dimanche 20 décembre 2015
Des noms, des noms !
Dans le Tout-Saint-Quentin et même au-delà, ce sera la grande question des fêtes et le petit jeu des vœux : qui va occuper le fauteuil de Xavier Bertrand à la Municipalité ? Plusieurs noms circulent dans le microcosme, et un candidat s'est bravement déclaré il y a trois mois : Freddy Grzeziczak, adjoint aux Affaires sociales. Mais quelle mouche l'a piqué ? En homme d'expérience, il sait pourtant qu'en politique il faut feindre l'humilité, dissimuler ses ambitions, faire profil bas, attendre son heure, se faire adouber. En se dévoilant, il se grille, réveille les envieux, excite les jaloux, compromet ses chances. Et puis, la gauche n'oublie pas qu'il a rallié la droite et la droite n'oublie pas qu'il vient de la gauche. Ce n'est pas une candidature, c'est un suicide. A l'heure où Xavier Bertrand s'applique à lui-même le non cumul des mandats, il n'acceptera pas de soutenir au poste de maire un conseiller départemental.
Le nom qui revient le plus fréquemment, c'est celui de Frédérique Macarez, adjointe et ancienne directrice de cabinet. Elle est discrète, compétente, efficace, jeune, sympathique : c'est en effet le bon profil, d'autant qu'il n'est pas politique. En ces temps de discrédit du métier, c'est un atout : Macarez est technicienne, gestionnaire, DRH. En plus, elle a le soutien de Pierre André ! L'opposition aurait tort de s'en réjouir : elle sera plus redoutable pour la gauche que Xavier Bertrand, parce qu'elle n'apparait pas comme une femme de droite, n'est pas compromise dans les débats nationaux, ne laisse pas prise à la polémique.
Mais qui sait en politique, cet art du dernier moment, comment les choses peuvent tourner et se retourner ? De possibles candidats restent en lice. Marie-Laurence Maître est très bertrandiste : enthousiaste, énergique, fidèle, jusqu'à surjouer son personnage. Mais en politique, il vaut mieux en faire trop que pas assez. Maître a de la voix et du geste. Elle en veut ; mais les autres veulent-ils d'elle ? Alexis Grandin, lui, ne s'est pas solennellement déclaré, mais il a émis un soupir dans le Courrier picard : il aimerait, ça l'intéresse. Une velléité peut-elle se transformer en volonté ? A suivre ...
Thomas Dudebout est cité, parce que c'est l'enfant qu'auraient eu ensemble, si c'était biologiquement possible, Xavier Bertrand et Freddy Grzeziczak, tant il ressemble à l'un et à l'autre. Mais sa jeunesse lui donnera d'autres occasions de se présenter. Monique Ryo n'est pas oubliée : comme centriste, elle pourrait rassembler tout le monde ... ou se mettre à dos ceux qui ne sont pas centristes, et qui sont quand même les plus nombreux. Depuis 20 ans, c'est la n°2 de l'équipe municipale : elle pourrait monter d'un échelon, par automatisme, à l'ancienneté. Le sort du premier magistrat serait ainsi réglé mécaniquement, avec le moins de remous possibles. Mais la logique de la politique n'est pas non plus celle de l'administration. Françoise Jacob, adjointe à l'Education, est également évoquée comme successeur de Xavier Bertrand, mais là, je me demande bien pourquoi ...
Pour mettre tout le monde d'accord ... ou en désaccord, je mets à mon tour mon grain de sel, quoique un socialiste n'ait pas à se mêler des affaires de la droite : Vincent Savelli, pourquoi pas lui ! Il est connu, depuis longtemps dans la carrière, parlant aussi bien que ses cravates sont jolies, figure historique et même préhistorique du gaullisme local. Il ferait un candidat sérieux.
Le Courrier picard a ouvert le débat sur sa page Facebook, où d'autres propositions, parfois facétieuses, sont avancées. De simples citoyens donnent leur avis. Loïc Lemire opte pour Jérôme Lavrilleux, Ivan Régina hésite entre le colonel Dutel et Pascal Cordier, Anne Ferreira soutient Carole Berlemont. Les réseaux sociaux s'amusent, mais un seul décidera : c'est l'ancien maire qui choisira le nouveau.
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19 commentaires:
Que de gentillesses à mon égard!!!!!
Quel poète ! Emmanuel Mousset est vraiment le barde de la politique locale de Saint-Quentin, ils sont tous beaux qu'ils soient de gauche ou de droite, il n'y a vraiment d'affreux, que les moches élus du FN, dont nous attendons impatiemment la description dans un prochain épisode.
Assurancetourix ? Les moches, ce sont les pirates, qui se font sans cesse couler par nos valeureux Gaulois : c'est tout le mal que je souhaite aux affreux du FN (qui, par parenthèses, ne sont jamais présents nulle part en ville, sauf lorsqu'il s'agit de ramasser des voix et des places).
Je fais partie des ces affreux M. Mousset, au fait pourquoi pas un maire de gauche pour récompenser le ps de s'être couché au premier tour ?
Au vu de vos commentaires, votre précision est inutile. Que vous l'ayez colère, je vous comprends et je m'en réjouis.
Je suis triste pour tous nos élus régionaux Nord-Pas de Calais-Picardie du PS qui perdent leurs indemnités.
Parce que vous réduisez la politique à une question d'argent ? Belle mentalité !
"Parce que vous réduisez la politique à une question d'argent ?"
Réponse
On voit bien que vous ne faites jamais les courses et que vous n'avez jamais pointé au chômage, Cambadélis voit-il ses revenus diminués après sa décision ?
Je fais les courses et j'ai été chômeur. Mais à la différence de vous, je ne m'en vante pas.
Le niveau des indemnités des élus est pourtant digne d'un questionnement et particulièrement lorsqu'il y a cumul. Aussi celui des retraites de ces "chers" élus !
Non, c'est un questionnement vulgaire, mesquin, envieux.
Elus nationnaux : ils bien trop nombreux depuis que nombre de textes sont rédigés par l'UE à Bruxelles et Strasbourg, Commission européenne et Parlement européen)
Ils ne font en général que des adaptations nationales qui au final ne demandent pas de travail intellectuel puisqu'il a déjà été réalisé ailleurs.
On pourrait faire fondre nos élus nationnaux des 2/3 sans problème !
Ce questionnement est tout à fait citoyen.
L'argent des contribuables n'est peut être pas forcèment destiné à nourrir le clientèlisme des boutiques politiciennes présentes comme les boutiques LR, UDI, PS et à plus longue échéance FN (qui aura comme les autres changé de nom, de look d'ici là)
Vous n'avez qu'à supprimer les élus et les élections, et instaurer une dictature : là, vous les aurez, vos économies.
ce dernier argument est d'une telle intelligence que son auteur devrait s'engager dans l'éducation nationale;on y a besoin de grands pênseurs
Je m'adapte à l'intervenant : c'est ce qu'on appelle la pédagogie.
Le niveau des indemnités me semble être une vraie question.
Cela a toujours été le cas, que ce soit pour les aristos aux manettes ou pour les républicains.
Lors de la définition des trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) il a manqué aux concepteurs de penser que l'on pourrait faire de la politique autrement que bénévolement.
Et personne (à ma connaissance, mais peut-être que certains m'instruiront utilement) n'a songé aux émoluments ou aux défraiements. Aux méthodes, aux niveaux...
"Le niveau des indemnités me semble être une vraie question."
L'obligation de résultat aussi, comme dans la ""vraie vie salariale""...
Parce qu'il y a une "fausse vie" ?
On se demande en effet si les "politiques" ne sont pas plus proches des émissions télévisées (avec inserts des réactions après une rebuffade simplement pour eux, ça se passe, salle des quatre colonnes ou lors des soirées post-électorales) que du monde du travail...
Je n'ai jamais vu qu'on venait interviewer des ouvriers quant à leur production au cours de leur journée de travail ni quant à leurs états d'âme...
Alors, si pour vous, être interviewé à tout bout de champ, c'est la vraie vie, vous n'y êtes pas du tout et tant pis pour vous.
L'histoire reconnaîtra et distinguera peut-être un jour ceux qui la font de ceux qui la commentent ou se la jouent...
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