermer il a plagié Jospin ses « petits Lu » par un quasi « je ne peux rien pour eux ».
2-Pour la question identitaire qui se pose pour beaucoup de gens, question bien entretenue et envenimée par les boute-feu que sont les petits soldats français écervelés (femmes et hommes) de l’islamisme politique convertis récents ou de culture familiale musulmane qui était parfois oubliée !
Bref il intervient pour mettre du poil à gratter à son tour … plus de réfugiés !!
En conclusion : On sent nettement qu’il n’écoute que son petit milieu, dont en théorie je devrais faire partie d’ailleurs …
Ses marcheurs ne sont pas plus écoutés que les témoins de Jéhovah ne le sont (que ces derniers m’excusent pour cette analogie profane).
Il va mordre sur l’électorat PS de Hollande et sur celui de l’UDI je lui souhaie qu’il atteigne les 5 % des suffrages exprimés … çà coûte très cher aux perdants !
Juppé ou Sarkozy seront à mon avis au 2ème tour contre Marine, ce sera un remake sans suspense de l’élection régionale des Hauts de France.

Emmanuel Mousset a dit…

Je ne sais quoi penser de vos supputations. Vous avez peut-être raison. Je sais seulement que ce sont des supputations.

Philippe a dit…

Continuons dans les supputations ...
Le seul faible espoir de Marine se crèche dans la possibilité que le choix des primaires de LR se porte sur Sarkozy.
Dans ce cas il est possible que l'abstention de gauche soit massive et qu'à droite certains préfèrent l'original à la copie.
En Angleterre il y aurait des paris ... mettre qq livres sur un "canasson politique" çà pimente !!!!!!!

Emmanuel Mousset a dit…

Faites attention : à force de supputer, vous allez tomber malade.

Philippe a dit…

Bon si on quittait boboland pour parler des "gueux" qui risquent leur peau par centaines chaque semaine tout simplement pour gagner leur vie ... nous sommes bien de la macronmanie ...
http://www.dailymotion.com/video/x4umnwb_migrants-le-salaire-de-la-peur-pour-les-routiers-a-calais_news

Emmanuel Mousset a dit…

A chacun ses "gueux" : pour moi, ce sont les migrants qui risquent leur peau pour rejoindre l'Angleterre.

O a dit…

Je ne sais pas où il va, mais il y va !
Et vous le suivez ?
Conseil dont vous ferez ce que vous voudrez : ouvrez quand même au moins un oeil...

Philippe a dit…

les deux mon capitaine
sauf que :
Boboland passe systématiquement sous silence dans ses médias « rose bonbon » que les routiers sont aussi nombreux sur l'année que les "migrants" risquent aussi leur vie … (environ 85 % au moins des journalistes sont PS plutôt roses que rouges)
Les migrants risquent leur vie avec des passeurs que l'on sanctionnent finalement très peu, les routiers en se faisant tabasser par certains migrants entraînés militairement par des no borders cosmopolites non sanctionnés non plus ! (au fait la plupart des migrants sont des hommes jeunes et non pas des femmes ou des enfants).
Bref beaucoup vont en vacances vers le suuuud et ne connaissent pas plus les plages de la côte d'Opale que l'activité économique de sa région portuaire l'un des poumons économiques des grands bretons du 21ème siècle!
Les Hauts de France ne se résument pas aux états d'âme et pantalonnades de Marine ou de Xavier !

Emmanuel Mousset a dit…

O, ne craignez rien : j'avance en mettant un pas devant l'autre.

Anonyme a dit…

Tant qu'on est en à ce stade de l'élection beaucoup de choses sont permises, beaucoup d'illusions, aussi. Je n'en retiens qu'une majeure, décisive et totale: la souveraineté européenne. Cela n'existe pas et n'existera pas de sitôt. Pour qu'il y aie souveraineté européenne il faudrait un peuple européen qui n'existe pas. Ce qui fait l'Europe c'est l'union fragile de peuples et nations si divers par leurs histoires politiques, économiques, sociales et culturelles. Votre mentor devrait prendre le temps de lire le livre d'Emmanuel Todd "l'invention de l'Europe" paru en 1990 aux éditions du Seuil en 1990 et depuis dans une édition de poche. Cela lui éviterait, ainsi qu'à vous, de dire beaucoup de bêtises en la matière.

Emmanuel Mousset a dit…

Sous l'Ancien Régime, il y avait des provinces. C'est la République qui a forgé la Nation et sa souveraineté. Aujourd'hui, l'Europe est constituée de nations. C'est le nouveau défi politique lancé aux progressistes de constituer une nation et souveraineté européennes.

Anonyme a dit…

Il y a toujours des provinces puisque la loi NOTRe de votre gouvernement en a réduit le nombre à 7,( à défaut de pouvoir détruire l'héritage républicain que sont les départements ) donc 7 grands et puissants féodaux, qui peuvent négocier directement à Bruxelles, ce que la Révolution française a supprimé dans le cadre dune continuité centralisatrice de l'état monarchique. C'est ce dernier qui a crée la nation et le sentiment national à partir de la bataille de Bouvines en 1214 puis notamment avec l'épopée de Jeanne d'Arc en 1429 en pleine guerre de Cent ans. L'acte décisif de la Révolution française a été dès 1789, et donc avec la monarchie jusqu'en Août 1792, le transfert de souveraineté du roi au peuple. Au moment où votre Europe se défait vous avez l'illusion de créer de façon totalement abstraite et en désaccord avec la plupart des peuples de cette UE une nation et une souveraineté européenne. Votre démarche est en désaccord complet avec le voeu émis par Jaurès d'aller du réel à l'idéal. Donc votre échec est programmé comme celui de l'actuelle UE.

Anonyme a dit…

De plus les progressistes actuels n'aiment ni la nation, ni la souveraineté donc vous êtes plus isolés que jamais des réalités du pays. Ils pensent l'UE comme un projet sui generis qui n' a aucun précédent historique, et ils ont raison l'UE actuelle n'est ni une nation, ni souveraine parce qu'ils savent bien qu'il n'y a pas de peuple européen donc pas de souveraineté européenne.

J a dit…

"Sous l'Ancien Régime, il y avait des provinces. C'est la République qui a forgé la Nation et sa souveraineté. Aujourd'hui, l'Europe est constituée de nations. C'est le nouveau défi politique lancé aux progressistes de constituer une nation et souveraineté européennes."
Vous oubliez l'adversité.
C'est bien souvent l'adversité qui révèle l'unité d'un groupe et non l'inverse.
Vous nommez "provinces" ce qui était sous l'ancien régime des "nations" telles la nation picarde ou la nation berrichonne puisque vous en êtes issu.
Vous négligez que c'est dans l'adversité que s'est créé l'hymne unificateur.
Et l'Europe dans tout ça ?
Des nations ? oui.
Unies ? on en est loin.
L'adversité ? pas encore trouvée.
Et l'hymne ? un vieil air de deux siècles à peu près.
Pas jojo tout ça...

Emmanuel Mousset a dit…

Une nation berrichonne ? Vous êtes un sacré comique ...